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Politique Publié le mardi 26 janvier 2010 | Le Nouveau Réveil

Le ministre Adjoumani répond au président du ces : “Fologo, ce faux conseiller sans honneur”

Rebelote Faux logo. Alors que les militants du PDCI le pensaient politiquement mort de honte, voilà qu'il réapparait à la fenêtre de son asile de mendicité pour vomir sa bave de méchanceté, son venin d'indignité. Oui, vraiment la refondation est sans cœur. Même pas une pointe de pitié pour les jeunes vieux atteints de sénilité. Pendant que le peuple le croyait président d'une institution où la prestance est de rigueur, le voici devenu le petit roquet du roi. Et, il aboie, pour manifester sa reconnaissance, chaque fois que son maître lui jette un os. Décidément, il y a des vins qui vieillissent mal. Et le courageux fuyard pris sous un lit, au Golf Hôtel, devient acide avec le temps.

Triste destin quand même, pour un homme qui rêvait de devenir président de ce pays. En tout cas, les Ivoiriens l'ont échappé bel.

Quelquefois, la banalité des " révélations ", du fils indigne de la noblesse Senoufo, me pousse à ne pas lui emboîter le pas. Mais comme nous sommes dans un monde d'image et de parole, le devoir de vérité m'oblige à remettre les pendules à l'heure afin que le mensonge des médiocres n'empoisonne pas la vie des citoyens. Et, comme Fologo n'est pas à son coup d'essai, il importe de lui notifier son insignifiance en prenant à contre-pied ses déclarations ridicules.

En effet, à travers un article d'une méchanceté gratuite publié par Notre voie des samedi 23 et dimanche 24 janvier, Fologo dit que le président Henri Konan Bédié, son ancien maître, doit avoir honte pour n'avoir pas fait de Yamoussoukro la priorité de son action gouvernementale. Et penser qu'une telle légèreté lui vaut l'honneur d'une demi page dans le quotidien des refondateurs... Une fois de plus, le renégat du PDCI parti vendre ses charmes chez ses ennemis d'hier, ment. Cyniquement, il s'évertue à raconter des fables, des histoires à dormir debout. Dire que Bédié avait tourné le dos à la ville natale du père de la nation, est une insulte, voire une tentative maladroite de réécrire l'histoire à sa propre convenance.

C'est vrai, lorsque le président Henri Konan Bédié prit la succession constitutionnelle de la présidence de la République au décès du grand homme qui a bâti la Côte d'Ivoire moderne, le pays nageait dans une réalité sociale, économique et politique peu enviable. A l'injonction du FMI et des principaux bailleurs de fonds, le dernier gouvernement du " Vieux " alors dirigé par Alassane Dramane Ouattara, avait dû se livrer à une politique drastique d'austérité afin de remettre les fondamentaux de l'économie en condition favorable pour mieux supporter les conséquences néfastes de la mauvaise conjoncture internationale. Ce lourd héritage, Bédié et son équipe l'ont l'affronté avec sérieux et détermination. Ils avaient si bien travaillé qu'ils reçurent le satisfecit du FMI et une promesse d'appui, n'eût été le coup d'Etat militaro-civil de décembre 1999. Et ce sont les refondateurs qui bénéficient, de nos jours, des retombées de ces efforts conjugués.

Arrivé au pouvoir dans de telles conditions, Bédié s'est-il trouvé en face d'une tâche immense, laquelle exigeait un tri sévère dans le choix des priorités. Yamoussoukro fut l'une de ces priorités. Ainsi, pour marquer toute l'attention qu'il portait à la capitale politique du pays, procéda-t-il à la nomination d'un ministre-résident, décréta la tenue trimestrielle du Conseil des ministres et l'élargissement des séminaires, conférences et autres réunions, pour la dynamiser et préparer les Ivoiriens progressivement à l'idée du transfert ordonné de la capitale. Pendant ce temps, la vie continuait et les autres parties du pays attendaient impatiemment de l'État la prise en compte de leurs réalités plurielles. En somme, il fallait satisfaire tout le monde en même temps et, tout ce qui semblait un favoritisme était très vite apostrophé par l'opposition dirigée par un certain Laurent Koudou Gbagbo.

En connaissance de cause, il est faux et intentionnellement malhonnête d'affirmer aujourd'hui, que Bédié avait tourné le dos à Yamoussoukro. Du reste, Gbagbo qui tente désespérément de la conquérir, n'était-il pas celui qui avait accusé Houphouët de favoriser son village natal en le dotant de nombreuses et importantes infrastructures coûteuses ? N'était-ce pas lui qui incitait les siens à mépriser Yamoussoukro dont il prétendait que son développement se réalisait au détriment d'autres régions? Où était Fologo ? Que faisait-il ?

En fait, c'est à Gbagbo que Fologo veut s'adresser. En six années de pouvoir, Bédié n'eut jamais le loisir de bénéficier de la capitale politique du pays. Quant à Gbagbo qui s'était opposé opiniâtrement à l'érection de Yamoussoukro comme capitale, il s'en accommode très bien aujourd'hui puisqu'il y passe le clair de son temps. Il se trompe, s'il pense que les Ivoiriens ne voient pas sa manœuvre. Car, ils savent tous qu'il la hait du fond de son cœur. Sinon, pourquoi va-t-il construire une grande université à Ouragahio tandis que Mama a complètement changé de visage? A-t-il déjà fini de construire Yamoussoukro?

Puisque Monsieur Laurent Dona Fologo est un homme politique sans honneur ni dignité qui se vend au plus offrant, osera-t-il relever le défi que je lui lance en lui adressant ces quelques questions.

1. Oui ou non, avez-vous fait partie du gouvernement de Kablan Duncan, donc sous Bédié ? Si oui, quelles furent vos actions en faveur de Yamoussoukro en votre triple qualité de secrétaire général du PDCI-RDA, ministre de la Solidarité et député de Sinématiali ?

2. Ayant constaté le désintérêt d'Henri Konan Bédié pour la capitale politique, quelles démarches avez-vous entreprises auprès de lui pour attirer son attention sur la question ? Avez-vous la preuve de votre grande sollicitude ?

3. Étant donné que vous vous présentez aux Ivoiriens comme un homme courageux et fidèle, avez-vous remis votre démission du gouvernement d'Henri Konan Bédié, afin de manifester votre mécontentement sur le prétendu abandon de Yamoussoukro ? Dans le cas contraire, pourquoi cultivant une telle animosité envers l'homme qui vous permettait de conserver votre haut standing, êtes-vous resté au gouvernement ? Pouvez-vous nous justifier les raisons de votre présence dans l'exécutif que vous haïssiez ? Y étiez-vous en mission commandée de sabotage pour le compte de votre nouvel employeur ?

4. Vous avez dit récemment que l'ère Houphouët est dépassée. Mais comme Yamoussoukro fait partie intégrante du legs testamentaire du père de la nation, cette dernière doit-elle, elle aussi, être abandonnée au profit de la révolution lumineuse de votre chef adoré ?

Non, Monsieur Fologo, arrêtez d'amuser la galerie. Vous n'êtes ni courageux, ni honnête. Vous êtes un politicien malhonnête, sans moralité, qui ne vit que par et pour les nécessités de son ventre. Pour cela, vous êtes prêt à vendre père et mère. Monsieur Gbagbo a eu dix longues années pour démontrer ses capacités de conducteur d'hommes. Il en a été incapable, puisqu'il a échoué sur tous les plans. Pire, alors que vous proclamez à cor et à cri que ses adversaires ne l'ont pas laissé travailler, dans le même temps, il a perçu régulièrement son salaire pour un travail non exécuté. Comment appelez-vous un homme qui perçoit indument un salaire sans travailler ? Du courage, prononcez le mot !

J'attends impatiemment la suite de vos révélations, à moins qu'entre-temps, vous ayez mieux réfléchi. Car, comme le disait le président Houphouët-Boigny, seuls les imbéciles ne changent pas.

Le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani
Député Délégué départemental PDCI-RDA, Tanda
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