La situation socio-politique ivoirienne délétère ces derniers temps, préoccupe énormément l’organisation des Nations Unies en Côte d’Ivoire. En priorité, la marche que les jeunes du RHDP initient ce matin, pour protester contre la caporalisation de la RTI par le camp présidentiel. C’est pour aborder cette question que M. Abou Moussa, représentant adjoint du secrétaire général de l’ONU à Abidjan a été reçu hier, en fin de matinée, à son cabinet du Postel 2001, par le ministre Hamed Bakayoko, par ailleurs directeur de campagne chargé de la Jeunesse du candidat du RDR, Alassane Ouattara. A sa sortie d’une audience qui a duré trente cinq minutes, l’hôte d’Hamed Bakayoko a indiqué le sens de sa visite : « J’ai sollicité à rencontrer Monsieur le ministre, parce que, comme vous le savez, depuis quelques jours, il y a un évènement d’actualité qui est la marche prévue pour le 26 janvier (aujourd’hui). Vous savez, parfois avec la marche, il y a des risques… C’est dans ce cadre que j’ai voulu m’entretenir avec le ministre Hamed Bakayoko pour voir comment on peut amortir cela », a dit, en substance, l’adjoint du Coréen Choi. L’émissaire de l’ONUCI qui a rencontré auparavant le ministre de l’Intérieur, estime que pour ce dernier, « aucun texte ne permet d’arrêter une marche ». Sur son inquiétude, au regard du contexte politique assez sensible, le ministre Hamed Bakayoko, tout en saluant la démarche de l’organisation onusienne, a rassuré l’observateur international : « nos jeunes nous ont assurés qu’ils prendront toutes les dispositions pour que cette marche soit pacifique », avant de lancer un message d’apaisement aux uns et aux autres en ces termes : « Je pense que la marche est un moyen d’expression libre et démocratique dans tous les pays. C’est pour porter un message… il ne faut pas y voir l’apocalypse ».
Bakary Nimaga
Bakary Nimaga