Vaste opération de nettoyage sur la liste électorale. Le député Fpi de San-Pedro commune, Wayou Claude, vient de faire dresser une liste d'environ 2000 personnes dont il exige la radiation du fichier électoral, en même temps qu'il sollicite l'insertion d'une liste de plus d'un millier d'électeurs qu'il certifie être des Ivoiriens. La même opération est en cours à Grand-Béréby. "Le Nouveau Réveil" a pu se procurer les preuves de cette vaste conspiration.
C'est accompagné d'un agent de la mairie de San-Pedro, M. Kapet Charles, que le député Wayou Claude a réuni le chef canton central de San-Pedro, Koeyé Gnépa, le chef de San-Pedro village Mané Béné, le chef de tribu de San-Pedro, Papo Hino Paul et Menlin Goué Pierre pour leur transmettre un message : "Le président Gbagbo veut désormais vous aider, il veut prendre soin de nous en tant que chefs. Pour cela, il vous demande de signer ce papier". Et le piège se referme. En fait c'est ce papier, revêtu de la signature des quatre chefs, tous des analphabètes, que le député du Fpi va se servir pour donner caution à son funeste et malveillant projet. Une liste de près de 2000 personnes est dressée et on fait dire à ces honorables chefs coutumiers ce qu'ils n'ont jamais imaginé. A savoir que, eux, les chefs, en leur nom et qualité, ils "dénoncent les personnes ci-après comme des non Ivoiriens, et par conséquent contestent leur inscription sur la liste électorale". C'est aussi simple que ça. En clair, le député Wayou Claude a fait du faux et usage de faux.
Il a trompé ses propres parents pour arracher leur signature dont il s'est servi à des fins politiciennes, c'est-à-dire récuser et contester la citoyenneté d'environ 2000 personnes et réclamer leur radiation de la liste électorale. Ces chefs, approchés par nos sources, n'auraient même pas conscience de la gravité de l'acte que le député vient de leur faire endosser. Et c'est sur un ton de plaisanterie qu'ils abordent le sujet face à notre source. "Nous, on est des vieux, on ne connaît pas trop affaire- là. On a signé, on était 3 ou 4. C'est notre fils le député qui nous a envoyé la parole. Il dit président dit il va s'occuper de nous, qu'on n'a qu'à signer. C'était vers 20 heures. Après, il nous a donné 20.000F et on a partagé 5000 chacun", voilà ce qu'aurait déclaré naïvement l'un des chefs cité plus haut pour expliquer comment leur signature a été arrachée. Non sans préciser que sur le papier qu'ils ont signé, il n'y avait aucun nom. De toute évidence, c'est donc après que le député a fait remplir ses fiches.
Le volcan tribal sommeille
En jetant un coup d'œil sur cette liste de gens à radier de la liste électorale, l'on est simplement horrifié par la résonance des noms, pour ne pas dire des patronymes. Une simultude blessante.
Ce sont tous des Kaba, des Koné, des Sanogo, des Sidibé, des Kéita ou des Hien. Comme si l'on avait une aversion pour les communautés Malinké ou Lobi.
Plus aberrant, cette demande de récusation collective n'est pas assise sur des preuves formelles. On décrète que tout ce monde-là n'est pas ivoirien, un point c'est tout. Et l'on voudrait obtenir, par cet acte, leur radiation du fichier électoral. En même temps, le député demande l'inscription de plus d'un millier de personnes sans fournir le moindre papier, la moindre preuve qui atteste de leur citoyenneté ivoirienne.
La même formule a été employée à Grand-Béréby pour tenter de déloger des centaines d'Ivoiriens du fichier électoral et d'y inscrire d'autres.
Mais fort heureusement, la Cei n'a pas mordu à l'hameçon. Les responsables locaux de cette institution ont estimé que la procédure employée n'était pas appropriée, et que sans preuve, un élu et des chefs coutumiers ne pouvaient contester l'inscription de plus d'un millier de citoyens sur la liste électorale. En réalité, c'est à ce genre d'épuration sordide que devraient se livrer les sous-préfets lorsque Tagro les avait instruit dans son courrier du 19 janvier de sensibiliser les populations et de recevoir les réclamations de même que les contestations sur la liste électorale. Tout cela a foiré, parce que Dieu aime la Côte d'Ivoire et hait les tricheurs.
Akwaba Saint Clair
C'est accompagné d'un agent de la mairie de San-Pedro, M. Kapet Charles, que le député Wayou Claude a réuni le chef canton central de San-Pedro, Koeyé Gnépa, le chef de San-Pedro village Mané Béné, le chef de tribu de San-Pedro, Papo Hino Paul et Menlin Goué Pierre pour leur transmettre un message : "Le président Gbagbo veut désormais vous aider, il veut prendre soin de nous en tant que chefs. Pour cela, il vous demande de signer ce papier". Et le piège se referme. En fait c'est ce papier, revêtu de la signature des quatre chefs, tous des analphabètes, que le député du Fpi va se servir pour donner caution à son funeste et malveillant projet. Une liste de près de 2000 personnes est dressée et on fait dire à ces honorables chefs coutumiers ce qu'ils n'ont jamais imaginé. A savoir que, eux, les chefs, en leur nom et qualité, ils "dénoncent les personnes ci-après comme des non Ivoiriens, et par conséquent contestent leur inscription sur la liste électorale". C'est aussi simple que ça. En clair, le député Wayou Claude a fait du faux et usage de faux.
Il a trompé ses propres parents pour arracher leur signature dont il s'est servi à des fins politiciennes, c'est-à-dire récuser et contester la citoyenneté d'environ 2000 personnes et réclamer leur radiation de la liste électorale. Ces chefs, approchés par nos sources, n'auraient même pas conscience de la gravité de l'acte que le député vient de leur faire endosser. Et c'est sur un ton de plaisanterie qu'ils abordent le sujet face à notre source. "Nous, on est des vieux, on ne connaît pas trop affaire- là. On a signé, on était 3 ou 4. C'est notre fils le député qui nous a envoyé la parole. Il dit président dit il va s'occuper de nous, qu'on n'a qu'à signer. C'était vers 20 heures. Après, il nous a donné 20.000F et on a partagé 5000 chacun", voilà ce qu'aurait déclaré naïvement l'un des chefs cité plus haut pour expliquer comment leur signature a été arrachée. Non sans préciser que sur le papier qu'ils ont signé, il n'y avait aucun nom. De toute évidence, c'est donc après que le député a fait remplir ses fiches.
Le volcan tribal sommeille
En jetant un coup d'œil sur cette liste de gens à radier de la liste électorale, l'on est simplement horrifié par la résonance des noms, pour ne pas dire des patronymes. Une simultude blessante.
Ce sont tous des Kaba, des Koné, des Sanogo, des Sidibé, des Kéita ou des Hien. Comme si l'on avait une aversion pour les communautés Malinké ou Lobi.
Plus aberrant, cette demande de récusation collective n'est pas assise sur des preuves formelles. On décrète que tout ce monde-là n'est pas ivoirien, un point c'est tout. Et l'on voudrait obtenir, par cet acte, leur radiation du fichier électoral. En même temps, le député demande l'inscription de plus d'un millier de personnes sans fournir le moindre papier, la moindre preuve qui atteste de leur citoyenneté ivoirienne.
La même formule a été employée à Grand-Béréby pour tenter de déloger des centaines d'Ivoiriens du fichier électoral et d'y inscrire d'autres.
Mais fort heureusement, la Cei n'a pas mordu à l'hameçon. Les responsables locaux de cette institution ont estimé que la procédure employée n'était pas appropriée, et que sans preuve, un élu et des chefs coutumiers ne pouvaient contester l'inscription de plus d'un millier de citoyens sur la liste électorale. En réalité, c'est à ce genre d'épuration sordide que devraient se livrer les sous-préfets lorsque Tagro les avait instruit dans son courrier du 19 janvier de sensibiliser les populations et de recevoir les réclamations de même que les contestations sur la liste électorale. Tout cela a foiré, parce que Dieu aime la Côte d'Ivoire et hait les tricheurs.
Akwaba Saint Clair