De sérieuses menaces planent sur la tenue des élections prochaines. La raison, le Front de sécurité du centre-ouest (Fsco), une milice proche du chef de l’Etat, Laurent Gbagbo dirigée par le Commandant Gnatoa est monté hier au créneau pour dénoncer sa mise à l’écart dans le processus de sortie de crise en cours. C’était au cours d’une conférence de presse animée hier par le premier responsable de ce groupe d’auto-défense. Selon le Commandant Gnatoa, il est inadmissible qu’à deux mois de l’élection présidentielle, ses hommes dans leur plus grande composante, ne soient pas pris en compte dans l’opération de profilage. Pour lui, cet état de fait ne respecte pas l’accord politique de Ouagadougou qui recommande que les groupes d’autodéfense et les milices soient démantelés, réinsérés et doivent bénéficier d’une somme de 500.000 Fcfa chacun. « Nous demandons au chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, que nous soutenons d’ailleurs, de faire en sorte que notre situation soit réglée avant les élections. C’est un droit pour nous. L’accord politique de Ouagadougou qui a été signé par les protagonistes de la crise ivoirienne le dit noir sur blanc. Il faut que cela soit appliqué. Car si rien n’est fait, nous ne savons pas ce qui pourrait advenir » a-t-il interpellé. Pour le Commandant Gnatoa, ce n’est qu’un appel aux autorités, notamment à Laurent Gbagbo et non une menace. Le patron du Fsco a fait savoir que ses hommes sont prêts pour le profilage, et qu’ils espèrent qu’ils percevront leur dû après cette opération. A cette occasion, un nombre important des commandants de zone dans la localité de Lakota étaient présents. Notons que le Fsco qui a son quartier général à Gagnoa revendique plus de 15.000 hommes sur l’étendue du territoire.
Lance Touré
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