Au fur et à mesure que le traitement du contentieux sur la liste électorale avance, l’on découvre l’ampleur des faux papiers confectionnés par le FPI. En effet, à Duékoué, principalement dans le village de Baoubly, un vaste réseau de faux jugements supplétifs distribués à des individus qui se sont faits inscrire sur la liste électorale, vient d’être découvert. Un échantillon de ces faux papiers dont nous avons reçu copie, recèle des incohérences d’une absurdité à couper le souffle. Ces jugements supplétifs ont été pour la plupart, anti-daté, et dont la signature a été attribuée à des administrateurs qui n’étaient plus en fonction au moment des faits même jamais été Sous-préfets à Duékoué. Ainsi, entre autres incohérences, il y a le fait que des personnes censées naître une année donnée sont déclarées dans le registre de l’Etat civile, dix, vingt ou trente années avant leur date de naissance. Par exemple, un certain Déhi Benoît né en 1967 est déclaré dans le registre de l’année 1957 sous le n° 4057 du 04/05/1957. En d’autres termes, cet homme a été déclaré né à Bouably dix ans avant sa naissance. Quelle prouesse ! Un autre individu du nom de Bohi Hervé est né en 1976 mais déclaré dans le registre de l’Etat civil de 1937, en pleine époque coloniale. Quelle énormité ! Quel était le statut de Duékoué en 1937 au plan administratif ? Il ressort que tous ces documents ou jugements supplétifs en tenant lieu d’acte de naissance ont été anti-daté et leur signature attribuée à des administrateurs. Car aucun Sous-préfet ne peut apposer sa signature au bas de tels documents truffés d’incohérences aussi flagrants. Des jugements supplétifs ont été signés de Nassa Dakouri en 1981 à Duékoué. Or cet administrateur ne figure pas sur la liste des sous-préfets qui se sont succédé à Duékoué de 1960 à ce jour. Ils sont au total dix huit (18) dont le dernier est un officier supérieur de l’armée nationale, Oba Gnatsa Paulin en poste depuis le 20 juillet 2005. En 1981, le Sous-préfet en poste à Duékoué s’appelait Kouamé Ebrotié (25 août 1981 au 28 septembre 1982).
Selon des sources bien informées sur place, ces faux jugements supplétifs sont le fait des responsables locaux du FPI à Duékoué à travers « l’opération inondation », une tricherie à l’échelle nationale. On se rappelle que pour rattraper l’erreur politique qu’il a commise en boycottant le recensement électoral et les audiences foraines, le FPI avait décidé d’inonder l’ensemble du territoire de jugements supplétifs distribués à ses militants. Ainsi, des dizaines de milliers d’imprimés vierges d’extraits d’acte de naissance avaient été commandés à l’imprimerie nationale par les pontes du FPI. Les responsables locaux devraient, conformément aux instructions, ventiler dans les registres de l’Etat-civil de leur circonscription, même ceux antérieur à la date de naissance des pétitionnaires. C’est donc cette opération de faux à l’échelle nationale planifiée et exécutée par le FPI, qui a été mise à nue par les techniques de croisement avec les fichiers historiques. Le FPI en pleure aujourd’hui. Et ne sachant que faire, le parti frontiste organise des opérations de dénonciations, de contestations sur la liste électorale, la présence des citoyens ressortissants du nord qu’il considère comme étant des étrangers. Ainsi, à Duékoué, le FPI par le truchement des chefs de villages ou de tribu, a établi une liste de 2579 personnes dont il réclame la radiation de la liste électorale. Et ce, sans aucune preuve administrative. Ces personnes portent toutes les noms à consonance nordique. En vérité, le FPI ne mesure pas l’effet boumerang que produit cette machination qu’il a entreprise contre les gens du nord depuis le début du contentieux électoral. Ainsi, Laurent Gbagbo se révèle aux yeux de l’opinion comme un candidat dont les partisans organisent la chasse à une partie des Ivoiriens .
Ibrahima B. Kamagaté
Selon des sources bien informées sur place, ces faux jugements supplétifs sont le fait des responsables locaux du FPI à Duékoué à travers « l’opération inondation », une tricherie à l’échelle nationale. On se rappelle que pour rattraper l’erreur politique qu’il a commise en boycottant le recensement électoral et les audiences foraines, le FPI avait décidé d’inonder l’ensemble du territoire de jugements supplétifs distribués à ses militants. Ainsi, des dizaines de milliers d’imprimés vierges d’extraits d’acte de naissance avaient été commandés à l’imprimerie nationale par les pontes du FPI. Les responsables locaux devraient, conformément aux instructions, ventiler dans les registres de l’Etat-civil de leur circonscription, même ceux antérieur à la date de naissance des pétitionnaires. C’est donc cette opération de faux à l’échelle nationale planifiée et exécutée par le FPI, qui a été mise à nue par les techniques de croisement avec les fichiers historiques. Le FPI en pleure aujourd’hui. Et ne sachant que faire, le parti frontiste organise des opérations de dénonciations, de contestations sur la liste électorale, la présence des citoyens ressortissants du nord qu’il considère comme étant des étrangers. Ainsi, à Duékoué, le FPI par le truchement des chefs de villages ou de tribu, a établi une liste de 2579 personnes dont il réclame la radiation de la liste électorale. Et ce, sans aucune preuve administrative. Ces personnes portent toutes les noms à consonance nordique. En vérité, le FPI ne mesure pas l’effet boumerang que produit cette machination qu’il a entreprise contre les gens du nord depuis le début du contentieux électoral. Ainsi, Laurent Gbagbo se révèle aux yeux de l’opinion comme un candidat dont les partisans organisent la chasse à une partie des Ivoiriens .
Ibrahima B. Kamagaté