L’approximation avec laquelle le président de la Commission électorale indépendante (Cei), Robert Beugré Mambé, a communiqué sur l’affaire des 429.000, n’est pas du goût de tous ses défenseurs.
En réponse à la polémique déclenchée depuis le début de l’année par l’affaire des 429.000 croisements parallèles, Robert Beugré Mambé a cru bon de faire cette deuxième sortie en l’espace d’une semaine. « Des rumeurs ont fait état de fraude à partir d’un fichier de 429.000 pétitionnaires qui auraient été introduits dans la liste électorale. En vue de rechercher la vérité sur cette affaire, plusieurs réunions se sont tenues à la Cei. Au cours de ces séances de travail, la Commission centrale a procédé à plusieurs auditions. Interrogé par la Commission centrale, le groupe des experts de la cellule informatique a indiqué avoir effectivement confectionné et mis le fichier des ‘’429.000 pétitionnaires ‘’, à la disposition des informaticiens, en vue de son usage dans les commissions locales comme outil d’aide à la décision. La Commission électorale indépendante constate, sur ce point, un dysfonctionnement manifeste de certains de ses services ». Le moins que l’on puisse dire, c’est que cet aveu du président de la Cei a embarrassé plus d’un. Même si les premiers responsables du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) qui ont pris fait et cause pour le président Mambé, ont paru avoir encaissé le coup, leur ligne de défense paraît avoir quelque peu bougé. Ils sont désormais moins emphatiques dans leur soutien au patron de la Cei. Et pour cause, l’homme en qui ils ont placé toute leur confiance et dont ils ont pris la défense, a finalement « avoué » une faute administrative et de service qu’il avait commencée par nier. « Des informations de plus en plus persistantes font état de ce que la Commission centrale de la Commission électorale indépendante aurait introduit de façon frauduleuse près de 400.000 personnes dans le fichier de la liste électorale provisoire en dehors de celles qui sont passées au croisement populaire et agréées dans les Cei locales. Aucune de ces informations n’est exacte. Pour ce qui concerne les supposées 400.000 personnes qui auraient été introduites dans le fichier, il n’en est rien », avait assuré M. Mambé Beugré le 8 janvier dernier, se permettant même de condamner la divulgation de cette information. « La Cei condamne fermement cette attitude des colporteurs de ces mauvaises informations qui sont de nature à saper le processus électoral ». C’est sur la foi de cette assurance que l’opposition regroupée au sein du Rhdp avait volé à son secours pour clamer son innocence. « Mambé est un homme intègre, honnête et propre. Il ne faut pas qu’on le convoque à 3 heures du matin pour l’intimider ! Tout le monde fait partie de la Cei. Moi-même, j’ai vécu la même chose », avait pour sa part soutenu Alassane Ouattara, président du Rassemblement des républicains (Rdr) lors de ses tournées dans la région de l’Agnéby et à Jacqueville. Moins de 24 heures après cette sortie d’ADO, c’est un des « jeunes loups » du Rdr qui est monté au créneau pour appeler les uns et les autres à la retenue. « De mon point de vue, aussi bien le clan présidentiel que l’opposition ne devraient pas s’engager ni à soutenir ni accuser, aucun camp ne devrait confirmer ni infirmer, parce que la commission électorale est indépendante, le président Robert Beugré Mambé est indépendant, même s’il représente un parti politique, dès lors qu’il est le président de la commission électorale indépendante il doit se départir de ses habits d’homme politique, à partir de cet instant, il ne peut avoir de soutien d’un parti politique encore moins subir les accusations d’un parti politique », avait-il estimé. Une analyse partagée par de nombreux cadres et militants du Rhdp et qui est certainement parvenue aux oreilles des dirigeants. Un élément de plus qui les embarrasse davantage.
Marc Dossa
En réponse à la polémique déclenchée depuis le début de l’année par l’affaire des 429.000 croisements parallèles, Robert Beugré Mambé a cru bon de faire cette deuxième sortie en l’espace d’une semaine. « Des rumeurs ont fait état de fraude à partir d’un fichier de 429.000 pétitionnaires qui auraient été introduits dans la liste électorale. En vue de rechercher la vérité sur cette affaire, plusieurs réunions se sont tenues à la Cei. Au cours de ces séances de travail, la Commission centrale a procédé à plusieurs auditions. Interrogé par la Commission centrale, le groupe des experts de la cellule informatique a indiqué avoir effectivement confectionné et mis le fichier des ‘’429.000 pétitionnaires ‘’, à la disposition des informaticiens, en vue de son usage dans les commissions locales comme outil d’aide à la décision. La Commission électorale indépendante constate, sur ce point, un dysfonctionnement manifeste de certains de ses services ». Le moins que l’on puisse dire, c’est que cet aveu du président de la Cei a embarrassé plus d’un. Même si les premiers responsables du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) qui ont pris fait et cause pour le président Mambé, ont paru avoir encaissé le coup, leur ligne de défense paraît avoir quelque peu bougé. Ils sont désormais moins emphatiques dans leur soutien au patron de la Cei. Et pour cause, l’homme en qui ils ont placé toute leur confiance et dont ils ont pris la défense, a finalement « avoué » une faute administrative et de service qu’il avait commencée par nier. « Des informations de plus en plus persistantes font état de ce que la Commission centrale de la Commission électorale indépendante aurait introduit de façon frauduleuse près de 400.000 personnes dans le fichier de la liste électorale provisoire en dehors de celles qui sont passées au croisement populaire et agréées dans les Cei locales. Aucune de ces informations n’est exacte. Pour ce qui concerne les supposées 400.000 personnes qui auraient été introduites dans le fichier, il n’en est rien », avait assuré M. Mambé Beugré le 8 janvier dernier, se permettant même de condamner la divulgation de cette information. « La Cei condamne fermement cette attitude des colporteurs de ces mauvaises informations qui sont de nature à saper le processus électoral ». C’est sur la foi de cette assurance que l’opposition regroupée au sein du Rhdp avait volé à son secours pour clamer son innocence. « Mambé est un homme intègre, honnête et propre. Il ne faut pas qu’on le convoque à 3 heures du matin pour l’intimider ! Tout le monde fait partie de la Cei. Moi-même, j’ai vécu la même chose », avait pour sa part soutenu Alassane Ouattara, président du Rassemblement des républicains (Rdr) lors de ses tournées dans la région de l’Agnéby et à Jacqueville. Moins de 24 heures après cette sortie d’ADO, c’est un des « jeunes loups » du Rdr qui est monté au créneau pour appeler les uns et les autres à la retenue. « De mon point de vue, aussi bien le clan présidentiel que l’opposition ne devraient pas s’engager ni à soutenir ni accuser, aucun camp ne devrait confirmer ni infirmer, parce que la commission électorale est indépendante, le président Robert Beugré Mambé est indépendant, même s’il représente un parti politique, dès lors qu’il est le président de la commission électorale indépendante il doit se départir de ses habits d’homme politique, à partir de cet instant, il ne peut avoir de soutien d’un parti politique encore moins subir les accusations d’un parti politique », avait-il estimé. Une analyse partagée par de nombreux cadres et militants du Rhdp et qui est certainement parvenue aux oreilles des dirigeants. Un élément de plus qui les embarrasse davantage.
Marc Dossa