La pression internationale se renforce sur la Côte d`Ivoire, appelée à organiser rapidement un scrutin présidentiel reporté depuis 2005, mais dont la préparation s`est depuis peu sérieusement enrayée avec une controverse sur la liste électorale.
Plutôt que de renouveler comme d`habitude pour six mois le mandat de la force de l`ONU présente dans le pays, le Conseil de sécurité des Nations unies a choisi jeudi de lui donner simplement quatre mois supplémentaires.
Objectif: pousser à la tenue de l`élection "d`ici au 31 mai", échéance pour un "réexamen entier" des mandats de l`Opération de l`ONU en Côte d`Ivoire (Onuci) et de la force française Licorne qui l`appuie.
Samedi, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon s`est montré encore plus pressant, jugeant "vitale" la tenue du scrutin "avant fin mars 2010".
Six fois reportée depuis la fin du mandat du président Laurent Gbagbo en 2005, l`élection est censée clore la grave crise née du coup d`Etat manqué de septembre 2002, qui a coupé le pays en deux.
L`ultimatum de l`ONU, relayé par le patron de la Banque mondiale en visite cette semaine à Abidjan, intervient alors que la présidentielle reste officiellement prévue pour "fin février-début mars", période fixée fin 2009.
Mais le processus électoral, déjà passablement laborieux, a été depuis lors bouleversé par une crise imprévue.
Depuis le 9 janvier, la Commission électorale indépendante (CEI), qui a la haute main sur l`organisation du scrutin, est accusée par le président Gbagbo et ses partisans de "fraude" dans l`élaboration de la liste des votants.
La CEI s`est défendue de toute faute, mais a dû reconnaître un "dysfonctionnement manifeste" après qu`un fichier "parallèle" d`électeurs - à usage purement "interne" selon elle - s`est retrouvé dans ses antennes locales.
L`enjeu est de taille: parvenir à une liste électorale consensuelle qui conjure, au moins en partie, les contestations post-scrutin qui replongeraient la Côte d`Ivoire dans les violences.
D`un caractère très sensible, cette crise a sérieusement affecté la préparation du scrutin.
Sur décision du Premier ministre et chef de l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), Guillaume Soro, le travail de la CEI sur la liste a dû faire l`objet d`un réexamen. Mais cette tâche a pris du retard.
Une prorogation attendue du traitement des contentieux sur la liste, réclamée par le camp Gbagbo pour valider plus d`électeurs, n`a toujours pas été annoncée.
"On stagne", se lamente une source diplomatique occidentale. "La machine est en panne", approuve un expert, pour qui le processus est suspendu à l`évolution judiciaire de "l`affaire".
Sur instruction du ministre de l`Intérieur, un proche de M. Gbagbo, une enquête a en effet été ouverte sur la présumée "fraude" à la CEI.
Dans l`attente de ses résultats - censés être dévoilés très prochainement - la tension, soudain accrue, ne baisse pas.
Le camp présidentiel semble désormais tenir pour acquise une démission du chef de la CEI, Robert Beugré Mambé, qui s`y refuse fermement.
L`opposition, dont M. Mambé est membre, accuse en retour le pouvoir de viser un nouveau report de l`élection.
Elle soupçonne Laurent Gbagbo de vouloir faire traîner les choses jusqu`au cinquantenaire de l`indépendance ivoirienne en août. Voire jusqu`en octobre, qui le verrait boucler 10 ans de présidence, échéance symbolique qui dans la classe politique est l`objet de bien des fantasmes.
Plutôt que de renouveler comme d`habitude pour six mois le mandat de la force de l`ONU présente dans le pays, le Conseil de sécurité des Nations unies a choisi jeudi de lui donner simplement quatre mois supplémentaires.
Objectif: pousser à la tenue de l`élection "d`ici au 31 mai", échéance pour un "réexamen entier" des mandats de l`Opération de l`ONU en Côte d`Ivoire (Onuci) et de la force française Licorne qui l`appuie.
Samedi, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon s`est montré encore plus pressant, jugeant "vitale" la tenue du scrutin "avant fin mars 2010".
Six fois reportée depuis la fin du mandat du président Laurent Gbagbo en 2005, l`élection est censée clore la grave crise née du coup d`Etat manqué de septembre 2002, qui a coupé le pays en deux.
L`ultimatum de l`ONU, relayé par le patron de la Banque mondiale en visite cette semaine à Abidjan, intervient alors que la présidentielle reste officiellement prévue pour "fin février-début mars", période fixée fin 2009.
Mais le processus électoral, déjà passablement laborieux, a été depuis lors bouleversé par une crise imprévue.
Depuis le 9 janvier, la Commission électorale indépendante (CEI), qui a la haute main sur l`organisation du scrutin, est accusée par le président Gbagbo et ses partisans de "fraude" dans l`élaboration de la liste des votants.
La CEI s`est défendue de toute faute, mais a dû reconnaître un "dysfonctionnement manifeste" après qu`un fichier "parallèle" d`électeurs - à usage purement "interne" selon elle - s`est retrouvé dans ses antennes locales.
L`enjeu est de taille: parvenir à une liste électorale consensuelle qui conjure, au moins en partie, les contestations post-scrutin qui replongeraient la Côte d`Ivoire dans les violences.
D`un caractère très sensible, cette crise a sérieusement affecté la préparation du scrutin.
Sur décision du Premier ministre et chef de l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), Guillaume Soro, le travail de la CEI sur la liste a dû faire l`objet d`un réexamen. Mais cette tâche a pris du retard.
Une prorogation attendue du traitement des contentieux sur la liste, réclamée par le camp Gbagbo pour valider plus d`électeurs, n`a toujours pas été annoncée.
"On stagne", se lamente une source diplomatique occidentale. "La machine est en panne", approuve un expert, pour qui le processus est suspendu à l`évolution judiciaire de "l`affaire".
Sur instruction du ministre de l`Intérieur, un proche de M. Gbagbo, une enquête a en effet été ouverte sur la présumée "fraude" à la CEI.
Dans l`attente de ses résultats - censés être dévoilés très prochainement - la tension, soudain accrue, ne baisse pas.
Le camp présidentiel semble désormais tenir pour acquise une démission du chef de la CEI, Robert Beugré Mambé, qui s`y refuse fermement.
L`opposition, dont M. Mambé est membre, accuse en retour le pouvoir de viser un nouveau report de l`élection.
Elle soupçonne Laurent Gbagbo de vouloir faire traîner les choses jusqu`au cinquantenaire de l`indépendance ivoirienne en août. Voire jusqu`en octobre, qui le verrait boucler 10 ans de présidence, échéance symbolique qui dans la classe politique est l`objet de bien des fantasmes.