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Politique Publié le dimanche 31 janvier 2010 | AFP

L`ex-rébellion ivoirienne dénonce des "tentatives de spoliation de nationalité"

L`ex-rébellion ivoirienne des Forces nouvelles (FN) a dénoncé dimanche des "tentatives de spoliation de nationalité" de "nombreux Ivoiriens" au cours de l`élaboration de la liste électorale en vue de la prochaine présidentielle.

Les FN, qui contrôlent le nord du pays depuis leur coup d`Etat manqué de 2002, "condamnent les arrestations arbitraires, les dénonciations calomnieuses et les tentatives de tous ordres, qui visent à radier de la liste électorale définitive, à leur insu, de nombreux Ivoiriens accusés, sans la moindre preuve, de fraude à la nationalité ivoirienne", selon le communiqué publié après une réunion de leurs instances dans leur fief de Bouaké (centre).

Elles "mettent en garde contre les réactions et les conséquences imprévisibles que ces tentatives de spoliation de nationalité pourraient provoquer".

La rébellion qui avait pris les armes contre le président Laurent Gbagbo avait invoqué l`"exclusion" des habitants du nord musulman du pays, souvent soupçonnés d`être des étrangers.

Les FN "dénoncent, avec fermeté, la résurgence de l`ivoirité", concept popularisé par l`ex-président Henri Konan Bédié dans les années 1990 et qui a servi, selon ses détracteurs, à renforcer cette stigmatisation.

La question identitaire reste extrêmement sensible en Côte d`Ivoire, pays de très forte immigration, et a été ravivée au cours des dernières semaines par des cas, rapportés par la presse, d`arrestations de présumés fraudeurs à la nationalité.

Sans cesse reporté depuis 2005, un scrutin présidentiel destiné à clore la crise de 2002 est attendu par le Conseil de sécurité de l`ONU avant juin.

Le traitement en cours des contentieux sur la liste provisoire des votants, avant publication de la liste définitive, a été bouleversé depuis que la Commission électorale indépendante (CEI) a été accusée le 9 janvier de "fraude" par M. Gbagbo et ses partisans.

La CEI s`est défendue de toute faute, mais a dû reconnaître un "dysfonctionnement manifeste" après qu`un fichier "parallèle" d`électeurs - à usage purement "interne" selon elle - s`est retrouvé dans ses antennes locales.

Les FN ont appelé dimanche "à la retenue et au calme" après cette "affaire fort dommageable" à la sortie de crise.

Elles en ont condamné "les exploitations politiciennes (...) de nature à discréditer tous les acquis" de l`accord de paix signé en 2007. Cet accord a conduit à la nomination de leur chef Guillaume Soro - absent dimanche à Bouaké au poste de Premier ministre.

L`ex-rébellion a également "récusé la saisine de la justice ivoirienne sans l`accord préalable du gouvernement" dans cette affaire.

Sur instruction du ministre de l`Intérieur Désiré Tagro, proche de M. Gbagbo, une enquête a été ouverte, dont les résultats doivent être dévoilés prochainement.
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