Les appels à la démission du président de la Commission électorale indépendante (CEI) qui proviennent du camp présidentiel ivoirien semblent nullement émouvoir Robert Beugré Mambé et ses proches collaborateurs qui, apparemment, ne prêtent aucune attention “aux jacassements d’une minorité”.
L’affaire des 429.000 pétitionnaires qui auraient été frauduleusement inscrits sur la liste électorale définitive et qui a fait la Une de l’actualité ces derniers jours, constitue, au regard de la situation actuelle, un épiphénomène chez les proches collaborateurs du président de la CEI. En tout cas, dans le cercle qui entoure Robert Beugré Mambé, accusé de fraude dans cette affaire des 429.000 cas litigieux, l’on tend à présent, à minimiser les plaintes et complaintes des partisans du chef de l’Etat. « Aucune preuve palpable n’est détenue par nos détracteurs. Pourtant, tous les Ivoiriens ont les preuves de l’immixtion d’un de nos adversaires dans les problèmes électoraux qui ne le regardent d’ailleurs pas. Et ces preuves ont été publiées dans la presse, noir sur blanc », nargue notre source. « C’est nous qui sommes à l’aise pour porter plainte contre son immixtion dans nos affaires, mais nous ne le ferons pas parce que nous avons mieux à faire », a-t-il rassuré. Revenant sur les accusations contre Mambé, l’homme affirme que « si Mambé est pour quelque chose dans une fraude avérée, il démissionnera sans même que la première voix ne vienne réclamer sa démission ». A la CEI, la démission de Mambé n’est pas à l’ordre du jour. Et pour cause, le président de la CEI a lui-même déclaré récemment qu’il ne bougera pas de son poste. Ce qui fait dire à notre source, que « comme quelqu’un qui disait en 2003 qu’il était à la barre, nous pouvons dire nous aussi que Mambé est à barre ». Mais pour notre interlocuteur, l’acharnement des uns et des autres à demander la démission de Mambé ne répond qu’à un seul objectif ; celui de bloquer le processus électoral qui menait pourtant les Ivoiriens, tout droit vers les élections. « Et je crois, avouons-le, qu’ils ont en partie réussi ce qu’ils voulaient, puisque tout semble presque bloqué à présent », a-t-il regretté. De toute façon, à la CEI, on a un Beugré Mambé Robert, mentalement au point, grâce aux soutiens qui fusent de partout. Dimanche, après le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), ce sont les Forces nouvelles, l’ex-rébellion ivoirienne, qui lui ont demandé de poursuivre son travail, tout en désavouant à mots couverts le ministre Désiré Tagro qui a unilatéralement engagé une procédure judiciaire dans l’affaire des 429.000 cas litigieux. Le Conseil supérieur des Imams (Cosim) a lui aussi plaidé dans ce sens. La Communauté internationale quant à elle, a carrément ignoré cette affaire qui fait pourtant grand bruit ici en Côte d’Ivoire, se contentant de discuter avec celui qui est reconnu comme étant le patron légal en matière d’organisation des élections en Côte d’Ivoire.
O.A.K.
L’affaire des 429.000 pétitionnaires qui auraient été frauduleusement inscrits sur la liste électorale définitive et qui a fait la Une de l’actualité ces derniers jours, constitue, au regard de la situation actuelle, un épiphénomène chez les proches collaborateurs du président de la CEI. En tout cas, dans le cercle qui entoure Robert Beugré Mambé, accusé de fraude dans cette affaire des 429.000 cas litigieux, l’on tend à présent, à minimiser les plaintes et complaintes des partisans du chef de l’Etat. « Aucune preuve palpable n’est détenue par nos détracteurs. Pourtant, tous les Ivoiriens ont les preuves de l’immixtion d’un de nos adversaires dans les problèmes électoraux qui ne le regardent d’ailleurs pas. Et ces preuves ont été publiées dans la presse, noir sur blanc », nargue notre source. « C’est nous qui sommes à l’aise pour porter plainte contre son immixtion dans nos affaires, mais nous ne le ferons pas parce que nous avons mieux à faire », a-t-il rassuré. Revenant sur les accusations contre Mambé, l’homme affirme que « si Mambé est pour quelque chose dans une fraude avérée, il démissionnera sans même que la première voix ne vienne réclamer sa démission ». A la CEI, la démission de Mambé n’est pas à l’ordre du jour. Et pour cause, le président de la CEI a lui-même déclaré récemment qu’il ne bougera pas de son poste. Ce qui fait dire à notre source, que « comme quelqu’un qui disait en 2003 qu’il était à la barre, nous pouvons dire nous aussi que Mambé est à barre ». Mais pour notre interlocuteur, l’acharnement des uns et des autres à demander la démission de Mambé ne répond qu’à un seul objectif ; celui de bloquer le processus électoral qui menait pourtant les Ivoiriens, tout droit vers les élections. « Et je crois, avouons-le, qu’ils ont en partie réussi ce qu’ils voulaient, puisque tout semble presque bloqué à présent », a-t-il regretté. De toute façon, à la CEI, on a un Beugré Mambé Robert, mentalement au point, grâce aux soutiens qui fusent de partout. Dimanche, après le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), ce sont les Forces nouvelles, l’ex-rébellion ivoirienne, qui lui ont demandé de poursuivre son travail, tout en désavouant à mots couverts le ministre Désiré Tagro qui a unilatéralement engagé une procédure judiciaire dans l’affaire des 429.000 cas litigieux. Le Conseil supérieur des Imams (Cosim) a lui aussi plaidé dans ce sens. La Communauté internationale quant à elle, a carrément ignoré cette affaire qui fait pourtant grand bruit ici en Côte d’Ivoire, se contentant de discuter avec celui qui est reconnu comme étant le patron légal en matière d’organisation des élections en Côte d’Ivoire.
O.A.K.