Le ministre de l'Intérieur Désiré Tagro, dans un courrier adressé récemment aux préfets et aux sous-préfets de Côte d'Ivoire leur a donné l’ordre de procéder à la poursuite du contentieux électoral. Or, la Commission électorale indépendante (Cei) l'a arrêté depuis plus d'un mois.
Certains représentants de l'exécutif mettent en exécution les instructions reçues de leur chef Tagro. Des voix s'élèvent pour dénoncer ce sabotage du processus électoral mis en route par le premier ministre Guillaume Soro et le président de la Cei, Robert Beugré Mambé. A M'bahiakro, Bernard Kouakou Koffi, représentant du Fpi au sein de la Cei locale de cette localité, appelé à des fonctions dans le staff de campagne de Laurent Gbagbo, a démissionné de son poste de la Cei locale. Avant de s'en aller, ce dernier produit une liste de noms de pétitionnaires, (dont les patronymes sont à consonance musulmane), qu'il accuse d'être des étrangers donc à retirer de la liste électorale. Or, il n'est un secret pour personne que des ressortissants de M'bahiakro, bien qu'étant baoulé, sont musulmans et portent donc des noms de cette religion. Ce militant du Fpi, Bernard Kouakou, a donc transmis cette liste au sous préfet de M'bahiakro, Alain Djédjé, originaire de Ouaragahio (Gagnoa), qui l'a transmis à Désiré Tagro. A son tour, ce dernier a saisi le procureur de la ville qui à son tour, prend attache avec le commandant de brigade de gendarmerie de M'bahiakro Bamba Vassé. Celui-ci convoque les personnes dont les noms et prénoms figurent sur cette liste dressée par Bernard Kouadio Koffi, pour leur demander les justificatifs de leur nationalité ivoirienne. Cette situation a entraîné un vaste mouvement de panique dans la ville hier. Les concernés et leur famille ne savent plus à quel saint se vouer. Les partis politiques de l'opposition réunis au sein du rassemblement des houphouétistes pour les démocraties et la paix (Rhdp), a vigoureusement dénoncé cette attitude peu recommandable de Tagro et de ses sbires, à vouloir se substituer à la Cei. D'ailleurs, cette force politique se retrouve aujourd'hui en fin de matinée pour examiner cette intrusion et adopter une position commune.
SERGE AMANY
Certains représentants de l'exécutif mettent en exécution les instructions reçues de leur chef Tagro. Des voix s'élèvent pour dénoncer ce sabotage du processus électoral mis en route par le premier ministre Guillaume Soro et le président de la Cei, Robert Beugré Mambé. A M'bahiakro, Bernard Kouakou Koffi, représentant du Fpi au sein de la Cei locale de cette localité, appelé à des fonctions dans le staff de campagne de Laurent Gbagbo, a démissionné de son poste de la Cei locale. Avant de s'en aller, ce dernier produit une liste de noms de pétitionnaires, (dont les patronymes sont à consonance musulmane), qu'il accuse d'être des étrangers donc à retirer de la liste électorale. Or, il n'est un secret pour personne que des ressortissants de M'bahiakro, bien qu'étant baoulé, sont musulmans et portent donc des noms de cette religion. Ce militant du Fpi, Bernard Kouakou, a donc transmis cette liste au sous préfet de M'bahiakro, Alain Djédjé, originaire de Ouaragahio (Gagnoa), qui l'a transmis à Désiré Tagro. A son tour, ce dernier a saisi le procureur de la ville qui à son tour, prend attache avec le commandant de brigade de gendarmerie de M'bahiakro Bamba Vassé. Celui-ci convoque les personnes dont les noms et prénoms figurent sur cette liste dressée par Bernard Kouadio Koffi, pour leur demander les justificatifs de leur nationalité ivoirienne. Cette situation a entraîné un vaste mouvement de panique dans la ville hier. Les concernés et leur famille ne savent plus à quel saint se vouer. Les partis politiques de l'opposition réunis au sein du rassemblement des houphouétistes pour les démocraties et la paix (Rhdp), a vigoureusement dénoncé cette attitude peu recommandable de Tagro et de ses sbires, à vouloir se substituer à la Cei. D'ailleurs, cette force politique se retrouve aujourd'hui en fin de matinée pour examiner cette intrusion et adopter une position commune.
SERGE AMANY