Le chef des frontistes au pouvoir en Côte d’Ivoire depuis 2000, n’entend pas fumer le calumet de la paix avec l’organisation des Nations Unies et la France. Deux entités pourtant résolument engagées dans la recherche de la paix dans les 322 000 km2 du territoire ivoirien. L’Onu, pour ce qui la concerne, a pour mission de rechercher et de maintenir la paix à travers le monde. Elle agit ainsi par sa force militaire appelée « casques bleus » pour le maintien de la paix et par les résolutions de son conseil de sécurité pour la recherche de la paix. Paradoxalement, avec le régime frontiste au pouvoir et en proie à une crise qui perdure depuis bientôt huit (8) ans, les nombreuses résolutions de l’Onu n’ont jamais été respectées. Par la faute de Laurent Gbagbo qui a toujours affiché un air de mépris vis-à-vis de cette organisation mondiale. Gbagbo a de tout temps fustigé ce qu’il appelle « l’immixtion de la communauté internationale dans les affaires locales ». De mémoire de journalistes, depuis l’éclatement de la crise en Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo n’a jamais appliqué une résolution de l’Onu. Il méprise cette organisation et sa pléthore de résolutions qui demeurre pour lui sans effet. Dernièrement, lors de la cérémonie d’ouverture de l’année du cinquantenaire de la Côte d’Ivoire, le chef de l’Etat a saisi l’occasion pour rappeler son mépris pour l’Onu. « Les gens parlent de communauté internationale. Moi je veux une communauté nationale » avait-il clamé. La récente résolution 1911 de l’Onu fixe les élections en Côte d’Ivoire pour le 31 mai 2010 au plus tard. Au regard de ce qui précède, on peut aisément se demander le poids de cette résolution étant entendu que Gbagbo ne la considère même pas pour la respecter. Sûr que cette dernière subira le même sort que ses « aînées ». Le mépris de Gbagbo pour l’Onu et l’impuissance de celle-ci ne sont-ils pas des preuves que l’Onu est un lion en carton ? Ses menaces et ses sanctions n’impressionnent pas le clan présidentiel ivoirien. C’est aussi une adresse à l’opposition qui, de manière réflexive, fait toujours recours à la communauté internationale. Elle doit pouvoir tirer des leçons de cette leçon si elle veut être efficace. Mais pour l’instant, Gbagbo continue de ridiculiser l’Onu au vu et au su de tous.
Rodolphe Flaha
Rodolphe Flaha