A l’occasion de la rencontre qu’il a eue avec les enseignants membres de la section régionale du SYNESCI, le samedi dernier à Korhogo, le ministre Amadou Gon Coulibaly a abordé la question des nombreuses personnes arrêtées à tour de bras pour de légères accusations de fraude sur l’identité ivoirienne. A cet effet, le Directeur national de campagne du Dr Alassane Dramane Ouattara s’est érigé contre cette cabale orchestrée par le FPI contre d’autres Ivoiriens. En effet, dit-il : «Le FPI demande au gens de relever des noms sur la liste électorale et de se rendre directement chez des procureurs et des juges identifiés comme étant des militants à leur cause pour rendre des jugements qui disent que ces personnes dont ils ont relevé les noms sont des étrangers ». Une méthode peu orthodoxe pour mettre à mal des personnes qui ont le droit de figurer sur la liste au même titre que tous les autres Ivoiriens. Un procédé trop facile contre lequel s’insurge le maire de Korhogo. « Ce qui est totalement contraire à la loi », selon lui. Et le DNC d’ADO de prévenir : « Ces gens sont en train de surfer à nouveau sur l’ivoirité, quelque chose de combattue qui a entraîné le pays là où il se trouve. Ils sont doublement les ennemis de la Côte d’Ivoire car ils veulent nous ramener aux vieux démons ». Pour le patron de la campagne du Dr Alassane Ouattara, la procédure de dénonciation doit s’appuyer sur des preuves. « Il y a une procédure pour la radiation de quelqu’un qui est sur la liste électorale. La procédure dit que vous allez, vous regardez, si vous considérez que telle personne est étrangère, vous prenez son nom et vous écrivez à la CEI, en ayant comme pièce jointe un élément qui indique la nature de la présumée nationalité que vous lui connaissez. Vous ne pouvez pas dire que quelqu’un est togolais si vous ne produisez pas un document qui prouve qu’il est togolais. Sinon, ce serait facile d’aller s’arrêter et de dire : tel est ceci, tel est cela. Si la CEI ne vous donne pas satisfaction sur ce point, vous avez la possibilité d’aller au tribunal », a-t-il longuement expliqué. Avant d’inviter les différents partis engagés dans la course électorale à respecter les règles de la compétition pour éviter de ramener le pays en arrière.
Mack Dakota (Correspondant)
Mack Dakota (Correspondant)