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Politique Publié le mardi 2 février 2010 | Le Patriote

Manœuvres du Fpi contre Mambé et la CEI : Pourquoi les Forces nouvelles ont haussé le ton

C’est un véritable holà que viennent de mettre les forces nouvelles face aux manœuvres du camp présidentiel contre la Commission électorale et son président, M. Beugré Mambé, dans l’affaire des 429.000 personnes. A la lecture de la déclaration qui a sanctionné le conclave des ex-rebelles à Bouaké en début de semaine, l’on peut dire que leur réaction a été à la mesure de leur agacement face aux jeux troubles du FPI et ses mouvements satellites. Le ton pas virulent mais très ferme, le mouvement de Guillaume Soro a appelé «les pêcheurs en eau trouble» à la retenue et à privilégier l’intérêt supérieur de la Nation, au lieu de s’empêtrer dans des calculs politiciens purement électoralistes. Quand cette crise qui n’en est pas une en vérité, a éclaté, les Forces nouvelles ont observé une position attentiste qui convient à tout «arbitre» dans un jeu donné. Elles ont pris le temps d’écouter et d’entendre les principaux protagonistes avant de réagir en connaissance de cause. Fort de ces arguments, les Forces nouvelles ont condamné «les exploitations politiciennes de cette affaire, qui sont de nature à discréditer tous les acquis de l'Accord politique de Ouagadougou », et ont apporté leur « indéfectible soutien à tous leurs représentants au sein de la Commission électorale indépendante». En conséquence, elles ont dénoncé «la saisine de la Justice ivoirienne sans l’accord préalable du Gouvernement». A l’analyse, le tapage médiatico-politique du camp présidentiel, avec en avant-poste le ministre Tagro, n’était qu’une manœuvre dilatoire pour retarder le processus électoral. Dans cette affaire, le Fpi et les mouvements à sa solde, ont purement et simplement réclamé la démission de Mambé et la recomposition de la commission électorale indépendante pour disent-ils « ramener la confiance en cette structure ». Alors que le Premier ministre Guillaume Soro a expliqué, dans une adresse à la Nation, ce problème qui a été malicieusement exploité par le Fpi. On se rappelle que le chef du Gouvernement a rassuré la Nation qu’aucun nom de ces 429.000 électeurs n’a été inscrit sur la liste électorale provisoire. Cela n’était pas possible au plan technique sans la caution des trois structures techniques que sont la SAGEM, l’ONI et l’INS. Et ce, au vu les garanties technologiques qui entourent l’opération de recensement électoral. Secundo, le document de référence confectionné par la CEI n’est pas un secret. Le président de la CEI en a informé le chef de l’Etat, le Premier ministre et l’ensemble des structures qui sont engagées dans le processus électoral au cours de l’une de leurs réunions hebdomadaires. Où était donc le problème jusqu’à demander la démission de Mambé et son bureau ? Du dilatoire pour perturber la phase du contentieux sur la liste électorale. Ni plus ni moins. C’est pourquoi, réaffirmant leur «attachement au respect du contentieux électoral», les Forces nouvelles ont demandé au Gouvernement de procéder à une vaste campagne de sensibilisation des populations sur les procédures de radiation et de réclamation sur la liste électorale, et «d’encourager les juridictions compétentes à l’application stricte de la Loi.» Le Fpi et ses mouvements satellites, en effet, profitent de cette période de contentieux sur la liste électorale, pour mener une chasse aux sorcières contre certains Ivoiriens bien ciblés, pour motif selon eux, de « nationalité douteuse ». Et ce, sans aucune preuve tangible administrative. Cette pratique qui avait cours au temps fort de l’Ivoirité, est dénoncée par les Forces nouvelles. Aussi, ont-elles fustigé «les arrestations arbitraires, les dénonciations calomnieuses et les tentatives de tous ordres, qui visent à radier de la liste électorale définitive, à leur insu, de nombreux Ivoiriens accusés, sans la moindre preuve, de fraude à la nationalité ivoirienne». Réaction d’autant pertinente que la question identitaire est l’une des causes de la crise survenue du 19 septembre 2002. En conclusion, les Forces Nouvelles mettent en garde contre les réactions et les conséquences imprévisibles que ces manoeuvres de spoliation de nationalité pourraient provoquer.

Ibrahima B. Kamagaté
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