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Politique Publié le mardi 2 février 2010 | Le Patriote

Le ministre Konaté Sidiki, porte-parole des Forces Nouvelles : “La question de la RTI demeure une préoccupation nationale”

Hier à Bouaké au sortir d’un tête-à-tête avec les délégués généraux des FN, Konaté Sidiki, ministre du Tourisme et de l’Artisanat et porte-parole des Forces Nouvelles, a expliqué certains points du conclave devant la presse et s’est prononcé sur la situation de la RTI.

LP : M. le ministre, vous sortez d’une rencontre avec les délégués FN, alors que la veille, il y a eu un conclave. Qu’est ce qui justifie cette rencontre ?

KS : C’est la suite du conclave des Forces Nouvelles. Hier, nous avions prévu, après le conclave, de recevoir les délégués généraux des Forces Nouvelles, qui sont une entité entière. Ce sont eux qui représentent le secrétaire général dans les différentes régions des zones Centre Nord et Ouest. Nous avons encore revu les décisions du conclave avec nos représentants. Ils ont une mission d’information, de sensibilisation et de mobilisation des populations, surtout une mission de vigilance. Pour que les abus que nous avons dénoncés, touchant à la nationalité, les comités de dénonciation qui se mettent en place de façon abusive contrairement aux règles définies par les autorités légales de ce pays. Qu’ils puissent donc être vigilants face à tous ces comités, qu’ils puissent être vigilants face à toutes les manœuvres qui viseraient ici à radier inutilement les gens de la liste qui a été déjà certifiée. Donc, c’est un appel au travail et les Forces Nouvelles pensent que nous entrons dans une phase où la vigilance sera de mise et nous le précisons. Il y va de la crédibilité de ce processus qui doit respecter tous les termes de l’Accord politique de Ouagadougou, il y va aussi de la sortie de crise qui doit être une sortie de crise équilibrée, juste et qui ne laisse personne sur la route.

LP : En évoquant la question identitaire, n’avez-vous pas peur d’être accusé de mettre à mal le processus ?

KS : La question identitaire est une question centrale. C’est la cause de ce qui s’est passé dans notre pays. Et tout ce que nous avons pris comme disposition dans le cadre de l’accord politique de Ouagadougou vise évidemment à régler cette question identitaire. Donc, en aucun cas, nous ne pouvons mener d’action à l’encontre du processus, bien au contraire, nous voulons alerter l’opinion nationale qu’il y a des gens qui sont en train de préparer des dérives par des propos, par des actes. Et ce sont ces dérives qui vont nous replonger dans le concept de l’ivoirité avec tous les abus que nous avons connus pendant les années difficiles, avec tous les excès et cela ne peut pas être source de paix sociale, cela ne peut pas être source d’unité nationale. Nous voulons donc dénoncer déjà les manœuvres qui sont en train de se mettre en place pour que l’on s’en tienne aux accords, que l’on s’en tienne aux directives prises par le Premier ministre et que l’on s’en tienne aux règles établies par les législateurs en matière d’enrôlement. C’est donc une mesure d’information et de prudence.

LP : Dans votre communiqué relatif au conclave, il n’a pas été fait cas de la RTI, alors que c’est une revendication essentielle de l’opposition.

KS : Bien entendu, je pourrais dire que les Forces nouvelles ont effectivement beaucoup de choses à dire sur cette question. Et nous avons été convoqué par le Premier ministre. Les Forces Nouvelles se rendront donc à Abidjan pour échanger avec le Premier ministre sur la question spécifique de la RTI qui demeure une préoccupation nationale et internationale dans le cadre de la sortie de crise.

Propos recueillis à Bouaké par Maiga Idrissa
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