Au cours de la réunion de réconciliation à Kokomian, la presse a été indexée. Un article publié par un journal de la place et intitulé : « Le FPI divise les populations à Kokomian » a été accusé d’avoir mis le feu aux poudres. Le préfet a choisi l’occasion pour accuser la presse de tous les maux. « Il y a des journalistes qu’on devrait mettre en prison », a-t-il lancé. Le préfet a accusé le journaliste d’avoir déformé les propos de Kouamé Ouattara, rien que pour chercher à nuire, selon lui. Au cours de cette réunion, la presse était tellement vouée aux gémonies que votre serviteur était obligé de se faire petit dans son coin. Au risque d’essuyer la furia de la population. C’est le cas d’écrire une fois pour toutes que les journalistes ne sauraient être les seuls comptables de ce qui arrive dans notre pays. Ce n’est pas le journaliste qui a décidé de poursuivre sans preuve les Dogôssè au tribunal de Bondoukou. Ce n’est pas lui non plus qui a pris la décision de les priver d’eau et de les empêcher d’aller au champ. Ce n’est encore pas la presse qui a monté les jeunes du village pour incendier la maison de Lazare Ouattara. La presse, dans cette Côte d’Ivoire en déconfiture, a le dos large. Quand les choses se gâtent, c’est elle qui est le bouc-émissaire tout trouvé. Alors que les journalistes dans leur grande majorité, s’efforcent chaque jour, de relayer de façon professionnelle, ce qui se passe dans la société. Ce n’est pas la presse qui est à la base des conflits. Mais c’est elle qui apporte l’information au grand public. La presse fait son travail comme les autres corps de métier de ce pays. Parfois avec des erreurs comme c’est le cas dans toute œuvre humaine. La presse, la vraie, a pour rôle d’informer et rien d’autre. Car, comme le dit Albert Londres : « Notre métier n’est ni de plaire ni de déplaire. Mais de plonger la plume dans la plaie ». C’est ce que doivent comprendre tous ceux dont les écrits des journalistes dérangent dans leurs noirs desseins.
JCC
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