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Politique Publié le mardi 2 février 2010 | Le Patriote

Les victimes transformées en bourreaux

« On ne peut pas battre un enfant et l’empêcher de pleurer », dit un proverbe Sénoufo. Et pourtant c’est ce qui se passe à Kokomian. Pour le retour de la paix et la réintégration de Lazare Ouattara et Kouamé Ouattara, on a exigé que les Dogôssè et les concernés présentent des excuses publiques au village. Pourquoi ? On ne sait pas trop. Car dans cette affaire, s’il y a des personnes qui ont beaucoup perdu, c’est bel et bien ces pauvres et leurs soutiens qu’on accuse d’être des étrangers. Après le procès de Bondoukou à l’issue duquel le chef Adingra Koffi a été débouté, tous les notables et les jeunes du village se sont ligués contre le peuple Dogôssè.

Depuis le 21 janvier où la situation sociale a commencé à se détériorer dans le village, les Dogôssè ont vu l’accès de leur champ refusé par les jeunes du village. Personne dans cette communauté n’avait le droit d’aller à son champ sous peine de représailles. Pire. Les femmes de cette communauté n’avaient plus le droit d’aller puiser de l’eau à la pompe fontaine du village. Comme pour montrer qu’ils ne plaisantaient pas, la pompe fontaine proche du quartier Dogôssè a été endommagée. Les femmes et les enfants sont restés pendant quatre jours sans eau pour boire ou se laver. Ce n’est que le vendredi 22 janvier que cette mesure d’interdiction a été levée partiellement pour permettre aux femmes Dogôssè d’avoir accès pour quelques minutes à l’eau. Rien que pour recueillir un ou deux seaux d’eau. L’interdiction d’accès au champ n’a été levée qu’après la réunion qui a eu lieu entre le préfet et les représentants des différentes couches du village. Lazare Ouattara, secrétaire de section du RDR de Kokomian, soupçonné de prendre fait et cause a vu sa maison incendiée. Les commanditaires après avoir réussir à obtenir son départ du village, ont mis le feu à sa demeure. Le pauvre a du son salut grâce à l’intervention de la brigade de gendarmerie de Kokomian. Aujourd’hui, ce sont ces personnes qui sont présentées comme ceux par qui tous les malheurs sont arrivés dans le village. Alors que ces derniers ne demandent qu’à vivre en parfaite harmonie avec leurs frères Agni du village.

JCC
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