Depuis le dernier trimestre 2009, surtout après la tenue du dernier CPC à Ouagadougou le O3 /12/ 2009, le FPI a multiplié des réunions secrètes pour faire échouer le processus électoral. Ayant saboté l'enrôlement, le FPI découvre, à la fin de l'opération le 30 juin 2009, que ses électeurs ne se sont pas fait massivement inscrire sur la liste électorale. La fraude massive initiée par les dirigeants du Parti de Laurent Gbagbo sur les jugements supplétifs dans le cadre de " l'Opération Inondation " a été circonscrite. En plus, le FPI se sait minoritaire dans le Pays. Que faire ? Bloquer le processus électoral au risque de faire échouer l'Accord Politique de Ouagadougou dont le Chef de l'Etat revendiquait fièrement la paternité. Dans la mise en œuvre de cette stratégie, la déstabilisation du Président Robert Mambé et de la Commission Electorale Indépendante figurait en bonne place. Le FPI veut, à tout prix, dessaisir la CEI du processus électoral au profit du ministère de l'Intérieur et de l'Administration territoriale malgré l'implication, non démentie, de Tagro Désiré dans la fabrication de faux jugements supplétifs. D'où la cabale honteuse du FPI contre la CEI pour exiger la démission de son Président et la recomposition de cette Institution pour assouvir les ambitions des Refondateurs. Sur le terrain, en violation des lois, des ordonnances et de décrets, le ministre de l'Intérieur confie la gestion du contentieux de la liste électorale aux préfets et sous-préfets dont certains encouragent les dénonciations calomnieuses et procèdent à des arrestations arbitraires sur ordre du Ministre de l'Intérieur ( Blolequin, Grand Bereby, etc.). Par ailleurs, pour entraver le processus de gestion du contentieux électoral, le Procureur de la République et Tagro ont engagé une procédure d'arrestations de 70 Commissaires de la CEI des Centres de Coordination. Des individus du FPI établissent des listes de personnes dont l'invalidation sur la liste électorale provisoire est demandée. Sans qu'ils n'apportent aucune preuve justifiant leurs requêtes auprès de la CEI. Les Ivoiriens visés par le FPI sont majoritairement originaires du Nord et du Centre. Beaucoup figurent sur la liste électorale 2000. Ce qui leur confère le statut d'Ivoirien et d'électeur. Le FPI n'en a cure. A Duékoué, San Pedro, Aboisso, M'Bahiakro, Yopougon, de nombreux Ivoiriens figurent sur ces listes du FPI. Face à l'intransigeance de la CEI sur le respect des textes consensuels qui régissent le contentieux les militants du FPI adressent ces listes à la Présidence de la République qui tentent de faire pression sur la Justice afin qu'elle accomplisse la volonté de son Parti. Notre Justice commettrait une faute historique en endossant les graves errements du FPI. Le FPI veut lui faire porter le chapeau d'une déchirure sociale aux conséquences énormes sur la Nation ivoirienne. Le Procureur de M'Bahiakro ne semble pas comprendre cela. Il donne ordre à la police d'arrêter des citoyens dont la liste lui a été fournie par le représentant du FPI au sein de la Commission Electorale Locale de la Localité. Le désaveu cinglant infligé au ministre de l'Intérieur par son collègue de la Justice est salutaire. Par ailleurs, le FPI a introduit ses milices dans la gestion du contentieux. Le vendredi 29 /01/ 2009, les milices ont effectué une descente à 2 heures de la nuit à Abobo Avocatier derrière Rail. Ces milices ont sorti de force de leurs maisons des Ivoiriens originaires du Nord. Elles les ont battus et conduits à un endroit inconnu.
Paul Koudou
Paul Koudou