Surprise hier matin, à la Commission électorale locale 1 d’Attécoubé, située au quartier Yacé, à quelques mètres du Sanctuaire marial. La Police judiciaire, la Police scientifique, la Gendarmerie, la presse, alertées, se sont retrouvées dans les locaux de la Cel 1. Où se trouvait également, pour constater les faits, le député de la commune, Mme Marie-Odette Lorougnon-Gnabri. Tous continuaient de s’interroger sur le mobile de l’acte posé par trois personnes qui ont décidé d’emporter tous les dossiers de réclamation et le listing électoral. Ce, en fracassant, selon des témoins membres de ladite structure, la porte du secrétariat où ces documents avaient été rangés, quelques jours auparavant pour plus de sécurité.
Surtout à cause de la fuite interne dont c’était fait l’écho un quotidien de la place qui faisait état de ce qu’une liste de 600 personnes non ivoiriennes avait été remise à la justice par des responsables du camp présidentiel. Les auteurs du casse sont MM. Sanogo, délégué départemental de la Commission électorale indépendante (Cei) qui regroupe les communes d’Attécoubé, Yopougon et Songon ; Coulibaly Ngolodin, premier vice-président de la Commission électorale locale 1 et assurant l’intérim du président en déplacement et Kouyaté Brahima, membre de la Cel. Ils appartiennent tous au Rassemblement des républicains (Rdr).
Selon le 2e vice-président, Gueni Justice, intérimaire de fait et que nous avons rencontré sur les lieux hier, les deux autres personnes précitées (à l’exception de M. Sanogo) sont arrivées au bureau entre 8 h et 9 h comme d’habitude pour travailler. Mais voilà que M. Sanogo, le président de la Cei départementale, ordonne à M. Kouyaté Brahima, sans l’avis du commissaire Yao qui en a la garde, de lui remettre les documents de réclamation. Et comme nous l’avons constaté avec la police, une porte a été fracassée. Bilan, les 19 cartons contenant les dossiers de réclamation et le listing permettant de vérifier l’inscription des pétitionnaires lors de l’enrôlement ont été emportés.
L’acte a été posé en présence de M. Dosso Souleymane, secrétaire permanent, dont les interpellations, n’ont eu aucun effet sur ses collaborateurs. Le deuxième vice-président, Gueni Justice, une fois informé, est arrivé sur les lieux et a convoqué, a-t-il dit, une réunion avec ses collaborateurs. Mais le premier vice-président Kouyaté qui avait fracturé la porte et qu’il avait trouvé sur les lieux, va refuser d’y prendre part. Prétextant un coup de fil à donner à l’extérieur, il va s’évanouir dans la nature. C’est alors qu’aux environs de dix heures, mesurant la gravité des faits, Gueni Justice va alerter les forces de l’ordre. Il a expliqué à la presse que jusqu’à la mi-journée, il n’était parvenu à joindre par téléphone, ni le commissaire superviseur de la Cei, Sinan Bakary, ni le président départemental Sanogo pour savoir la destination des dossiers.
L’inquiétude et la tristesse étaient perceptibles chez les agents de la Cel 1. La raison a été donnée par le 2e vice-président. «Le problème, c’est que le commissaire Yao n’a pas encore fini de faire les statistiques, donc je ne connais pas le nombre de personnes dont les dossiers de réclamation ont été jugés favorables ou non.» Pis, a ajouté M. Yao : «Il n’y a pas eu de décharge». Or, a soutenu Gueni Justice, tous les actes de la Cei sont précédés de courriers ou messages téléphoniques adressés au responsable local. Aussi, condamnent-ils l’acte posé par le président départemental, Sanogo. Les seules données en leur possession, c’est que 3 750 dossiers de réclamation étaient attendus. Mais sans compter ceux liés à la rectification de noms et qui ne faisaient pas partie des critères initiaux. Sur un effectif de 92 000 personnes enrôlées dans la commune d’Attécoubé (1 et 2), 37 000 personnes sont issues d’Attécoubé 1.
Joint hier, à 18 heures 35 minutes, par téléphone, M. Sanogo n’a pas semblé nier les faits. Il a simplement déclaré : «C’est une affaire interne à la Cei. S’il y a des informations à donner, c’est à ma hiérarchie que je vais les donner. C’est-à-dire, la commission centrale de la Cei», a-t-il conclu.
Paulin N. Zobo
Surtout à cause de la fuite interne dont c’était fait l’écho un quotidien de la place qui faisait état de ce qu’une liste de 600 personnes non ivoiriennes avait été remise à la justice par des responsables du camp présidentiel. Les auteurs du casse sont MM. Sanogo, délégué départemental de la Commission électorale indépendante (Cei) qui regroupe les communes d’Attécoubé, Yopougon et Songon ; Coulibaly Ngolodin, premier vice-président de la Commission électorale locale 1 et assurant l’intérim du président en déplacement et Kouyaté Brahima, membre de la Cel. Ils appartiennent tous au Rassemblement des républicains (Rdr).
Selon le 2e vice-président, Gueni Justice, intérimaire de fait et que nous avons rencontré sur les lieux hier, les deux autres personnes précitées (à l’exception de M. Sanogo) sont arrivées au bureau entre 8 h et 9 h comme d’habitude pour travailler. Mais voilà que M. Sanogo, le président de la Cei départementale, ordonne à M. Kouyaté Brahima, sans l’avis du commissaire Yao qui en a la garde, de lui remettre les documents de réclamation. Et comme nous l’avons constaté avec la police, une porte a été fracassée. Bilan, les 19 cartons contenant les dossiers de réclamation et le listing permettant de vérifier l’inscription des pétitionnaires lors de l’enrôlement ont été emportés.
L’acte a été posé en présence de M. Dosso Souleymane, secrétaire permanent, dont les interpellations, n’ont eu aucun effet sur ses collaborateurs. Le deuxième vice-président, Gueni Justice, une fois informé, est arrivé sur les lieux et a convoqué, a-t-il dit, une réunion avec ses collaborateurs. Mais le premier vice-président Kouyaté qui avait fracturé la porte et qu’il avait trouvé sur les lieux, va refuser d’y prendre part. Prétextant un coup de fil à donner à l’extérieur, il va s’évanouir dans la nature. C’est alors qu’aux environs de dix heures, mesurant la gravité des faits, Gueni Justice va alerter les forces de l’ordre. Il a expliqué à la presse que jusqu’à la mi-journée, il n’était parvenu à joindre par téléphone, ni le commissaire superviseur de la Cei, Sinan Bakary, ni le président départemental Sanogo pour savoir la destination des dossiers.
L’inquiétude et la tristesse étaient perceptibles chez les agents de la Cel 1. La raison a été donnée par le 2e vice-président. «Le problème, c’est que le commissaire Yao n’a pas encore fini de faire les statistiques, donc je ne connais pas le nombre de personnes dont les dossiers de réclamation ont été jugés favorables ou non.» Pis, a ajouté M. Yao : «Il n’y a pas eu de décharge». Or, a soutenu Gueni Justice, tous les actes de la Cei sont précédés de courriers ou messages téléphoniques adressés au responsable local. Aussi, condamnent-ils l’acte posé par le président départemental, Sanogo. Les seules données en leur possession, c’est que 3 750 dossiers de réclamation étaient attendus. Mais sans compter ceux liés à la rectification de noms et qui ne faisaient pas partie des critères initiaux. Sur un effectif de 92 000 personnes enrôlées dans la commune d’Attécoubé (1 et 2), 37 000 personnes sont issues d’Attécoubé 1.
Joint hier, à 18 heures 35 minutes, par téléphone, M. Sanogo n’a pas semblé nier les faits. Il a simplement déclaré : «C’est une affaire interne à la Cei. S’il y a des informations à donner, c’est à ma hiérarchie que je vais les donner. C’est-à-dire, la commission centrale de la Cei», a-t-il conclu.
Paulin N. Zobo