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Politique Publié le jeudi 4 février 2010 | Le Nouveau Réveil

Contentieux sur la liste électorale provisoire : Vaste machination et intimidation à Duékoué

Duékoué n'échappe pas à la vague de fraudes massives sur le listing électoral dans cette phase de contentieux. En effet, selon une dépêche de la délégation départementale Pdci, le mardi 26 janvier 2010, Paulin Gnatoa, sous préfet militaire de Duékoué, a convoqué tous les responsables des communautés du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso à son bureau où il les a informés qu'il s'agit d'une affaire politique dont le maire Tihi Kpao Victor a la charge. Celui-ci, à son tour, a fait savoir qu'il est question des inscriptions frauduleuses ou de vol de nationalité ivoirienne faites par certains de leurs compatriotes au nombre de 2789. Aussitôt, il les a invités à reconnaître les faits et à rayer leurs noms sur la liste des personnes à radier. Se voulant rassurant, le maire a indiqué à son auditoire médusé qu'il prenait la garantie que ceux qui s'exécuteraient ne seront pas poursuivis par la justice et mis en prison. Et qu'ils pourront jouir de leur liberté sans être inquiétés.

Il s'est dit prêt à garder par devers lui, la liste pendant encore 2 semaines pour ainsi permettre aux uns et aux autres de s'exécuter. Sans donc les preuves justificatives de la culpabilité des personnes qu'il incrimine, le maire Tihi Kpao procède par intimidation. Dans la même perspective, il a invité les chefs de villages et de quartiers à poursuivre leur mission de désignation des étrangers. Toutes ces machinations, précise le document, s'expliquent du fait que l'élu a sous la main de nombreux dossiers de Guéré qui ont boycotté tout le processus depuis l'audience foraine jusqu'à l'enrôlement. Avec le concours du sous préfet militaire et du ministère de l'Intérieur, de faux extraits de naissance et de faux certificats de nationalité ont été établis à ces personnes. C'est donc pour répondre à une promesse faite aux autochtones de leur délivrer une carte d'identité que cette vaste fraude a lieu. Le comportement du maire, souligne la dépêche, ne surprend personne parce que Duékoué est la seule mairie en Côte d'Ivoire qui n'a aucun Dioula dans sa municipalité. Et comme pour entonner un refrain, les refondateurs de Duékoué agissent pour faire retarder le processus menant aux élections. Chacun, dans son département, joue donc sa partition. Pour la délégation départementale Pdci à Duékoué, c'est peine perdue. Le maire devra cesser de pousser les gens à la violence qui risque de provoquer des affrontements interethniques qui ont fait de nombreux morts par le passé. Duékoué a trop souffert de la guerre.

Diarrassouba Sory
Source : Délégation Pdci Duékoué
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