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Politique Publié le jeudi 4 février 2010 | Le Nouveau Réveil

Attaques du Fpi contre le Premier ministre, déstabilisation de la Cei : Les jours de l`accord de Ouaga sont comptés

Le train ne doit plus bouger, il ne doit plus avancer, tout doit s'arrêter. Simplement parce que Gbagbo et le Fpi en ont décidé ainsi. C'est le sens de l'acte que viennent de poser les commissaires centraux de la Cei, membres du camp présidentiel. Dans une déclaration qu'ils ont co-signée hier, ils indiquent clairement qu'ils ne supportent plus ce qu'ils qualifient d'immixtion du Premier ministre dans la conduite du processus électoral.

Et pourtant, le fait dénoncé, c'est-à-dire la signature d'un communiqué conjoint par le président de la Cei et le Premier ministre n'est pas nouveau. Il est même d'usage suivant certaines circonstances. Pourquoi est-ce maintenant que cela devient un problème ?

Les caprices du camp présidentiel qui ne cesse de multiplier les enchères et les entraves sont en train de faire basculer dangereusement le processus électoral dans l'incertitude. On peut le soutenir avec raison. Le président Beugré Mambé n'est plus seul dans le viseur du Fpi et de Gbagbo. Le premier ministre, chef du gouvernement et chef du programme de sortie de crise est également dans la ligne de mire des refondateurs.

Comme s'ils voulaient remettre en cause tout le système, tout le processus et le principe de bonne collaboration entre les institutions de la République qui nous ont fait avancer jusqu'ici, les commissaires de la Cei issus du camp présidentiel dénoncent l'immixtion de Soro dans leurs affaires.

Les griefs contre Mambé

C'est une attaque en règle contre leur président. Les dix commissaires du camp présidentiel remettent en cause leur propre déclaration d'il y a quelques jours, par laquelle ils reconnaissent que le listing électoral n'a pas été tripatouillé, que celui-ci n'a pas enregistré l'ajout frauduleux de 429.000 personnes issus du croissement de la Cei. Ils dénoncent même le mode opératoire signé sous l'égide de la Primature pour juguler la crise créée par cette histoire des 429.000 personnes.

En effet, dans son communiqué daté du 20 janvier, la Commission centrale de la Cei relève que "des comités de suivi ont été mis en place pour valider les décisions des commissions locales".

D'où vient-il alors que subitement, des commissaires membres de la Commission centrale sortent du cadre de cette instance pour remettre en cause le mode opératoire qui va servir de base de travail à ce comité de suivi ?

Ce qu'il faut comprendre ici, c'est que le Fpi a donné mandat à ses représentants à la Cei de passer à la vitesse supérieure. Parce que toutes les manœuvres de déstabilisation entreprises jusque-là contre M. Mambé ont échoué.

Sinon comment comprendre que ces commissaires qui semblent si jaloux de leurs prérogatives et de leur indépendance n'aient trouvé rien à redire sur la tentative de Tagro de détourner le processus électoral ?

Un débat inspiré par la mauvaise foi, la manipulation, le mensonge, la haine. On ne veut pas de Mambé un point un trait.

C'est le lieu d'interpeller vivement l'opposition sur ce qui se passe. Au-delà de la personne de Mambé, il faut pouvoir dire non et non au Fpi et à Gbagbo. Leur faire comprendre que la Côte ne peut être gouvernée avec des caprices. On avance quand ils le veulent bien, on s'arrête quand ils ne sont pas d'accord, on dégomme Pierre quand on veut le remplacer par Paul.

Gbagbo ne veut pas aller aux élections, il a donné des instructions claires à ses hommes qui sèment le vent et la tempête sur le processus.

En dénonçant le premier ministre, c'est à la racine même des accords de Ouaga que le Fpi s'attaque. Parce qu'au-delà de M. Mambé, le Fpi ne veut pas aller aux élections avec Soro. Il ne faut pas être naïf pour croire qu'il agit de son propre chef, sans l'aval de Gbagbo.

AKWABA-SAINT-CLAIR
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