Au bon souvenir des Accords d’Accra. Attendu aujourd’hui en Côte d’Ivoire pour une visite privée de quatre jours, l’ancien président ghanéen John Kufuor aura des échanges avec les principaux leaders politiques ivoiriens. Outre le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo et le chef du gouvernement, Guillaume Soro, M. Kufuor aura aussi des entrevues, demain, avec les responsables du Front populaire ivoirien (Fpi) et du Rassemblement des républicains (Rdr). Le samedi, c’est avec le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda), Henri Konan Bédié et avec le « Forum des confessions religieuses » que l’ancien numéro un ghanéen a rendez-vous. Rien qu’à voir la liste des personnes à rencontrer, on peut aisément imaginer que le processus de sortie de crise chiffonné par l’affaire des 429.000 pétitionnaires croisés en interne par la Commission électorale indépendante (Cei) et les problèmes liés au contentieux sur la liste électorale meubleront certainement les échanges. Surtout que l’hôte de la Côte d’Ivoire a été, pendant qu’il était aux affaires dans son pays, médiateur dans la crise ivoirienne pour le compte de la Communauté économique des Etat d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et qu’il jouit d’une bonne renommé sur le plan diplomatique. S’agissant de la conférence publique, principal motif de sa venue en terre ivoirienne, elle aura lieu demain et portera sur : « Elections en Afrique, l’exemple du Ghana ». Si on en croit Pascal Aka Brou, président de l’Ojpci, s’il en est venu à choisir John Kufuor pour animer cette conférence, c’est parce qu’il « fait partie des chefs d’Etat qui ont marqué leur passage à la tête de leur pays. Il a été élu démocratiquement et au terme de son mandat, il n’a pas tripatouillé la Constitution ni fait de la résistance pour se maintenir au pouvoir. Mieux, à la faveur de la dernière élection présidentielle, il a joué un rôle important dans le processus, en appelant à la proclamation des vrais résultats des urnes qui donnaient le candidat de son parti, perdant », a argumenté Pascal Brou Aka. Pour sa part, l’ancien président ghanéen s’est dit enchanté par le choix porté sur lui par les journalistes ivoiriens.
Marc Dossa
Marc Dossa