La Côte d’Ivoire n’est pas encore sortie de l’ornière. Les voyants continuent de virer au rouge. Les échos qui nous parviennent des différentes régions du pays ne sont pas reluisants en cette période préélectorale marquée par la confection de la liste électorale. Le Fpi a lancé une opération d’épuration de la liste pour, dit-il, radier de cette liste toutes les personnes de nationalité étrangère qui se seraient fait enrôler. Comme il fallait s’y attendre, cette opération s’est muée en véritable chasse aux sorcières dans nos villages. Pis elle sème les germes du tribalisme au sein de la population. Dans plusieurs localités, des personnes au nom à consonance malinké ou Akan, sont traquées et même conduites devant les tribunaux pour une prétendue délit de fraude sur la liste électorale. Chaque jour, la presse nationale en fait l’écho. Man, Guiglo, Divo, Daloa, Bassam pour ne citer que ces villes-là, sont en ébullition à cause de cette mauvaise manœuvre du Fpi. Les différentes communautés seraient au bord de l’affrontement. Et cela n’émeut personne, même pas ceux qui disent gouverner le pays. D’ailleurs les Ivoiriens n’attendent rien d’eux puisqu’ils sont ceux qui attisent ce feu de la haine et de la division à cause de leurs intérêts politiciens. La fracture sociale, couronnée par la guerre n’a pas servi de leçon au Fpi. Sinon, il ne jouerait pas ce jeu dangereux. Si on n’y prend garde, ces frontistes pour le pouvoir, vont brûler le pays. Comment comprendre qu’on ressuscite de vieux démons après une crise qui d’ailleurs, n’a pas totalement dit adieu à notre pays ? Loin d’être des adeptes du scepticisme, les observateurs sont unanimes pour dire que l’avenir s’annonce sombre pour le pays si le camp présidentiel ne met pas un terme à cette opération « maudite » qui risque de mettre le pays dans une impasse. Les populations visées par cette chasse aux sorcières n’entendent pas se faire conter cette fois-ci. D’aucun annonceraient des ripostes à ces manœuvres du Fpi pour mélanger le pays et se maintenir au pouvoir.
JN
JN