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Politique Publié le samedi 6 février 2010 | L’expression

Man/Gestion du contentieux -Le tribunal saccagé. Deux soldats des FN grièvement blessés

La marche des population des Dix huit montagnes sur le tribunal a causé plusieurs dégâts : locaux saccagés, un véhicule incendié et deux éléments des ex-rebelles, blessés.


Folle journée, hier, à Man. Le procès en radiation de 274 personnes inscrites sur la liste électorale provisoire a tourné au vinaigre. Le tribunal a été saccagé. Un véhicule a été incendié. Et deux soldats des Forces nouvelles ont été grièvement blessés. 4 mille personnes, à l’appel de la société civile des Dix huit montagnes, ont marché sur le tribunal pour dire «non» à ce qu’elles ont qualifié de cabale judiciaire. «Nous avons informé nos parents de ce que le procès des 274 présumés fraudeurs de la nationalité ivoirienne s’ouvre ce vendredi à 9h au tribunal de Man. Nous avons aussi invité la population à prendre part à ces audiences. Malheureusement, lorsque nous nous sommes rendus au tribunal, grand était notre désarroi de nous entendre dire que les magistrats ne viendront pas. Pire, nous avons reçu l’information qu’ils ont quitté la ville», nous confie Touré Ousmane, leader de la société civile locale. Feed-back. Très tôt le matin, les populations, venues pour la plupart de Yacoubabougou-Paris, ont déferlé sur le tribunal pour assister à l’audience des 274 personnes mises en cause. Elles scandaient: «Pas de justice aux ordres». Les commerces ont baissé pavillon. Le grand marché a fermé. L’événement, selon un organisateur, en valait la chandelle. Les populations, au carrefour de l’hôtel Levener, situé à 300 mètres du tribunal, n’ont pas apprécié qu’un individu qui se révélerait par la suite comme étant Yaké Evariste, président de la Coalition des mouvements et associations des jeunesses du Grand Ouest pour Gbagbo, de sa Peugeot 406 filme le mouvement de la foule. Il sera extirpé du véhicule qui sera incendié avec son contenu, c’est-à-dire un lot de tee-shirts floqués à l’effigie du candidat, Gbagbo, destinés à un meeting qui devait avoir lieu, hier. La foule a ensuite mis le cap sur le tribunal qu’elle a saccagé lorsqu’elle a appris que les magistrats ont plié bagages pour quitter la ville. L’intervention énergique des éléments du Centre de commandement intégré (Cci) et des Forces armées des Forces nouvelles Fafn n’ont pu entamer la détermination de la foule. Il a fallu user de tirs de sommation et des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Dans les échauffourées, deux éléments des Forces nouvelles ont été grièvement blessés.
«Les avancées consécutives à la signature de l’Accord politique de Ouagadougou nous donnaient espoir jusqu’à ce que des magistrats aux ordres du palais arrivent pour radier de la liste électorale des Ivoiriens parce qu’ils sont Nordistes. Ces juges, militants du parti au pouvoir, nous ont démontré, à tout point de vue, qu’ils sont des vrais ennemis de la paix. Nous ne voulons plus d’eux dans cette ville. S’ils reviennent, il n’est pas à écarter que nous rééditions notre acte», rage le leader de la société civile.
Il va jusqu’à s’en prendre au chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, et son parti, le Fpi, qu’ils accusent d’acheter des Ivoiriens à coups de billets de banque pour faire des délations contre d’autres Ivoiriens à des fins électoralistes. «Gbagbo a trop divisé les Ivoiriens, nous ne voulons plus de lui. A Man, nous n’accepterons jamais de dénonciation calomnieuses sur la liste électorale», a-t-il conclu.

Doua Ange Kady

Correspondant régional.

Leg/ Les populations de Man se sont révoltées contre les «manœuvres» du tribunal tendant à radier des citoyens sur la liste électorale.






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