ABIDJAN - L`enquête de la justice ivoirienne concernant la Commission électorale indépendante (CEI) a conclu à des "fraudes" sur la
liste des votants, des personnes y ayant été inscrites irrégulièrement, a
déclaré vendredi le parquet d`Abidjan.
L`enquête avait été ouverte mi-janvier sur instruction du ministre de
l`Intérieur Désiré Tagro, proche du président Laurent Gbagbo.
Le président de la CEI, Robert Beugré Mambé, et plusieurs de ses
collaborateurs ont commis des "fraudes sur la liste électorale", a affirmé le
substitut du procureur Mamadou Diakité, dans une déclaration transmise à l`AFP.
Malgré "les oppositions signifiées" par la commission et le président
Gbagbo, M. Mambé a fait procéder à des recherches en vue de valider des
personnes parmi les 1,033 million de "cas litigieux" de la liste électorale
provisoire, a-t-il poursuivi.
Le fichier ainsi élaboré de 429.000 électeurs potentiels a ensuite été "mis
à la disposition" des antennes locales de la CEI afin de "rajouter" des
personnes à "la liste électorale définitive", a dit M. Diakité.
"Certaines" personnes figurant sur le fichier contesté "ont été inscrites
directement sur la liste électorale définitive", notamment à Abengourou (est)
et Tengrela (extrême-nord), a-t-il assuré.
M. Mambé est "coupable d`avoir fait inscrire ou tenté de faire inscrire des
pétitionnaires, qui n`y avaient pas droit, sur la liste électorale, d`avoir
fait du faux et en avoir usé", a-t-il indiqué, jugeant aussi que son
comportement avait été "de nature à troubler l`ordre public".
Evoquant "une suspicion légitime sur la fiabilité de la liste électorale",
le substitut du procureur a recommandé "une expertise des listes" pour en
"extirper" les personnes qui ne doivent pas y figurer.
Plus tôt vendredi, le procureur d`Abidjan Raymond Tchimou a déclaré à l`AFP
que "l`enquête a été bouclée et le rapport remis ce jour au ministre de
l`Intérieur, qui en a eu l`initiative, et au président Laurent Gbagbo".
Reporté depuis 2005, un scrutin présidentiel censé clore la crise née du
coup d`Etat manqué de 2002 est attendu avant juin par l`ONU.
Le processus électoral est bouleversé depuis qu`une polémique a éclaté il y
a un mois autour de la commission, accusée de "fraude" sur la liste par le
camp présidentiel, qui réclame la démission du chef de la CEI.
M. Mambé a reconnu un "dysfonctionnement" dans le fait que le fichier
contesté - un document de travail, a-t-il dit - se soit retrouvé dans les
antennes locales de sa structure. Il a cependant réfuté toute fraude,
"matériellement pas possible" selon lui, et assuré qu`aucun électeur n`avait
été inscrit irrégulièrement.
L`opposition, à laquelle le président de la CEI appartient, avait vu dans
cette polémique et l`ouverture d`une enquête judiciaire une volonté du camp
Gbagbo de "bloquer le processus électoral".
La tension s`est accrue ces derniers jours dans le pays, avec une série
d`incidents liés à des procès pour radiations de la liste électorale de
présumés étrangers, notamment vendredi à Man (ouest).
liste des votants, des personnes y ayant été inscrites irrégulièrement, a
déclaré vendredi le parquet d`Abidjan.
L`enquête avait été ouverte mi-janvier sur instruction du ministre de
l`Intérieur Désiré Tagro, proche du président Laurent Gbagbo.
Le président de la CEI, Robert Beugré Mambé, et plusieurs de ses
collaborateurs ont commis des "fraudes sur la liste électorale", a affirmé le
substitut du procureur Mamadou Diakité, dans une déclaration transmise à l`AFP.
Malgré "les oppositions signifiées" par la commission et le président
Gbagbo, M. Mambé a fait procéder à des recherches en vue de valider des
personnes parmi les 1,033 million de "cas litigieux" de la liste électorale
provisoire, a-t-il poursuivi.
Le fichier ainsi élaboré de 429.000 électeurs potentiels a ensuite été "mis
à la disposition" des antennes locales de la CEI afin de "rajouter" des
personnes à "la liste électorale définitive", a dit M. Diakité.
"Certaines" personnes figurant sur le fichier contesté "ont été inscrites
directement sur la liste électorale définitive", notamment à Abengourou (est)
et Tengrela (extrême-nord), a-t-il assuré.
M. Mambé est "coupable d`avoir fait inscrire ou tenté de faire inscrire des
pétitionnaires, qui n`y avaient pas droit, sur la liste électorale, d`avoir
fait du faux et en avoir usé", a-t-il indiqué, jugeant aussi que son
comportement avait été "de nature à troubler l`ordre public".
Evoquant "une suspicion légitime sur la fiabilité de la liste électorale",
le substitut du procureur a recommandé "une expertise des listes" pour en
"extirper" les personnes qui ne doivent pas y figurer.
Plus tôt vendredi, le procureur d`Abidjan Raymond Tchimou a déclaré à l`AFP
que "l`enquête a été bouclée et le rapport remis ce jour au ministre de
l`Intérieur, qui en a eu l`initiative, et au président Laurent Gbagbo".
Reporté depuis 2005, un scrutin présidentiel censé clore la crise née du
coup d`Etat manqué de 2002 est attendu avant juin par l`ONU.
Le processus électoral est bouleversé depuis qu`une polémique a éclaté il y
a un mois autour de la commission, accusée de "fraude" sur la liste par le
camp présidentiel, qui réclame la démission du chef de la CEI.
M. Mambé a reconnu un "dysfonctionnement" dans le fait que le fichier
contesté - un document de travail, a-t-il dit - se soit retrouvé dans les
antennes locales de sa structure. Il a cependant réfuté toute fraude,
"matériellement pas possible" selon lui, et assuré qu`aucun électeur n`avait
été inscrit irrégulièrement.
L`opposition, à laquelle le président de la CEI appartient, avait vu dans
cette polémique et l`ouverture d`une enquête judiciaire une volonté du camp
Gbagbo de "bloquer le processus électoral".
La tension s`est accrue ces derniers jours dans le pays, avec une série
d`incidents liés à des procès pour radiations de la liste électorale de
présumés étrangers, notamment vendredi à Man (ouest).