Dans le cadre des Grandes Conférences de l’OJPCI, l’ancien président ghanéen John Kufuor a animé une conférence magistrale hier vendredi au palais de la culture à Treichville.
« Les élections en Afrique : le cas de la Côte d’Ivoire », c’est le thème qui a servi de trame à l’exposé de l’ancien président ghanéen John Kufuor pour partager l’expérience de son pays en matière de démocratie avec la classe politique ivoirienne. « Concernant la Côte d’Ivoire, je voudrais dire que l’intérêt national doit être au-dessus de tout. Je voudrais exhorter les leaders politiques ivoiriens à utiliser le dialogue pour résoudre leurs différends. C’est la seule voie », a dit le conférencier. Dans la foulée, il a rappelé aux Ivoiriens que la Côte d’Ivoire est un pays essentiel de la sous-région qui ne doit pas brûler. « Si pour un rien, nous recourons aux armes, nous allons retarder le développement», a noté John Kufuor. Il a dit aux acteurs de la scène politique nationale que personne n’est indispensable, mais ce qui doit primer en tout temps et en tout lieu, c’est l’intérêt
supérieur de la nation. « Tant que nous ne jouerons pas selon les règles du jeu, tant que nous ne donnerons pas à tous les mêmes chances, tant que nous n’arrêterons pas de faire aux autres ce que nous n’aimons pas qu’on nous fasse, la paix et la stabilité que nous recherchons ne viendront jamais », a averti l’hôte de l’Ojpci. Qui a appelé les candidats à la présidentielle de fin février-début mars 2010 à compétir selon les règles édictées par la constitution ivoirienne. Car, selon lui, c’est ce qui a permis au Ghana, son pays, de ne pas basculer dans la violence après la dernière élection que son parti a d’ailleurs perdue.
Parlant toujours de son pays, John Kufuor a longuement insisté sur la volonté manifeste des Ghanéens de le sortir de la zone de turbulence où il a passé plus de la moitié de ses années d’indépendance. Ils ont, pour ce faire, édicté des règles et adopté des comportements qui ont mis en avant l’intérêt supérieur de la nation, a-t-il expliqué. L’illustration parfaite de cet esprit est la courageuse et humble décision qu’il a prise lors de la dernière élection présidentielle que le Ghana a organisée, et à l’issue de laquelle John Kufuor a dit avoir demandé au candidat de son parti d’accepter le verdict des urnes qui les donnait perdants, alors qu’il avait introduit un recours auprès des instances judiciaires. Il a rappelé que quand son parti a perdu les élections pour la première fois il n’a pas recouru aux armes, mais il s’est plutôt mis au travail pour préparer les batailles futures. Et cela a payé, a-t-il
indiqué.
Il a par ailleurs abordé les méfaits de la colonisation et les espoirs déçus de la décolonisation, avec des gouvernants qui, souvent, ne font pas ce qui est écrit dans la constitution. Des cas pareils sont légions, a fait remarquer le président Kufuor. Comme il en a l’habitude, Laurent Dona Fologo a envoyé des pics en direction de l’opposition.
Quand il a pris la parole, LDF a dit au président Kufuor qu’en Côte d’Ivoire, « certains se battent pour que leurs amis à l’extérieur sachent qu’ils sont président de la République », a-t-il critiqué, souhaitant Je souhaitant que dans son entretien avec Bédié et ADO Kufuor mette un peu d’anglophonie pour qu’ils comprennent.
Le ministre Sébastien Dano Djédjé qui représentait le numéro un ivoirien à cette conférence a reconnu, au nom de Laurent Gbagbo en Kufuor « l’ami, le frère et le voisin prêt à porter assistance ». Il a rappelé ses nombreux actes d’amitié et de fraternité posés depuis le début de la crise à a ce jour.
Pour sa part, Brou Aka Pascal, président de l’Ojpci, a présenté son organisation et situé l’opinion sur son engagement à œuvrer à la formation et à la sensibilisation des masses sur les sujets d’intérêt national.
A cette conférence l’on notait, entre autres, la présence du Pr Mamadou Koulibaly, président de l’assemblée nationale ; le Pr Sébastien Dano Djédjé représentant le chef de l’Etat ; le premier ministre Affi Nguessan…
Barthélemy Téhin
« Les élections en Afrique : le cas de la Côte d’Ivoire », c’est le thème qui a servi de trame à l’exposé de l’ancien président ghanéen John Kufuor pour partager l’expérience de son pays en matière de démocratie avec la classe politique ivoirienne. « Concernant la Côte d’Ivoire, je voudrais dire que l’intérêt national doit être au-dessus de tout. Je voudrais exhorter les leaders politiques ivoiriens à utiliser le dialogue pour résoudre leurs différends. C’est la seule voie », a dit le conférencier. Dans la foulée, il a rappelé aux Ivoiriens que la Côte d’Ivoire est un pays essentiel de la sous-région qui ne doit pas brûler. « Si pour un rien, nous recourons aux armes, nous allons retarder le développement», a noté John Kufuor. Il a dit aux acteurs de la scène politique nationale que personne n’est indispensable, mais ce qui doit primer en tout temps et en tout lieu, c’est l’intérêt
supérieur de la nation. « Tant que nous ne jouerons pas selon les règles du jeu, tant que nous ne donnerons pas à tous les mêmes chances, tant que nous n’arrêterons pas de faire aux autres ce que nous n’aimons pas qu’on nous fasse, la paix et la stabilité que nous recherchons ne viendront jamais », a averti l’hôte de l’Ojpci. Qui a appelé les candidats à la présidentielle de fin février-début mars 2010 à compétir selon les règles édictées par la constitution ivoirienne. Car, selon lui, c’est ce qui a permis au Ghana, son pays, de ne pas basculer dans la violence après la dernière élection que son parti a d’ailleurs perdue.
Parlant toujours de son pays, John Kufuor a longuement insisté sur la volonté manifeste des Ghanéens de le sortir de la zone de turbulence où il a passé plus de la moitié de ses années d’indépendance. Ils ont, pour ce faire, édicté des règles et adopté des comportements qui ont mis en avant l’intérêt supérieur de la nation, a-t-il expliqué. L’illustration parfaite de cet esprit est la courageuse et humble décision qu’il a prise lors de la dernière élection présidentielle que le Ghana a organisée, et à l’issue de laquelle John Kufuor a dit avoir demandé au candidat de son parti d’accepter le verdict des urnes qui les donnait perdants, alors qu’il avait introduit un recours auprès des instances judiciaires. Il a rappelé que quand son parti a perdu les élections pour la première fois il n’a pas recouru aux armes, mais il s’est plutôt mis au travail pour préparer les batailles futures. Et cela a payé, a-t-il
indiqué.
Il a par ailleurs abordé les méfaits de la colonisation et les espoirs déçus de la décolonisation, avec des gouvernants qui, souvent, ne font pas ce qui est écrit dans la constitution. Des cas pareils sont légions, a fait remarquer le président Kufuor. Comme il en a l’habitude, Laurent Dona Fologo a envoyé des pics en direction de l’opposition.
Quand il a pris la parole, LDF a dit au président Kufuor qu’en Côte d’Ivoire, « certains se battent pour que leurs amis à l’extérieur sachent qu’ils sont président de la République », a-t-il critiqué, souhaitant Je souhaitant que dans son entretien avec Bédié et ADO Kufuor mette un peu d’anglophonie pour qu’ils comprennent.
Le ministre Sébastien Dano Djédjé qui représentait le numéro un ivoirien à cette conférence a reconnu, au nom de Laurent Gbagbo en Kufuor « l’ami, le frère et le voisin prêt à porter assistance ». Il a rappelé ses nombreux actes d’amitié et de fraternité posés depuis le début de la crise à a ce jour.
Pour sa part, Brou Aka Pascal, président de l’Ojpci, a présenté son organisation et situé l’opinion sur son engagement à œuvrer à la formation et à la sensibilisation des masses sur les sujets d’intérêt national.
A cette conférence l’on notait, entre autres, la présence du Pr Mamadou Koulibaly, président de l’assemblée nationale ; le Pr Sébastien Dano Djédjé représentant le chef de l’Etat ; le premier ministre Affi Nguessan…
Barthélemy Téhin