Le président de la Commission électorale indépendante (CEI), accusé dans l’affaire de l’inscription sur la liste électorale de 429.000 personnes litigieuses, a multiplié ces dernières heures des sorties médiatiques pour infirmer les allégations du Parquet. Robert Beugré Mambé joue toutes ses cartes. S’il s’en sort haut les mains, c’est le processus de sortie de crise par la tenue effective des élections transparentes, qui sera ainsi sauvegardé et l’homme entre durablement dans l’histoire. Le cas échéant serait très lourd de conséquences, et pour lui et pour toute la Côte d’Ivoire.
Le temps d’un week end, le président de la Commission électorale indépendante (CEI) a tenté, tant bien que mal, de redresser la barre dans ce qui est convenu d’appeler « l’affaire des 429.000 personnes inscrites frauduleusement sur la liste électorale ». Une conférence de presse samedi 6 février 2010 en sa résidence de Cocody II Plateaux, après la publication la veille des conclusions du Procureur de la République. A suivi la publication dans la presse de son rapport, un document officiel adressé au Facilitateur Blaise Compaoré. Le clou est la sortie, hier au Golf Hôtel des avocats de la CEI, Me Blessy, les Bâtonniers Mes Emmanuel Assi et Ahoussou Jeannot. Une contre-offensive qui a servi à plus d’un observateur de se faire une idée précise du conflit qui a surgi dans le processus électoral en cours. Ainsi, il est avéré que « le travail réalisé par la CEI n’est entaché d’aucune fraude, le système ne le permet pas ; on ne peut pas utiliser ce fichier pour dans la liste définitive, puisque c’est sous format PDF, c’est fait pour la lecture ». Deuxièmement, au moment où la déclaration accusant Mambé était faite par le Porte-parole du candidat Laurent Gbagbo, c’est-à-dire le 8 janvier 2010, la confection de la liste électorale définitive n’avait pas encore commencé. Donc, il ne peut y avoir d’inscription des 429.000 personnes sur la liste électorale définitive. Robert Beugré Mambé est sorti du gong pour livrer cette fin de semaine, des précisions exhaustives de ce dossier scabreux. La conclusion partielle est, comme le soutiennent des observateurs de plus en plus nombreux, qu’il s’agit vraisemblablement d’une tempête créée dans un verre d’eau aux fins de détourner l’opinion des vrais enjeux du processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire. Notamment l’organisation d’élections démocratiques transparentes, ouvertes à tous. Et comme les uns et les autres ne disposent pas d’arguments pour aller se soumettre au verdict des urnes, il faut trouver un bouc émissaire, en l’occurrence l’arbitre trop droit dans un jeu qu’on veut absolument trouble. Le président de la CEI peut-il convaincre encore les Ivoiriens et les acteurs au processus électoral et se présenter comme digne de confiance pour la conduite de la suite des opérations scrutatrices ? Si Robert Beugré Mambé peut déjà se féliciter d’avoir réussi à se faire entendre dans les foyers, chez le Facilitateur Blaise Compaoré, à l’ONU et surmonter les obstacles sciemment mis sur la route de la désinformation et de la manipulation, avec un black out ordonné sur ses conférences par les médias d’Etat notamment la Télévision et la Radio, il lui reste à gérer la mauvaise foi instituée en règle de jeu. Le Parquet refuse de se laisser convaincre par l’évidence. Et la machine judiciaire pourrait suppléer aux politiques. Là également, les avocats de la CEI Me Blessy, les Bâtonniers Mes Emmanuel Assi et Ahoussou Jeannot sont formels : « En vertu de la loi 2004-642 du 14 décembre 2004 modifiant la loi 2001-634 du 9 octobre 2001, Robert Beugré Mambé et les membres de la Commission centrale de la CEI ne peuvent être poursuivis, ni jugés, ni détenus, ni démis ». Si donc le droit devrait être dit, Robert Beugré Mambé s’en tirerait haut les mains de cette histoire. Avec lui, c’est tout le processus de sortie de crise par l’organisation effective d’élection libre et transparente qui sera sauvé. Robert Beugré Mambé, ainsi fortifié par cette épreuve, pourrait en toute indépendance fixer la date des élections. Il serait désormais le vrai héros de cette longue crise militaro politique qui a coûté tant de vies humaines et de colossales sommes d’argent à la Côte d’Ivoire. Mais le cas échéant serait très lourd de conséquences, et pour lui et pour toute la Côte d’Ivoire. Les prochains jours situeront tout le monde!
Marie France Océane
Le temps d’un week end, le président de la Commission électorale indépendante (CEI) a tenté, tant bien que mal, de redresser la barre dans ce qui est convenu d’appeler « l’affaire des 429.000 personnes inscrites frauduleusement sur la liste électorale ». Une conférence de presse samedi 6 février 2010 en sa résidence de Cocody II Plateaux, après la publication la veille des conclusions du Procureur de la République. A suivi la publication dans la presse de son rapport, un document officiel adressé au Facilitateur Blaise Compaoré. Le clou est la sortie, hier au Golf Hôtel des avocats de la CEI, Me Blessy, les Bâtonniers Mes Emmanuel Assi et Ahoussou Jeannot. Une contre-offensive qui a servi à plus d’un observateur de se faire une idée précise du conflit qui a surgi dans le processus électoral en cours. Ainsi, il est avéré que « le travail réalisé par la CEI n’est entaché d’aucune fraude, le système ne le permet pas ; on ne peut pas utiliser ce fichier pour dans la liste définitive, puisque c’est sous format PDF, c’est fait pour la lecture ». Deuxièmement, au moment où la déclaration accusant Mambé était faite par le Porte-parole du candidat Laurent Gbagbo, c’est-à-dire le 8 janvier 2010, la confection de la liste électorale définitive n’avait pas encore commencé. Donc, il ne peut y avoir d’inscription des 429.000 personnes sur la liste électorale définitive. Robert Beugré Mambé est sorti du gong pour livrer cette fin de semaine, des précisions exhaustives de ce dossier scabreux. La conclusion partielle est, comme le soutiennent des observateurs de plus en plus nombreux, qu’il s’agit vraisemblablement d’une tempête créée dans un verre d’eau aux fins de détourner l’opinion des vrais enjeux du processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire. Notamment l’organisation d’élections démocratiques transparentes, ouvertes à tous. Et comme les uns et les autres ne disposent pas d’arguments pour aller se soumettre au verdict des urnes, il faut trouver un bouc émissaire, en l’occurrence l’arbitre trop droit dans un jeu qu’on veut absolument trouble. Le président de la CEI peut-il convaincre encore les Ivoiriens et les acteurs au processus électoral et se présenter comme digne de confiance pour la conduite de la suite des opérations scrutatrices ? Si Robert Beugré Mambé peut déjà se féliciter d’avoir réussi à se faire entendre dans les foyers, chez le Facilitateur Blaise Compaoré, à l’ONU et surmonter les obstacles sciemment mis sur la route de la désinformation et de la manipulation, avec un black out ordonné sur ses conférences par les médias d’Etat notamment la Télévision et la Radio, il lui reste à gérer la mauvaise foi instituée en règle de jeu. Le Parquet refuse de se laisser convaincre par l’évidence. Et la machine judiciaire pourrait suppléer aux politiques. Là également, les avocats de la CEI Me Blessy, les Bâtonniers Mes Emmanuel Assi et Ahoussou Jeannot sont formels : « En vertu de la loi 2004-642 du 14 décembre 2004 modifiant la loi 2001-634 du 9 octobre 2001, Robert Beugré Mambé et les membres de la Commission centrale de la CEI ne peuvent être poursuivis, ni jugés, ni détenus, ni démis ». Si donc le droit devrait être dit, Robert Beugré Mambé s’en tirerait haut les mains de cette histoire. Avec lui, c’est tout le processus de sortie de crise par l’organisation effective d’élection libre et transparente qui sera sauvé. Robert Beugré Mambé, ainsi fortifié par cette épreuve, pourrait en toute indépendance fixer la date des élections. Il serait désormais le vrai héros de cette longue crise militaro politique qui a coûté tant de vies humaines et de colossales sommes d’argent à la Côte d’Ivoire. Mais le cas échéant serait très lourd de conséquences, et pour lui et pour toute la Côte d’Ivoire. Les prochains jours situeront tout le monde!
Marie France Océane