La Côte d’Ivoire traverse, depuis plus d’une dizaine d’années, la plus grande crise de son histoire. L’arrivée des refondateurs au pouvoir s’avère être une malédiction pour ce pays jadis prospère et tranquille. Laurent Gbagbo dont la gestion laisse penser qu’il a été surpris de se retrouver à la tête d’un si grand pays ne peut, en 10 ans de gestion du pouvoir, dresser un bilan de ses activités. Tellement il est catastrophique. Ce qui constitue à n’en point douter un atout majeur pour ses adversaires. Notamment pour le Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix (Rhdp) qui regroupe les partis de l’opposition les plus représentatifs. Cette opposition détient entre ses mains une arme qui pourra porter l’estocade au régime Fpi. Il serait prétentieux et fastidieux de dresser une liste exhaustive des dégâts causés par le camp présidentiel à la tête du pays. Ce pouvoir a les mains entachés du sang des ivoiriens. Sous Laurent Gbagbo et le Fpi, des déchets toxiques ont été importés en Côte d’Ivoire pour tuer des ivoiriens, 16 selon les sources officielles. Dans cette gestion scabreuse du pouvoir, tous les secteurs d’activités ont été atteints, la filière café-cacao a été pillée ; les scandales sexuels n’en finissent pas ; on vole même au palais présidentiel. Les problèmes de fesses constituent un centre d’intérêt au détriment des affaires du pays. La Sir qui faisait la fierté de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique, est agonisante. Au demeurant, l’annonce de son décès se fera certainement dans quelques jours. Plus de 40% des entreprises privées ont fermé ; le taux de pauvreté est à près de 50% et le chômage a atteint un taux très alarmant ; s’offrir plus d’un repas par jour sous la refondation relève d’une prouette. La Côte d’Ivoire est devenue la risée du continent africain. Ce pays, qui autrefois a vu défiler de grands noms tel Nelson Mandela venu rechercher la paix, est aujourd’hui à feu et à sang avec un régime guerrier qui sacrifie la vie du peuple pour garder un fauteuil présidentiel. Comme si cela ne suffisait pas, la Côte d’Ivoire est depuis peu dans l’obscurité. Les villes de l’intérieur du pays passent plusieurs jours sans électricité et sans eau. Tout brûle également sous Gbagbo ; les routes sont détruites. Comme une malédiction qui s’abat, la Côte d’Ivoire fait une chute vertigineuse vers l’enfer. Ce bilan catastrophique de Laurent Gbagbo et sa clique à la tête du pouvoir est une arme fatale pour l’opposition qui n’a même plus besoin de battre campagne, mais de lancer seulement un appel pour que les ivoiriens se mobilisent pour sortir le pays de cette situation. Le peule souffre, il en a marre. Ce peuple attend que ses leaders lancent un mot d’ordre pour en finir enfin avec le régime Fpi. Ne dit-on pas que ventre affamé n’à point d’oreille ? Le moins qu’on puisse dire, c’est que les refondateurs ont créé les conditions de leur chute, reste à l’opposition de porter l’estocade.
Lance Touré
Lancetoure2006@yahoo.fr
Lance Touré
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