En attendant l’apocalypse

L’apocalypse n’est pas loin, mais tout le monde ne semble pas en appréhender l’imminence. Certains en rient même. Pourtant, tout autour de nous s’écroule. Tous les fondements de l’Etat de droit que les Ivoiriens espéraient voir se consolider avec la sortie de crise se fragilisent chaque jour que Dieu fait, sous les yeux de tous, autorités religieuses, organisations des droits de l’homme, organisations internationale, mouvements de défense, société civile, etc. La Côte d’Ivoire bascule dangereusement dans l’incertitude, dans le chaos. C’est à croire que tout ce beau monde est devenu aveugle, sourd pour ne pas « sentir » la tragédie qui se met en place. Comme si ce pays avait un destin contrarié, chaque jour est un rendez-vous avec le drame.

Ce qui s’est passé ces jours-ci à Bonoua entre dame N’Da Amani et le Commissaire de police est des plus révoltants et résume bien tout le danger qui guette notre pays. Un commissaire de police, c’est-à-dire un officier de police judiciaire, qui ose jeter au visage d’une dame à qui il est tout simplement demandé de s’enquérir de sa filiation, de savoir si ses enfants sont ces enfants et surtout pourquoi, elle se comporte comme une Burkinabé. Comme si la femme burkinabé avait un type de comportements indigne d’une ivoirienne.
Franchement, pourquoi tant de méchancetés ? Y’a-t-il pire humiliation et torture que la scène vécue par cette compatriote ? Le Commissaire Aubin Y. Pierre ne peut ni avoir de remords ni de regrets. Le militantisme politique a pris le dessus sur le serment de l’agent de l’Etat censé garantir la sécurité à tous les habitants de cette contrée. «C’est le Rwanda qui se prépare en Côte d’Ivoire », a averti Konaté Sidiki, porte-parole des Forces Nouvelles à l’issue d’un conclave. Visiblement, le FPI veut mettre le feu à ce pays. Il a déjà la buchette d’allumette en main et est prêt à le faire craquer. C’est maintenant qu’il faut arrêter cette main satanique.

Coulibaly Brahima