Mme Anne Désirée Ouloto (Porte-parole d’Ado): “La démission ou le remplacement de Mambé n’est pas à l’ordre du jour”

A quelques heures de la rencontre entre le RHDP et le facilitateur Blaise Compaoré sur la crise à la CEI, nous avons rencontré Mme Anne Désirée Ouloto, porte-parole du candidat Alassane Dramane Ouattara. Entretien.

Le Patriote : Mme la porte-parole, le RHDP va à OUAGA pour une rencontre avec le facilitateur de la crise ivoirienne, le Président Blaise Compaoré ; le remplacement de M. MAMBE, Président de la CEI est-il à l’ordre du jour ?

AO : La CEI est une institution trop sérieuse et extrêmement importante dans le dispositif mis en place pour l’organisation d’élections justes et transparentes, pour qu’on laisse la minorité présidentielle la désorganiser et la discréditer sans aucun motif valable. Le RDR dans le cadre du RHDP, en se rendant à OUAGA à l’invitation du facilitateur, réaffirme son engagement dans le processus de sortie de crise, au nom de la paix et de l’amour pour notre patrie.
J’en profite pour saluer cette énième initiative du facilitateur en souhaitant que cette rencontre l’éclaire d’avantage sur les basses manœuvres du FPI et son refus d’aller aux élections.

LP : Pensez-vous que M. MAMBE est encore digne de confiance pour poursuivre sa mission ?

AO : La réaction de la minorité présidentielle et son acharnement sur la personne de M. MAMBE prouve bien que ce dernier empêche le FPI de tripatouiller les activités de la CEI. Sinon, comment expliquer un tel acharnement sur cet honnête citoyen reconnu pour sa rigueur, son honnêteté et sa loyauté ?
Pourquoi MAMBE a-t-il été décoré par le chef de l’Etat ? Pour acheter son silence, l’endormir ou pour le charmer ? Parler de confiance me pose un problème de conscience. Ça ne serait ni logique ni honnête.

LP : Certains de ses collaborateurs lui ont pourtant retiré leur confiance. On a l’exemple de Mme DIOP Fatoumata TRAORE.

AO : Il faut tout simplement souhaiter que les autres collaborateurs du Président MAMBE ne perdent pas leur sérénité, qu’ils restent humbles mais surtout solidaires et assez forts pour résister à toutes les tentatives de déstabilisation de la minorité présidentielle.

LP : Quelles concessions le Président OUATTARA est-il prêt à faire pour la reprise du processus ?

AO : Ce n’est pas le Président OUATTARA qui a bloqué le processus, il n’a donc pas à faire des concessions.
Tout ce que nous exigeons, c’est la non-ingérence du FPI dans la gestion du contentieux électoral, l’affichage de la liste définitive des 5.395.000 électeurs déjà validée par le dernier CPC, ainsi que la date précise des élections.
Il ne faut pas attendre plus longtemps et laisser le FPI prolonger la souffrance des Ivoiriens.

Source : ivoircampagne.net