Le juge de Divo,Tié Bi Foua Gaston, a eu la main lourde. Il a prononcé hier la radiation de la liste électorale de 252 personnes accusées d’être des étrangers par le maire de la Cité du Djiboua, Assé Badja Camille, le plaignant. C’est sous surveillance policière que s’est déroulé ce procès qui a duré toute la journée d’hier. Des éléments de la Bae et de la Crs venus en renfort d’Abidjan ont quadrillé le périmètre du temple de Thémis. Les trois avocats commis par le Rdr ont démontré que les plaignants n’ont pas respecté le mode opératoire en matière de radiation sur le listing électoral. Leur plaidoirie a été appuyée par le président de la Commission électorale indépendante (Cei) communale, Krigbo Seiko. Ce dernier a témoigné à la barre qu’il n’a jamais reçu de plainte de la part du maire encore moins d’avocats du Fpi demandant la radiation des présumés étrangers de la liste électorale. « C’est une machination », ont crié les avocats de la défense avant de claquer la porte. La veille, le procureur Soualio Bakayoko avait déclaré « irrecevable » la plainte de l’avocat du Fpi, au motif que la loi a été violée. Des sources bien introduites soutiennent que plus de 4000 personnes sont visées par cette vague de radiation. Tous ces inscrits portent des noms à consonance malinké, a-t-on constaté sur les listes affichées au tribunal de la Cité de la panthère. Les forces de l’ordre ont réprimé violemment la semaine dernière les manifestations de rue contre ces procès, faisant dix blessés graves par balle qui ont été évacués à Abidjan. Traqués, les responsables du Rassemblement des jeunes républicains (Rjr) se sont planqués pour échapper à la traque lancée par le maire Assé Badjé Camille et le chargé de mission du président du Conseil général, Doumbia Moussa dit super Doum. Le juge Tié Bi Foua Gaston doit vider le délibéré ce matin.
Nomel Essis
Nomel Essis