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Politique Publié le mercredi 10 février 2010 | Nord-Sud

Vavoua : La sous-préfecture incendiée hier

Situation confuse à Vavoua où la sous-préfecture est partie en fumée alors qu'une marche de protestation contre les radiations sur la liste électorale indépendante se dirigeait sur la préfecture.

Pendant que le procès en radiation de la liste électorale de 333 personnes déposée au tribunal par Hué Bi Séhi Séraphin, Ddc de Gbagbo Laurent et président du conseil général de Vavoua se déroulait, hier, à Daloa, sa ville, située à 50 kilomètres au nord de Daloa était en feu. La marche de protestation organisée contre lui à cet effet par les jeunes du Rdr, Pdci, Mfa et Udpci a fait de graves dégâts. Et pourtant tout avait bien commencé par un rassemblement à l'entrée de la ville. Au petit matin, de nombreux jeunes venus des différents quartiers et villages environnant se regroupent. Le top départ a été donné pour une marche sur la préfecture située à environ 3 kilomètres au nord de la ville, où une motion de protestation devait être lue avant d'être remise au préfet. Pendant le parcours, plusieurs pneus ont été brûlés sur la grande artère, l'itinéraire des marcheurs. Qui étaient encadrés par les policiers du Centre de commandement intégré, (Cci) de Vavoua. Tous les magasins sont restés fermés. Vavoua avait l'aspect d'une ville morte. Les rues étaient désertes et toutes les issues à la ville étaient fermées à la circulation. Au moment où les marcheurs se dirigeaient vers la préfecture, à 10 heures, une épaisse fumée capte tous les regards. Les bureaux de la sous-préfecture, situés dans la même cour que la préfecture étaient en flamme. Très vite les flammes se sont propagées. Elles pouvaient être a perçues à travers la grande ouverture laissée par la démolition de la grande clôture qui l'entourait. Le chef du village Doualy Bi, les policiers et les éléments des Forces nouvelles accourus sont restés impuissants devant les langues de flammes. S'ils ont pu repousser la foule, ils ont pu sauver quelques documents, meubles et des matériels de bureaux. Le préfet et le sous-préfet étaient introuvables. Les organisateurs de la marche tout en déplorant le drame, disent ne pas en être les commanditaires. Pour Edy Konan, porte-parole des jeunes du Rhdp, l'incident est un acte de sabotage. Il pointe un doigt accusateur vers les jeunes du Fpi et du Rpp qui sont, selon lui, manipulés par Hué Bi Séhi Séraphin. La marche du Rjdp était pacifique, confesse-t-il, et toutes les démarches avaient été faites à cet effet auprès des autorités administratives et militaires. Edy insiste pour dire : « Ce ne sont pas les marcheurs qui ont mis le feu. La preuve, on était loin des lieux lorsque nous avons vu élever les flammes. Selon nos premières enquêtes, il ressort que ce sont les jeunes du Rpp et du Fpi qui ont été convoyés sur la sous préfecture. Il faut noter que ces jeunes de la mouvance présidentielle travaillaient avec le sous-préfet dont le militantisme au Fpi est avéré et qui dit être venu en mission pour Gbagbo à Vavoua. Et depuis, la sous-préfecture est devenue le quartier général de la campagne de Gbagbo où se tiennent toutes les réunions. Et une motion est en préparation par la volonté de la population pour demander son départ de Vavoua ». S'agissant du procès à Daloa, il a été reporté au 16 février sous réserve que le plaignant, le directeur de campagne de Gbagbo apporte les preuves de son accusation.

Bayo Fatim à Daloa
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