Dans la matinée d'hier, magasins et boutiques. L'inquiétude se lisait sur les visages des personnes qui s'étaient attroupées par petits groupes. A l'origine de cette situation, une réunion convoquée par la Haute autorité de développement de l'Ouest, Siki Blon Blaise, par ailleurs président du conseil général de Man. La rumeur faisait état de ce que cette rencontre était dirigée contre une communauté. Les Forces nouvelles (FN), selon leur délégué général, Camara Daouda, ont pris des mesures pour empêcher ladite rencontre. Saisi, le préfet de région, Amani Yao Michel, a convoqué les différentes parties, y compris le Centre de commandement intégré (Cci), pour calmer les esprits. Après concertation, le délégué général des FN a animé une conférence de presse pour faire le point de la situation. « Tout est parti d'un message diffusé par une radio locale accusant la société civile d'être à l'origine de la manifestation qui a abouti au saccage du tribunal. Ce que cette dernière (la société civile, ndlr) rejette », a relaté Camara. Qui a poursuivi : « Nous n'étions pas loin d'un affrontement inter-communautaire. Et les FN ayant pour objectif de veiller sur le processus de paix, elles ont pris des dispositions pour éviter l'embrasement ». En accord avec le préfet et les autres parties présentes à la rencontre, le Cci, le président du conseil général de Man et les chefs de communautés, il a été recommandé à chaque leader d'aller vers les siens. Afin de leur faire comprendre que nulle n'a intérêt à ce que la situation dégénère. Le souci de chacun, ont-ils conseillé, doit être de faire en sorte que la cohésion sociale ne prenne un coup. Dans l'après-midi, le calme était revenu dans la capitale des montagnes. Et vers 15 heures, les activités avaient repris leur cours normal au commerce.
Kindo Oussény à Man
Kindo Oussény à Man