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Politique Publié le mercredi 10 février 2010 | AFP

Liste électorale ivoirienne/violences: le contentieux judiciaire suspendu

ABIDJAN - L'opération de contentieux judiciaire sur la liste électorale ivoirienne, qui a suscité des violences autour de procès en radiation de présumés étrangers, est "suspendue jusqu'à nouvel ordre", a annoncé mercredi soir le gouvernement. Le Premier ministre Guillaume Soro "informe toutes les structures et tous les services de l'Etat impliqués dans cette opération, ainsi que les populations ivoiriennes, que le contentieux judiciaire en cours devant les tribunaux de première instance est suspendu jusqu'à nouvel ordre sur l'ensemble du territoire national" à compter de ce mercredi, selon un communiqué lu à la télévision publique. Cette décision fait suite à une "concertation" mardi entre M. Soro, chef de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), et le président Laurent Gbagbo sur "la situation de tension créée depuis quelques jours autour du processus de validation de la liste électorale provisoire", a-t-on précisé. Plusieurs incidents sérieux ont éclaté depuis la semaine dernière autour de procès en radiation de présumés étrangers de la liste, notamment mardi à Vavoua (ouest) où la sous-préfecture a été incendiée lors d'une manifestation d'opposants protestant contre un tel procès. L'opposition accuse le Front populaire ivoirien (FPI, parti présidentiel) de saisir les tribunaux pour "opérer des radiations arbitraires, partisanes et illégales". La formation de M. Gbagbo dit viser une liste "propre" dont auront été sortis les étrangers. Le climat politique s'est fortement dégradé depuis un mois, à la suite d'une virulente polémique sur une présumée "fraude" du président de la Commission électorale indépendante (CEI), Robert Beugré Mambé. A l'issue d'une enquête ouverte sur instruction du ministre de l'Intérieur Désiré Tagro, proche de M. Gbagbo, le parquet a estimé que M. Mambé, qui appartient à l'opposition, s'est rendu "coupable" de "fraudes sur la liste
électorale". Le camp présidentiel a exigé la démission de M. Mambé, tandis que l'opposition a réclamé le départ de M. Tagro pour "intrusion" dans le processus électoral. Les principaux acteurs de la crise actuelle doivent rencontrer jeudi à Ouagadougou le "facilitateur" du processus de paix, le président burkinabè Blaise Compaoré. La question de la nationalité est l'une des origines de la crise née en 2002 du coup d'Etat manqué de la rébellion. Reporté depuis 2005, le scrutin présidentiel censé clore cette crise est attendu avant juin par l'ONU.
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