« Très bientôt, en dehors de la sécurisation du processus que nous connaissons, il y a un plan de sécurisation spéciale prévu pour les élections. Qui sera présenté et qui est en train d’être élaboré. Je dirais même qui est déjà élaboré par les états-majors de toutes les forces présentes en Côte d’Ivoire ». Cette assurance a été donnée, hier par le porte-parole des FN, au terme des consultations avec leurs délégués généraux. Le ministre Konaté Sidiki a expliqué que ce plan prendra en compte les deux forces en présence et les forces impartiales, l’Onuci et la Licorne. Le spectre du danger que continue de faire planer la présence des milices, malgré les dispositions arrêtées par l’Apo, a été vigoureusement décrié par ailleurs par le porte-parole de l’ex-mouvement armé. « Nous avons regretté et condamné le fait qu’une disposition pertinente de l’accord touchant le démantèlement et le désarmement des milices, identifiés déjà, n’ait été effective jusque-là. Il y a eu des opérations qui se sont tenues. Mais des opérations qui n’étaient pas donc crédibles », a-t-il déploré. Avant d’ajouter qu’« un milicien qui n’est pas démantelé, est en service. Or, il n’est pas dans l’arcane des armées réglementaires. C’est un danger pour la paix sociale, pour les populations et pour le processus. Il faut donc engager fermement la question de leur démantèlement…Le Cci recevra des correspondances dans ce sens ». Le retard pris par la réinsertion des ex-soldats démobilisés, constitue également une source d’inquiétudes, susceptible selon lui, de mettre à mal, les efforts en faveur d’un retour définitif de la paix dans le pays. Konaté Sidiki a souhaité un repositionnement dudit volet, au cœur des préoccupations majeures du processus de crise. « Il est bien de faire de cette question des démobilisés une question centrale au même titre que celle de l’identification et des élections. Etant donné que ces questions se tiennent. On peut se retrouver dans une situation difficile qui peut entacher le processus de paix. C’est un appel à mettre ce volet au centre des débats », a-t-il recommandé.
Marcel Konan
Correspondant régional
Marcel Konan
Correspondant régional