Une crise artificielle

Ça y est ! La Côte d’Ivoire retombe sur la tête. La fin de la souffrance des habitants de ce pays n’est pas pour demain. Et nous voilà engagé dans une crise aussi idiote que sordide.

Depuis quelques jours, les barons du régime avait inondé la presse annonçant la « fin de l’ère Mambé », président en exercice de la Commission électorale indépendante et mieux du Premier ministre Guillaume Soro. Malgré les acrobaties, la minorité présidentielle n’a pu convaincre l’opinion que le président de l’institution chargée d’organiser les élections avait fraudé. On ne saura jamais certainement pourquoi l’institution a été dissoute. Du moins objectivement. Si tant est que Laurent Gbagbo, l’enfant des élections ( ?), est attaché aux valeurs démocratiques, pourquoi a-t-il refusé de démettre Beugré Mambé par cette voie ? Simplement en conviant de nouveau le collège électoral de l’institution.

Que reproche-t-il au gouvernement ? Sinon que vient faire le gouvernement dans la crise de la Cei ? Autant de questions sans réponses. Une crise artificielle montée de toutes pièces pour faire perdurer les souffrances des Ivoiriens. Pour Guiseppe Mazzini, auteur de « Républiques et Royautés en Italie », « En politique, comme en toute autre chose, un principe entraîne inévitablement avec lui un système, une série de conséquences, une progression d’applications faciles à prévoir pour quiconque a du bon sens ». Dommage !

Coulibaly Brahima