La décision est tombée officiellement à 20h après avoir circulé depuis le matin dans la capitale économique ivoirienne. Le gouvernement est dissout ainsi que la Commission électorale indépendante. Et pourtant ce gouvernement est issu de l’accord politique de Ouagadougou parrainé par le président burkinabé, Blaise Compaoré. Quand à la CEI, elle est la résultante de l’accord de Prétoria, lui-même issu de celui de Linas Marcoussis, endossé par la communauté internationale, via l’ONU. En décidant de mettre fin à ce gouvernement et à la CEI, sans aucun autre accord, Gbagbo humilie Compaoré et défie toute la Communauté internationale.
Nous sommes en fin 2006, Gbagbo est acculé par la Résolution 1721 du Conseil de Sécurité qui donnait au Premier ministre d’alors des « pouvoirs nécessaires, de toutes les ressources financières, matérielles et humaines requises ». En outre, il « doit pouvoir prendre toutes les décisions nécessaires, en toutes matières, en Conseil des ministres ou en Conseil de gouvernement, par ordonnance ou décret-loi ». Voyant que la situation lui échappait dangereusement, Gbagbo décide alors d’approcher son homologue burkinabé pour qu’il soit un facilitateur entre les Forces nouvelles et lui en vue d’un dialogue direct. Celui-ci accepte. Gbagbo le met au devant de la résolution de la crise ivoirienne. Le dialogue direct aboutit après deux mois d’âpres discussions, à l’accord politique de Ouagadougou, signé le 04 mars 2007. Aujourd’hui, avec cette décision grave de conséquence, le chef de l’Etat sortant, non seulement déchire l’APO, mais humilie celui qui était jusque-là le parrain et garant moral de cet accord. Selon le site Internet de Jeune Afrique, c’est à quelques heures de la prise de cette décision, qu’il a informé le président Blaise Compaoré. Et pourtant, dans l’accord de Ouaga, il est clairement dit que quand il y a un blocage quelconque pendant son application, c’est le facilitateur qui est saisi, à l’effet de résoudre le problème. Voilà que celui-ci n’a même pas fait savoir ses propositions que Gbagbo a sorti son joker.
La dissolution de la CEI est un acte de défiance vis-à-vis de l’ONU qui a endossé tous les accords politiques sur la Côte d’Ivoire, notamment l’APO. La CEI dans sa forme actuelle, est issue de l’Accord de Pretoria. Mieux, l’ONU a, dans les différentes Résolutions qu’elle a prises, toujours rappelé l’importance de cette structure pour la sortie de crise. Elle a toujours mis en garde toute personne qui pose des actes à l’encontre du processus de sortie de crise. Ainsi, la Résolution 1911 du 28 janvier 2010, dispose en son paragraphe 6 que « toute menace contre le processus électoral en Côte d’Ivoire, et en particulier toute attaque ou toute atteinte visant la Commission électorale indépendante chargée d’organiser les élections, ou à ses activités ou à celles des opérateurs visées aux paragraphes 1.3.3 et 2.1.1 de l’Accord politique de Ouagadougou, constitue une menace contre le processus de paix et de réconciliation nationale ». Et par conséquent, les personnes qui se rendent coupables d’une telle menace contre la CEI et le processus de paix tombent sous le coup de sanctions de l’ONU conformément aux paragraphes 9 et 11 de la Résolution 1572. Gbagbo le sait, mais il a dissous la CEI et le Gouvernement chargé du processus de sortie de crise. Cela s’appelle tout simplement une défiance.
IBK
Nous sommes en fin 2006, Gbagbo est acculé par la Résolution 1721 du Conseil de Sécurité qui donnait au Premier ministre d’alors des « pouvoirs nécessaires, de toutes les ressources financières, matérielles et humaines requises ». En outre, il « doit pouvoir prendre toutes les décisions nécessaires, en toutes matières, en Conseil des ministres ou en Conseil de gouvernement, par ordonnance ou décret-loi ». Voyant que la situation lui échappait dangereusement, Gbagbo décide alors d’approcher son homologue burkinabé pour qu’il soit un facilitateur entre les Forces nouvelles et lui en vue d’un dialogue direct. Celui-ci accepte. Gbagbo le met au devant de la résolution de la crise ivoirienne. Le dialogue direct aboutit après deux mois d’âpres discussions, à l’accord politique de Ouagadougou, signé le 04 mars 2007. Aujourd’hui, avec cette décision grave de conséquence, le chef de l’Etat sortant, non seulement déchire l’APO, mais humilie celui qui était jusque-là le parrain et garant moral de cet accord. Selon le site Internet de Jeune Afrique, c’est à quelques heures de la prise de cette décision, qu’il a informé le président Blaise Compaoré. Et pourtant, dans l’accord de Ouaga, il est clairement dit que quand il y a un blocage quelconque pendant son application, c’est le facilitateur qui est saisi, à l’effet de résoudre le problème. Voilà que celui-ci n’a même pas fait savoir ses propositions que Gbagbo a sorti son joker.
La dissolution de la CEI est un acte de défiance vis-à-vis de l’ONU qui a endossé tous les accords politiques sur la Côte d’Ivoire, notamment l’APO. La CEI dans sa forme actuelle, est issue de l’Accord de Pretoria. Mieux, l’ONU a, dans les différentes Résolutions qu’elle a prises, toujours rappelé l’importance de cette structure pour la sortie de crise. Elle a toujours mis en garde toute personne qui pose des actes à l’encontre du processus de sortie de crise. Ainsi, la Résolution 1911 du 28 janvier 2010, dispose en son paragraphe 6 que « toute menace contre le processus électoral en Côte d’Ivoire, et en particulier toute attaque ou toute atteinte visant la Commission électorale indépendante chargée d’organiser les élections, ou à ses activités ou à celles des opérateurs visées aux paragraphes 1.3.3 et 2.1.1 de l’Accord politique de Ouagadougou, constitue une menace contre le processus de paix et de réconciliation nationale ». Et par conséquent, les personnes qui se rendent coupables d’une telle menace contre la CEI et le processus de paix tombent sous le coup de sanctions de l’ONU conformément aux paragraphes 9 et 11 de la Résolution 1572. Gbagbo le sait, mais il a dissous la CEI et le Gouvernement chargé du processus de sortie de crise. Cela s’appelle tout simplement une défiance.
IBK