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Politique Publié le samedi 13 février 2010 | Le Nouveau Réveil

Après la dissolution de la Cei et du gouvernement, hier, par Gbagbo : Robert Mambé comme Honoré Guié en 2000 ?

On se rappelle en avril 2000 que la nomination par le général Guéi de Honoré Guié comme président de la Commission Nationale Electorale fut saluée par toute la classe politique et la population ivoirienne. La raison, l'homme inspire confiance et chacun est convaincu qu'il mènerait dans de meilleures conditions le processus électorale pour que la Côte d'Ivoire renoue avec la vie institutionnelle. La présidentielle a été organisée le 22 octobre 2000. Le 23 octobre, un groupe de militaire débarque au siège de la CNE au conseil Economique et Social. Ils prennent manu militari le président de la CNE Honoré Guié, en qui le général Guéi, Président du CNSP et candidat n'avait plus confiance, parce qu'il aurait des preuves concrètes de la fraude cautionnée par celui-ci. Guié a été molesté puis débarqué de la tête de la CNE. Le même 23, c'est le directeur de l'Administration territoriale, Bamba Cheick Daniel qui proclame la victoire du Général sur Laurent Gbagbo. Sur RFI, Gbagbo, le candidat du FPI lance un appel au soulèvement populaire jusqu'à ce que les militaires quittent le pouvoir. Guéi a dû céder le 24 octobre, après des affrontements entre ses partisans de l'armée et des populations ayant envahi les rue. Le 25 octobre, avant même de prêter serment, Laurent Gbagbo dans les habits de nouveau président de la République déclare au président de la Cne " Honoré Guié, on t'a souillé. Je vais te laver de cette souillure ". Guié sera par la suite réhabilité et c'est lui qui organisera les élections législatives, municipales et départementales.
Quand, s'inspirant de la Constitution et de retour de Ouagadougou, le président Laurent Gbabo a signé le décret d'installation de Beugré Mambé Robert, après que les membres de la commission centrale de la CEI eurent voté, chacun des Ivoiriens, à commencer par le Chef de l'Etat, était plein de confiance. Mambé, craignant Dieu est un homme intègre. En août 2009, le président l'a félicité publiquement pour le travail bien fait. En novembre encore, il ne lui reprochait rien. Mais, contre toute attente, le 08 janvier 2010, le porte-parole du président lit à la télévision nationale un communiqué émanant du Chef de l'Etat qui accuse Mambé de fraude. Depuis, le ministre de l'Intérieur, le Cnrd, Blé Goudé, le Fpi et tous les groupements affiliés au Fpi font feu de tous bois pour que Mambé soit débarqué. Puis, le vendredi 12 février 2010, le Chef de l'Etat qui n'a plus confiance en Mambé, parce qu'il aurait des preuves concrètes de la fraude cautionnée par Mambé, le débarque en faisant dissoudre la CEI par décision, au nom de l'article 48. Mambé comme Guié est limogé parce que le Chef de l'Etat au pouvoir qui est aussi candidat n'a plus confiance en eux pour gagner les élections.
La seule différence est que Guié a été nommé par ordonnance par le général Guéi. Mambé est une inspiration de la Constitution et l'émanation des négociations de l'Accord de Ouagadougou. Il a été élu par un collège de commissaires indépendants. Le decret ne fait que le confirmer. Le débarquer ainsi par décret ne sied pas, et donc les autres signataires de l'accord, la communauté internationale qui parraine ledit accord, le facillitateur qui a droit de consultation et l'ensemble des Ivoiriens épris du respect de la Constitution pourraient demander avec insistance au Chef de l'Etat de revenir sur sa volonté. Alors, Mambé sera réhabilité et il pourra sans doute organiser toutes les élections. Comme Guié, Mambé sera alors réhabilité.

Eddy PEHE

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