C'était une rencontre qui devrait être le dernier acte de la mission du président de la Cei. Mais jeudi dernier à Ouaga, les choses ne se sont pas passées exactement comme Gbagboe et le Cnrd l'escomptaient. Ils ont été pris de court par la batterie d'arguments déployée par les délégations du Rhdp et de la Commission électorale indépendante (Cei). Retour sur les secrets des consultations du palais Koysan.
Selon des sources proches de la presse burkinabé et de certains officiers ivoiriens, tout le monde était convaincu que M. Beugré Mambé venait à Ouaga pour signer sa lettre de démission de la Cei en présence du facilitateur. Tout le monde avait cela à l'esprit et l'on voyait mal comment le président de la Cei pouvait échapper à cette alternative. Qui avait habilement ventilé une telle information dans l'entourage immédiat du facilitateur ?
Difficile d'y répondre. Quoi qu'il en soit chaque délégation avait pris soin de bien charger ses batteries avant d'effectuer ce déplacement de Ouaga qui était un virage à ne pas manquer dans le règlement de la crise née des "429.000 pétitionnaires". Une bataille avant le dernier sprint de la présidentielle.
Le camp présidentiel s'était rendu à Ouaga avec la certitude d'avoir gain de cause, un travail préparatoire avait être entrepris. Tout ce qui devrait être fait pour persuader "le processus de décision" avait été fait. Et c'est fort de cela que Alcide Djédjé et ses amis déclaraient à qui voulaient les entendre que le problème Mambé serait réglé cette semaine.
La délégation conduite par Affi N'Guessan a présenté au facilitateur ses exigences, au nombre de quatre : la démission de M. Mambé de la Cei, la recomposition et l'équilibrage des forces au sein de la Cei, la couverture par la Rti de tout le territoire national et enfin le désarmement des Forces nouvelles.
La séance de travail qui a démarré à 10 heures s'est achevée à 11h 30' sans que le facilitateur ne donne une réponse précise à Affi et à sa suite. Selon nos sources, au jeu des questions et réponses, la délégation du Cnrd ne s'était pas montrée très convaincante. Notamment sur le point de savoir en quoi consistait la fraude ou la tentative de fraude reprochée au président de la Cei.
Affi est sorti de cette audience pas très rassuré. Il n'avait pas pensé que les choses se passeraient ainsi. On comprend dès lors la mine renversée et son refus de parler au journaliste juste après la rencontre.
Le discours responsable du Rhdp
Selon des sources bien informées, avant leur audience avec le facilitateur, les membres de la délégation du Rhdp se seraient longuement concertés pour une distribution intelligente des rôles. Ils auraient aussi échangé avec leurs leaders par téléphone pour prendre les dernières consignes eu égard à l'environnement. Dès l'entame de la rencontre, c'est le président du directoire du Rhdp, chef de la délégation qui a pris la parole pour expliquer au facilitateur leur position. Le Pr. Djédjé Mady a traduit à Blaise Compaoré toute l'estime et la considération que le Rhdp voue à sa personne, tout le respect et l'espoir que l'opposition ivoirienne place en son arbitrage. Toute chose qui ont amené le Rhdp à s'interdire de poser des actes contraires au processus de sortie de crise. Même si parfois, il a eu des raisons de le faire à cause des agissements de Gbagbo. Pour Mady, l'accusation portée contre Mambé n'est rien d'autre qu'un prétexte pour distraire le processus et faire reporter les élections. On s'attaque à l'honorabilité d'un homme juste pour des intérêts politiciens. Une injustice que le Rhjdp ne saurait tolérer et accepter.
M. Sanogo Mamadou du Rdr aurait même sorti son ordinateur pour expliquer que le Cd querellé qui est en format Pdf ne peut être utilisé ni transcrit dans la liste électorale. Le Rhdp a fait savoir qu'au demeurant, une démission de Mambé plongerait le processus dans l'incertitude. Pour finir, le Rhdp a donc demandé le maintien de M. Mambé à son poste, la démission de Tagro et de Brou Amessan. Il a aussi récusé Yao-N'dré. C'est à 13h 30 que le président de la Cei, accompagné de l'un de ses collaborateurs Bamba Yacouba, a été reçu par le facilitateur. L'audience a duré plus de 2 heures. Le président de la Cei aurait expliqué avec force détails cette affaire. Il a clairement indiqué au facilitateur qu'il n'a pas fraudé, qu'il ne pouvait pas frauder en raison du système mis en place. Mambé aurait déclaré sa détermination à poursuivre son travail qui est presque achevé. Il aurait surtout prié Blaise Compaoré de faire entendre raison au camp présidentiel car 95% du travail serait déjà fait. Rentrer dans la logique de la paix reste l'unique alternative de sortie de crise. A aucun moment, Blaise Compaoré n'aurait prononcé le mot "démission" à Mambé. Il n'a jamais demandé au président de la Cei de démissionner de ses fonctions comme l'a écrit, hier, un confrère bleu.
Akwaba Saint-Clair
Selon des sources proches de la presse burkinabé et de certains officiers ivoiriens, tout le monde était convaincu que M. Beugré Mambé venait à Ouaga pour signer sa lettre de démission de la Cei en présence du facilitateur. Tout le monde avait cela à l'esprit et l'on voyait mal comment le président de la Cei pouvait échapper à cette alternative. Qui avait habilement ventilé une telle information dans l'entourage immédiat du facilitateur ?
Difficile d'y répondre. Quoi qu'il en soit chaque délégation avait pris soin de bien charger ses batteries avant d'effectuer ce déplacement de Ouaga qui était un virage à ne pas manquer dans le règlement de la crise née des "429.000 pétitionnaires". Une bataille avant le dernier sprint de la présidentielle.
Le camp présidentiel s'était rendu à Ouaga avec la certitude d'avoir gain de cause, un travail préparatoire avait être entrepris. Tout ce qui devrait être fait pour persuader "le processus de décision" avait été fait. Et c'est fort de cela que Alcide Djédjé et ses amis déclaraient à qui voulaient les entendre que le problème Mambé serait réglé cette semaine.
La délégation conduite par Affi N'Guessan a présenté au facilitateur ses exigences, au nombre de quatre : la démission de M. Mambé de la Cei, la recomposition et l'équilibrage des forces au sein de la Cei, la couverture par la Rti de tout le territoire national et enfin le désarmement des Forces nouvelles.
La séance de travail qui a démarré à 10 heures s'est achevée à 11h 30' sans que le facilitateur ne donne une réponse précise à Affi et à sa suite. Selon nos sources, au jeu des questions et réponses, la délégation du Cnrd ne s'était pas montrée très convaincante. Notamment sur le point de savoir en quoi consistait la fraude ou la tentative de fraude reprochée au président de la Cei.
Affi est sorti de cette audience pas très rassuré. Il n'avait pas pensé que les choses se passeraient ainsi. On comprend dès lors la mine renversée et son refus de parler au journaliste juste après la rencontre.
Le discours responsable du Rhdp
Selon des sources bien informées, avant leur audience avec le facilitateur, les membres de la délégation du Rhdp se seraient longuement concertés pour une distribution intelligente des rôles. Ils auraient aussi échangé avec leurs leaders par téléphone pour prendre les dernières consignes eu égard à l'environnement. Dès l'entame de la rencontre, c'est le président du directoire du Rhdp, chef de la délégation qui a pris la parole pour expliquer au facilitateur leur position. Le Pr. Djédjé Mady a traduit à Blaise Compaoré toute l'estime et la considération que le Rhdp voue à sa personne, tout le respect et l'espoir que l'opposition ivoirienne place en son arbitrage. Toute chose qui ont amené le Rhdp à s'interdire de poser des actes contraires au processus de sortie de crise. Même si parfois, il a eu des raisons de le faire à cause des agissements de Gbagbo. Pour Mady, l'accusation portée contre Mambé n'est rien d'autre qu'un prétexte pour distraire le processus et faire reporter les élections. On s'attaque à l'honorabilité d'un homme juste pour des intérêts politiciens. Une injustice que le Rhjdp ne saurait tolérer et accepter.
M. Sanogo Mamadou du Rdr aurait même sorti son ordinateur pour expliquer que le Cd querellé qui est en format Pdf ne peut être utilisé ni transcrit dans la liste électorale. Le Rhdp a fait savoir qu'au demeurant, une démission de Mambé plongerait le processus dans l'incertitude. Pour finir, le Rhdp a donc demandé le maintien de M. Mambé à son poste, la démission de Tagro et de Brou Amessan. Il a aussi récusé Yao-N'dré. C'est à 13h 30 que le président de la Cei, accompagné de l'un de ses collaborateurs Bamba Yacouba, a été reçu par le facilitateur. L'audience a duré plus de 2 heures. Le président de la Cei aurait expliqué avec force détails cette affaire. Il a clairement indiqué au facilitateur qu'il n'a pas fraudé, qu'il ne pouvait pas frauder en raison du système mis en place. Mambé aurait déclaré sa détermination à poursuivre son travail qui est presque achevé. Il aurait surtout prié Blaise Compaoré de faire entendre raison au camp présidentiel car 95% du travail serait déjà fait. Rentrer dans la logique de la paix reste l'unique alternative de sortie de crise. A aucun moment, Blaise Compaoré n'aurait prononcé le mot "démission" à Mambé. Il n'a jamais demandé au président de la Cei de démissionner de ses fonctions comme l'a écrit, hier, un confrère bleu.
Akwaba Saint-Clair