Jour de deuil pour toute la Côte d'Ivoire et tous ceux qui rêvaient d'élections justes et transparentes. Le père des "élections calamiteuses" est de retour, il vient de déchirer l'Apo. De manière unilatérale, il dissout alors qu'il n'a pas le droit, la Commission électorale indépendante. Il dissout également le gouvernement qui n'était point concerné par cette crise qui secouait la Cei. Mais en attendant de régler ses comptes avec Soro Guillaume, il enjoint celui-ci de lui proposer un autre gouvernement dans 72 heures.
On l'a compris, le problème de Gbagbo était dans l'immédiat l'opposition politique, en particulier le Rhdp. Sinon pour une affaire qui concernait la Cei, qu'est-ce qui a pu l'amener à dissoudre le gouvernement ? Laurent Gbagbo est apparu à la télévision hier dans une forme pas très éblouissante. Il ressemblait à quelqu'un qui était lessivé par des nuits d'insomnie. Ces décisions cavalières résonnent comme une rupture du consensus autour de l'Apo. Dans la crise qui secoue la Cei du fait du camp présidentiel, Gbagbo avait peur de perdre la face. Tous les arguments brandis pour créditer la thèse de la fraude n'ont convaincu personne en définitive. C'était une cabale maladroitement montée. Certains esprits lucides du Cnrd comme Kabran Appiah l'ont d'ailleurs reconnu. A Ouaga, Affi a tenté le tout pour le tout. Peine perdue. Rentré bredouille hier, il s'est rendu directement chez le chef de l'Etat où a eu lieu une réunion de crise. Sans attendre que le facilitateur qui a mené les consultations de jeudi en tire les conséquences qui s'imposent, Gbagbo traverse le jardin comme un bulldozer. Il détruit tout sur son passage. Cei, gouvernement, tout est écrasé. La raison du plus fort est toujours la meilleure. Sur quoi et sur qui compte Gbagbo pour prendre ces décisions lourdes de conséquences sur la vie de la nation ? Des interrogations. Que va faire le Premier ministre Guillaume Soro reconduit à son poste ? Va-t-il accepter de suivre Gbagbo dans cette nouvelle aventure où il sait que ses jours à la Primature sont comptés. Que devient le facilitateur qui vient lui aussi d'être humilié ?
Quelle attitude adoptera la communauté internationale devant une telle orientation du processus de sortie de crise ? Mais que va surtout faire le Rhdp ? Là réside tout l'intérêt du débat. Car ce sont des efforts de mille ans qui viennent d'être anéantis. L'opposition peut-elle accepter d'aller à des élections organisées exclusivement par un candidat au scrutin ? Jour de deuil pour tous les démocrates. Mais l'épreuve de vérité vient tout juste de commencer.
Akwaba Saint-Clair
On l'a compris, le problème de Gbagbo était dans l'immédiat l'opposition politique, en particulier le Rhdp. Sinon pour une affaire qui concernait la Cei, qu'est-ce qui a pu l'amener à dissoudre le gouvernement ? Laurent Gbagbo est apparu à la télévision hier dans une forme pas très éblouissante. Il ressemblait à quelqu'un qui était lessivé par des nuits d'insomnie. Ces décisions cavalières résonnent comme une rupture du consensus autour de l'Apo. Dans la crise qui secoue la Cei du fait du camp présidentiel, Gbagbo avait peur de perdre la face. Tous les arguments brandis pour créditer la thèse de la fraude n'ont convaincu personne en définitive. C'était une cabale maladroitement montée. Certains esprits lucides du Cnrd comme Kabran Appiah l'ont d'ailleurs reconnu. A Ouaga, Affi a tenté le tout pour le tout. Peine perdue. Rentré bredouille hier, il s'est rendu directement chez le chef de l'Etat où a eu lieu une réunion de crise. Sans attendre que le facilitateur qui a mené les consultations de jeudi en tire les conséquences qui s'imposent, Gbagbo traverse le jardin comme un bulldozer. Il détruit tout sur son passage. Cei, gouvernement, tout est écrasé. La raison du plus fort est toujours la meilleure. Sur quoi et sur qui compte Gbagbo pour prendre ces décisions lourdes de conséquences sur la vie de la nation ? Des interrogations. Que va faire le Premier ministre Guillaume Soro reconduit à son poste ? Va-t-il accepter de suivre Gbagbo dans cette nouvelle aventure où il sait que ses jours à la Primature sont comptés. Que devient le facilitateur qui vient lui aussi d'être humilié ?
Quelle attitude adoptera la communauté internationale devant une telle orientation du processus de sortie de crise ? Mais que va surtout faire le Rhdp ? Là réside tout l'intérêt du débat. Car ce sont des efforts de mille ans qui viennent d'être anéantis. L'opposition peut-elle accepter d'aller à des élections organisées exclusivement par un candidat au scrutin ? Jour de deuil pour tous les démocrates. Mais l'épreuve de vérité vient tout juste de commencer.
Akwaba Saint-Clair
