Les responsables du courant en Côte d'Ivoire ont-ils peur de la réaction des populations d'Abidjan au point de ne s'acharner que sur les villes de l'intérieur du pays dans leur programme de délestage ? Cette question, beaucoup de personnes dans les villes de l'intérieur se la posent. Et pour cause, les délestages sont fréquents et durent très longtemps. Parfois même, une nuit entière. Grand-Bassam, Bingerville, Bonoua… sont autant de villes qui sont souvent plongées dans le noir pendant toute une nuit. Où qui connaissent le délestage de jour comme de nuit. Alors que des témoignages d'Abidjanais font état de courant dans leur quartier toute la nuit, tous les jours jusqu'au petit matin. Si certains Abidjanais soutiennent que le courant est souvent interrompu de 8h à 18 h, d'autres indiquent que le délestage ne dure pas assez longtemps. Alors question. Pourquoi certains doivent endurer la chaleur et les piqûres de moustiques durant toute la nuit et d'autres bénéficient du vent frais des ventilateurs, des climatiseurs et autres splittes pendant toute la nuit ? Hormis les quartiers des plus hautes personnalités du pays, pourquoi ne pas faire en sorte que chaque habitant de quelque ville que ce soit, ait le sentiment que d'autres citoyens ne sont pas favorisés ou privilégiés ? Il y a comme une espèce d'injustice que les populations décrient. Le service de distribution du courant en cette période de délestage devrait remédier à cette injustice. Où tout simplement, il devrait s'employer à mieux communiquer ou expliquer aux populations le système de rotation du courant pour ainsi apaiser les consommateurs qui, ne sait-on jamais, pourraient demander des comptes par la voie de la violence. Comme ce fut le cas à Grand-Bassam, il y a plus d'une semaine avec une marche improvisée sur la Cie.
Diarrassouba Sory
Diarrassouba Sory