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Politique Publié le mercredi 3 mars 2010 | Nord-Sud

Relance du processus electoral : Les ministres Rhdp bloquent la Cei

Malgré la levée des scellés qui empêchaient l'accès aux bureaux de la Commission électorale indépendante (Cei), la relance du processus électoral reste conditionnée par la formation complète du gouvernement.

Sans le vouloir, le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) est en train de mettre un bémol à sa victoire sur le clan présidentiel, dans la guerre pour le contrôle de la Commission électorale indépendante (Cei). Presque une semaine après la mise sur pied de la nouvelle équipe dirigeante, l'ancien ministre des Affaires étrangères aujourd'hui aux commandes de la Cei reste confiné dans les actions protocolaires, là où la priorité semble être la relance du processus électoral. Même si elle relève du protocole, la passation de charges entre Youssouf Bakayoko et son prédécesseur n'est jusque-là pas faite. Selon plusieurs sources, cette situation était liée aux scellés qui empêchaient aussi bien les nouveaux dirigeants que les agents de l'institution d'avoir accès à leurs bureaux. Sur saisine du Premier ministre, Guillaume Soro, le chef d'état-major qui avait verrouillé l'accès à la Cei a donné l'ordre à ses hommes de lever le blocus. Malgré cela, c'est une atmosphère morose qui y a prévalu hier. « Il y avait à peine dix personnes. Et comme il n'y avait personnes pour donner des instructions, les agents sont rentrés chez eux », a raconté un membre de l'ancienne équipe qui a survécu à la tempête. Mais selon une des nouvelles autorités de la Cei que nous avons contactée hier, au-delà des scellés dont elles attendaient la levée, il y a le fait que le nouveau patron de la Cei, anciennement ministre des Affaires étrangères, doit d'abord passer le témoin à son successeur au gouvernement avant de recevoir, à son tour, de son prédécesseur, les dossiers chauds qui l'attendent à la Cei. Ce qui revient à dire que, sauf dérogation spéciale, la passation de charges à la Cei reste conditionnée par la formation complète du gouvernement. « La passation de charges doit avoir lieu entre jeudi et vendredi », nous a confié avec beaucoup de prudence notre premier interlocuteur. En lisant entre les lignes, on se rend compte de ce qui empêche que la passation de charges entre Youssouf Bakayoko et Beugré Mambé se fasse plus tôt. Outre la question de la formation du gouvernement, ce qui pourrait compliquer les calculs de la nouvelle équipe dirigeante est le cas Robert Beugré Mambé. Depuis qu'il a commencé à avoir sérieusement peur pour sa sécurité, l'ancien président de la Cei s'est terré. D'abord au Golf Hôtel puis finalement dans un lieu hyper secret. « Il est en lieu sûr », nous a répondu un de ses fidèles que nous avons joint lundi dernier. Toute chose qui rend difficile la possibilité que M. Mambé retourne dans son ancien bureau pour préparer les dossiers à transmettre au nouveau maître de la « Résidence Angoua », siège de la Cei aux Deux-Plateaux. Les Ivoiriens et les observateurs qui s'inquiètent d'un glissement du chronogramme électoral arrêté après la dernière médiation du facilitateur Blaise Compaoré n'ont qu'à patienter. Les palabres pour la formation du gouvernement sont les priorités de l'heure.

Marc Dossa
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