Tous les partis et mouvements politiques autour du Facilitateur Compaoré s`étaient mis d`accord, à l`issue de la récente crise créée par le FPI, que le premier tour du scrutin présidentiel ivoirien se tienne fin avril ou début mai 2010. Mais à bien observer les nouvelles déclarations et les comportements qui s`en suivront, il est à craindre que nous soyons partis pour un autre report.
A peine l`on avance la période de la probable tenue du premier tour de la présidentielle ivoirienne que d`un côté l`on se mette à réunir les conditions. Au grand dam de ce que toute la classe politique ivoirienne, autour du Facilitateur Blaise Compaoré, a décidé, le FPI se prépare à monter à nouveau sur ses grands chevaux pour donner encore dans la surenchère en formulant de nouvelles exigences. De sorte à créer encore une autre crise dont l`objectif sera de bloquer à nouveau le processus électoral et de faire reporter la date du scrutin présidentiel. Ce qui permettra à Laurent Gbagbo de s`éterniser au pouvoir sans élection. Comme toujours, ce parti procède par petites touches. Il fait d`abord intervenir des membres de la galaxie dite patriotique qui se chargent non seulement de désinformer la population mais aussi d`ameuter et de chauffer à blanc les militants radicaux de tous les bords. Dans cette entreprise, chaque pan du camp présidentiel joue sa partition. La RTI et particulièrement la télévision aux mains de Brou Amessan jouera le rôle prépondérant en faisant intervenir sur le plateau (et souvent en direct ou au Journal télévisé) des gens du seul bord de la réfondation qui viendront chevaucher les nouvelles exigences du FPI pour haranguer les leurs. Dans la seule semaine écoulée, le FPI a fait parler quatre de ses hommes et non des moindres :
- Le président du FPI, Pascal Affi N`guessan, au cours d`une conférence de presse animée au siège de son parti, a été le premier à sonner la charge en réclamant ici et maintenant l`audit de la liste blanche. C`est-à-dire la reprise et le contrôle de cette liste que tous les partis politiques avaient pourtant validée avant sa publication. Affi ne le dit pas sans doute ouvertement, mais de là à remettre en cause le processus d`identification qui n`est pas fait pour le seul FPI, et à réclamer un nouvel enrôlement, il n`y a qu`un pas.
- A la suite d’Affi N`guessan, Moïse Lida Kouassi, homme du sérail qui réclame qu`il y ait le désarmement avant l`élection. Alors même que l`accord complémentaire de Ouagadougou IV avait réglé ce problème et permis d`envisager l`élection présidentielle pour le 29 novembre 2009. C`est dans cette perspective que Laurent Gbagbo, à la suite de tous les autres postulants, a déposé officiellement sa candidature le 16 octobre 2009 et que le président du Conseil constitutionnel a proclamé la liste des candidats retenus. D`où vient-il encore que Lida qui n`est pas étranger à tout cela demande le désarmement avant le scrutin ?
- Stéphane Kipré, le président de l`Union des nouvelles générations est le gendre de Laurent Gbagbo. Donc un membre de la famille qui ne saurait parler au hasard, au moment où les intérêts de son beau-père et de sa famille politique sont en jeu. Dans une interview accordée récemment, il clamait : " Pas de réunification, pas d`élection ". Alors même que Laurent Gbagbo, par deux fois déjà, est allé fêter la flamme de la paix. Laurent Gbagbo et même Stéphane Kipré sont déjà allés plusieurs fois au Centre, au Nord et à l`Ouest. Les directeurs de campagne de Gbagbo y sont installés et sont sur le terrain. L`administration a été redéployée. De quelle autre réunification parle-t-il quand son beau peut aller en campagne dans toutes ces zones quand il le veut ?
- Le dernier en date (et non le tout dernier) à préparer les esprits au prochain blocage comme le FPI sait si bien le faire est Blé Goudé. Le "général de la rue" et président des "jeunes patriotes" du FPI. Au meeting qu`il a organisé le samedi dernier au stade Champroux de Marcory, il n`a pas hésité à réclamer le renouvèlement des CEI locales. On se rappelle que le FPI a perdu presque toutes les élections dans les CEI locales. Que Blé Goudé annonce le renouvellement de ces CEI locales n`est que la traduction de ce que le FPI peaufine pour le blocage et le report du scrutin. Alors que jusque-là, les CEI n`ont jamais été remises en cause. Elles ont toujours travaillé comme il se doit.
L`un dans l`autre, le régime FPI annonce déjà, les prochains points de blocage qu`il développera dans les prochains jours. Et si rien n`est fait, l`on risque un autre report, au nez et à la barbe de tous ceux qui crient élections maintenant. La grande question est de savoir quand le président de la CEI se mettra enfin au travail et s`il sera à même de dire non à Gbagbo dans sa volonté de faire reporter les élections. Déjà, la réouverture du contentieux prévue pour la semaine passée, n`a pas eu lieu. On a donc perdu déjà une semaine sous Youssouf Bakayoko.
Eddy PEHE
A peine l`on avance la période de la probable tenue du premier tour de la présidentielle ivoirienne que d`un côté l`on se mette à réunir les conditions. Au grand dam de ce que toute la classe politique ivoirienne, autour du Facilitateur Blaise Compaoré, a décidé, le FPI se prépare à monter à nouveau sur ses grands chevaux pour donner encore dans la surenchère en formulant de nouvelles exigences. De sorte à créer encore une autre crise dont l`objectif sera de bloquer à nouveau le processus électoral et de faire reporter la date du scrutin présidentiel. Ce qui permettra à Laurent Gbagbo de s`éterniser au pouvoir sans élection. Comme toujours, ce parti procède par petites touches. Il fait d`abord intervenir des membres de la galaxie dite patriotique qui se chargent non seulement de désinformer la population mais aussi d`ameuter et de chauffer à blanc les militants radicaux de tous les bords. Dans cette entreprise, chaque pan du camp présidentiel joue sa partition. La RTI et particulièrement la télévision aux mains de Brou Amessan jouera le rôle prépondérant en faisant intervenir sur le plateau (et souvent en direct ou au Journal télévisé) des gens du seul bord de la réfondation qui viendront chevaucher les nouvelles exigences du FPI pour haranguer les leurs. Dans la seule semaine écoulée, le FPI a fait parler quatre de ses hommes et non des moindres :
- Le président du FPI, Pascal Affi N`guessan, au cours d`une conférence de presse animée au siège de son parti, a été le premier à sonner la charge en réclamant ici et maintenant l`audit de la liste blanche. C`est-à-dire la reprise et le contrôle de cette liste que tous les partis politiques avaient pourtant validée avant sa publication. Affi ne le dit pas sans doute ouvertement, mais de là à remettre en cause le processus d`identification qui n`est pas fait pour le seul FPI, et à réclamer un nouvel enrôlement, il n`y a qu`un pas.
- A la suite d’Affi N`guessan, Moïse Lida Kouassi, homme du sérail qui réclame qu`il y ait le désarmement avant l`élection. Alors même que l`accord complémentaire de Ouagadougou IV avait réglé ce problème et permis d`envisager l`élection présidentielle pour le 29 novembre 2009. C`est dans cette perspective que Laurent Gbagbo, à la suite de tous les autres postulants, a déposé officiellement sa candidature le 16 octobre 2009 et que le président du Conseil constitutionnel a proclamé la liste des candidats retenus. D`où vient-il encore que Lida qui n`est pas étranger à tout cela demande le désarmement avant le scrutin ?
- Stéphane Kipré, le président de l`Union des nouvelles générations est le gendre de Laurent Gbagbo. Donc un membre de la famille qui ne saurait parler au hasard, au moment où les intérêts de son beau-père et de sa famille politique sont en jeu. Dans une interview accordée récemment, il clamait : " Pas de réunification, pas d`élection ". Alors même que Laurent Gbagbo, par deux fois déjà, est allé fêter la flamme de la paix. Laurent Gbagbo et même Stéphane Kipré sont déjà allés plusieurs fois au Centre, au Nord et à l`Ouest. Les directeurs de campagne de Gbagbo y sont installés et sont sur le terrain. L`administration a été redéployée. De quelle autre réunification parle-t-il quand son beau peut aller en campagne dans toutes ces zones quand il le veut ?
- Le dernier en date (et non le tout dernier) à préparer les esprits au prochain blocage comme le FPI sait si bien le faire est Blé Goudé. Le "général de la rue" et président des "jeunes patriotes" du FPI. Au meeting qu`il a organisé le samedi dernier au stade Champroux de Marcory, il n`a pas hésité à réclamer le renouvèlement des CEI locales. On se rappelle que le FPI a perdu presque toutes les élections dans les CEI locales. Que Blé Goudé annonce le renouvellement de ces CEI locales n`est que la traduction de ce que le FPI peaufine pour le blocage et le report du scrutin. Alors que jusque-là, les CEI n`ont jamais été remises en cause. Elles ont toujours travaillé comme il se doit.
L`un dans l`autre, le régime FPI annonce déjà, les prochains points de blocage qu`il développera dans les prochains jours. Et si rien n`est fait, l`on risque un autre report, au nez et à la barbe de tous ceux qui crient élections maintenant. La grande question est de savoir quand le président de la CEI se mettra enfin au travail et s`il sera à même de dire non à Gbagbo dans sa volonté de faire reporter les élections. Déjà, la réouverture du contentieux prévue pour la semaine passée, n`a pas eu lieu. On a donc perdu déjà une semaine sous Youssouf Bakayoko.
Eddy PEHE