Depuis dix-huit mois, un habitant de Villiers-le-Bel, victime d’une usurpation d’identité, est sous le coup d’un mandat d’arrêt européen pour une escroquerie qu’il n’a pas commise.
Ce devait être le jour le plus heureux de sa vie, ce fut en fait le début d’une galère qui le poursuit encore. En juillet 2008, Charlie Koissi, un habitant de Villiers-le-Bel, s’apprête à partir pour la première fois de sa vie découvrir la terre natale de ses parents, la Côte d’Ivoire. Mais au moment de passer le contrôle des passeports à Roissy, il est arrêté. Les douaniers lui apprennent qu’il est visé par un mandat d’arrêt européen pour fraude et escroquerie commises en Allemagne. Après une nuit de garde à vue, il est conduit devant le parquet de Paris, qui lui demande ce qu’il faisait le 13 juin 2008, le jour où « il » aurait commis une escroquerie de 25000 €. Son employeur fournit à la justice un justificatif de présence de cet assistant de laboratoire à l’Institut Pasteur, après quoi il est libéré. Charlie dépose alors plainte pour usurpation d’identité et effectue une déclaration de perte de carte d’identité. Il a en effet égaré ce document en 2006 et c’est vraisemblablement la cause de ses ennuis actuels. Il part finalement en vacances puis, quelques jours après son retour, alors qu’il est en voiture avec un ami dans les rues de Sarcelles, ce dernier ne portant pas sa ceinture, ils sont arrêtés par la police. Lorsqu’ils contrôlent son identité, Charlie est de nouveau conduit au poste, où il passe une autre nuit en garde à vue malgré ses explications. Cette fois-ci, c’est devant la cour d’appel de Versailles, compétente en cas de mandat d’arrêt international, qu’il comparait. Le 17 mars 2009, cette dernière annule son mandat d’arrêt.
Des factures de téléphone et des amendes de la SNCF
Charlie pense alors l’affaire définitivement réglée, il n’attend plus que son usurpateur se fasse pincer. Au cours de l’année, il reçoit des factures de téléphone astronomiques ainsi qu’une dizaine d’amendes de la SNCF pour voyage sans billet, notamment entre Paris et Strasbourg. Il envoie des courriers pour expliquer sa situation. Les créanciers cessent alors leurs relances, dans l’attente que l’affaire soit résolue.Ce qui pose problème à Charlie, c’est qu’il ne peut pas sortir du pays, au risque d’être arrêté de nouveau au passage de la frontière. « En parallèle de mon activité professionnelle, je réalise des chorégraphies de combat. Cet été, j’aurais dû partir en tournée à Los Angeles mais à cause de cette histoire, j’ai dû annuler », se désole-t-il. Jeudi dernier, la police est venue le tirer du lit. Le tribunal allemand à l’origine de la poursuite a en effet émis une nouvelle citation à comparaître, encore une fois au nom de Charlie Koissi. Une énième fois, il a expliqué son histoire et est revenu le lendemain pour rapporter toutes les pièces justificatives. Une chance cette fois-ci, il n’a pas été placé en garde à vue. Aujourd’hui, Charlie, qui a « peur de croiser la police dans la rue », s’avoue « exaspéré » par cette affaire.
Ce devait être le jour le plus heureux de sa vie, ce fut en fait le début d’une galère qui le poursuit encore. En juillet 2008, Charlie Koissi, un habitant de Villiers-le-Bel, s’apprête à partir pour la première fois de sa vie découvrir la terre natale de ses parents, la Côte d’Ivoire. Mais au moment de passer le contrôle des passeports à Roissy, il est arrêté. Les douaniers lui apprennent qu’il est visé par un mandat d’arrêt européen pour fraude et escroquerie commises en Allemagne. Après une nuit de garde à vue, il est conduit devant le parquet de Paris, qui lui demande ce qu’il faisait le 13 juin 2008, le jour où « il » aurait commis une escroquerie de 25000 €. Son employeur fournit à la justice un justificatif de présence de cet assistant de laboratoire à l’Institut Pasteur, après quoi il est libéré. Charlie dépose alors plainte pour usurpation d’identité et effectue une déclaration de perte de carte d’identité. Il a en effet égaré ce document en 2006 et c’est vraisemblablement la cause de ses ennuis actuels. Il part finalement en vacances puis, quelques jours après son retour, alors qu’il est en voiture avec un ami dans les rues de Sarcelles, ce dernier ne portant pas sa ceinture, ils sont arrêtés par la police. Lorsqu’ils contrôlent son identité, Charlie est de nouveau conduit au poste, où il passe une autre nuit en garde à vue malgré ses explications. Cette fois-ci, c’est devant la cour d’appel de Versailles, compétente en cas de mandat d’arrêt international, qu’il comparait. Le 17 mars 2009, cette dernière annule son mandat d’arrêt.
Des factures de téléphone et des amendes de la SNCF
Charlie pense alors l’affaire définitivement réglée, il n’attend plus que son usurpateur se fasse pincer. Au cours de l’année, il reçoit des factures de téléphone astronomiques ainsi qu’une dizaine d’amendes de la SNCF pour voyage sans billet, notamment entre Paris et Strasbourg. Il envoie des courriers pour expliquer sa situation. Les créanciers cessent alors leurs relances, dans l’attente que l’affaire soit résolue.Ce qui pose problème à Charlie, c’est qu’il ne peut pas sortir du pays, au risque d’être arrêté de nouveau au passage de la frontière. « En parallèle de mon activité professionnelle, je réalise des chorégraphies de combat. Cet été, j’aurais dû partir en tournée à Los Angeles mais à cause de cette histoire, j’ai dû annuler », se désole-t-il. Jeudi dernier, la police est venue le tirer du lit. Le tribunal allemand à l’origine de la poursuite a en effet émis une nouvelle citation à comparaître, encore une fois au nom de Charlie Koissi. Une énième fois, il a expliqué son histoire et est revenu le lendemain pour rapporter toutes les pièces justificatives. Une chance cette fois-ci, il n’a pas été placé en garde à vue. Aujourd’hui, Charlie, qui a « peur de croiser la police dans la rue », s’avoue « exaspéré » par cette affaire.