Sauf mauvaise foi de la part de « la minorité présidentielle », tous les ingrédients nécessaires sont aujourd’hui réunis pour que la Côte d’Ivoire aille à des élections justes, transparentes et équitables. Et comme pour paraphraser l’ancien président de la CEI, Robert Beugré Mambé, « plus de 95% du travail est déjà fait » pour permettre aux Ivoiriens de goûter enfin au délice des élections. Chose à laquelle ils n’ont pas eu droit depuis bientôt dix ans, à cause de manœuvres artificielles montées de toute pièce par le régime FPI aux fins de retarder au maximum, le processus. En effet, au-delà de l’aspect technique dirigé par la CEI et les structures impliquées, que de conditions, souvent à la limite du farfelu, le FPI et ses affidés de la minorité présidentielle n’ont-ils pas posées avant qu’on en arrive aujourd’hui là où nous sommes dans ce processus. Et parmi ces revendications (?), se trouvait en pôle position, la question de la réunification du pays. Et depuis le 30 juillet 2007, à l’occasion de la cérémonie officielle de la flamme de la paix, la Côte d’Ivoire est réunifiée. Non pas seulement de façon symbolique, mais aussi à travers des actes concrets, posés avant et après cette cérémonie. En effet, aujourd’hui, le redéploiement de l’administration est effectif dans toute la zone centre, nord et ouest (CNO), anciennement appelée zone « ex-assiégée ». L’Etat de Côte d’Ivoire, à travers ses représentants que sont, entre autres, les préfets, sous-préfets et magistrats, est actuellement présent sur toute l’étendue du territoire national. Et même les forces armées, réparties dans des brigades mixtes (éléments FDS et FAFN) du Centre de commandement intégré (CCI) sont aussi présentes partout en Côte d’Ivoire. Cela est d’autant plus important à souligner que c’est bien cette force qui, conformément à l’Accord politique de Ougadougou signé le 4 mars 2007, est chargée de sécuriser les élections à venir. Les faits sont implacables. Notre pays qui, en réalité, n’a connu que quelques jours de guerre a, aujourd’hui, retrouvé ses 322.462 kilomètres carrés. En outre, depuis les Accords de Linas-Marcoussis en 2003, il n’existe plus de rébellion en Côte d’Ivoire. A partir du moment où ceux qu’on appelait les « rebelles » ont décidé de se mettre à la disposition de l’Etat en acceptant d’entrer au Gouvernement, la Côte d’Ivoire retrouvait ainsi son intégrité territoriale et toute sa souveraineté. C’est donc l’ensemble de ces actions rassurantes qui ont permis à tous les acteurs politiques, sans exception et à commencer par le candidat du FPI, Laurent Gbagbo, de faire des tournées à l’allure de campagne électorale dans la zone CNO. C’est aussi dans cette même veine que le porte-parole de la campagne du président Gbagbo, Pascal Affi N’Guessan, a passé, il n’y a pas trop longtemps, plus de 45 jours au nord du pays pour une véritable opération de charme en faveur de son candidat. De même pour la Première Dame, Simone Ehivet Gbagbo et bien sûr le Directeur national de campagne Issa Malick Coulibaly qui y va presque toutes les fins de semaine. Au vu de tout cela, il est clair que la Côte d’Ivoire est prête à accueillir des élections. Alors, d’où vient donc ce débat stérile de « réunification et désarmement des rebelles avant les élections » dont parle encore le FPI ? Un débat d’intérêt purement politicien, dont le seul objectif est de retarder à nouveau, le processus électoral. Alors, vivement, allons-y aux élections et arrêtons de jouer avec les Ivoiriens qui ne cessent de souffrir de cette situation !
Diawara Samou
Diawara Samou