Non! Mon Général, vous êtes en Politique partisane…Or, là n’est ni votre place, ni la haute mission qui vous est confiée.
Je me suis longtemps posé la question de savoir qui sont les Chefs d’Etat Major des Armées de par le Monde. Je me demande quelle est leur mission Républicaine et Régalienne? Serait-elle différente de celle de chez nous?
En Côte d’Ivoire, on le connaît, notre Chef d’Etat Major, notre CEMA. Il est devenu une vedette à la Télévision…pour parler trop souvent POLITIQUE. Ses amitiés vont d’un certain leader de la Jeunesse patriotique, aux propagandistes politiques du Camp Présidentiel (Femmes patriotes, Milices tribales dites forces d’autodéfense).
Il a les armes, notre CEMA. Il fait de la POLITIQUE avec les armes qui sont propriétés du PEUPLE de Côte D’IVOIRE.
La constance, chez notre CEMA, c’est de vilipender, de menacer voire de chercher à terroriser l’OPPOSITION POLITIQUE en CÖTE d’IVOIRE
Mais au GHANA, au NIGERIA, au TOGO, au BENIN, au SENEGAL, en GAMBIE, au BURKINA FASO, sait-on qui est le CHEF d’ETAT MAJOR des ARMEES ? Dans ces pays-là, c’est à la faveur des défilés militaires que le PEUPLE entrevoit celui qui est le maître des Armées. Ils existent pourtant, dans la mission régalienne et républicaine qu’ils assument. Ils respectent le serment de toute Armée Républicaine à savoir, dans l’Honneur et la Grandeur, demeurer la «GRANDE MUETTE». C’est le sacré principe de leur sacerdoce : à savoir DEFENDRE L’INTEGRITE du TERRITOIRE, ASSURER la SECURIRITE des HOMMES et des BIENS, veiller au bon FONCTIONNEMENT des INSTITUTIONS de la REPUBLIQUE.
On veut, depuis quelques temps, nous mettre dans la tête que les INSTITUTIONS, ce sont surtout les personnes qui les incarnent. On veut nous installer dans cette sournoise dérive qui par exemple veut que le Président Mambé, Président de la Commission Electorale Indépendante (CEI), soit immolé comme le mouton du sacrifice, bien qu’il incarne une de nos Institutions. Qui donc l’a défendu? En tout cas, pas dans le camp de ceux chargés de défendre la République et les personnes qui les incarnent.
Qui connaît le CEMA du TCHAD, du SOUDAN, du RWANDA, du ZIMBABWE, du BURUNDI et des deux CONGOS, pays en proie à une déstabilisation chronique des INSTITUTIONS de leurs REPUBLIQUES respectives?
Partout, les CEMA, patrons des Armées, restent à faire leur travail de militaires.
Or, chez nous, et à travers des logorrhées fréquentes et intempestives de notre CEMA, nous constatons que la République pour lui, c’est un PARTI, celui au POUVOIR ; c’est le CHEF du PARTI au POUVOIR. Pour lui, celles et ceux qui incarnent les INSTITUTIONS, ce sont tous ces badauds, fraudeurs dans la construction de leur vie, à qui il procure des gardes du corps renforcés et impressionnants.
Nous savons tous dans ce pays que de hauts responsables politiques jusqu’à des leaders politiques, n’ont aucune sécurité, tout simplement parce que notre CEMA n’y pense pas. Ils sont hors des INSTITUTIONS et ne les INCARNENT PAS. Point barre!
La REPUBLIQUE et ses INSTITUTIONS, pour notre CEMA, c’est un Homme avec ses seuls Hommes.
Alors, en sa qualité de «JUPITER Ivoirien», il se doit de faire tomber la FOUDRE sur toutes celles et sur tous ceux qui se hasarderaient à troubler la sérénité des INSTITUTIONS et de CEUX QUI LES INCARNENT.
Notre CEMA à nous vitupère...C’est une constante chez lui.
Notre CEMA ne sait rien des casses et des meurtres de ses amis. Avec l’appui de ses armées sur un passé récent. Non ! ils ne faisaient que défendre la République, ses Institutions et les personnes qui les incarnent.
Question à notre CEMA: Pourquoi tant de menaces contre l’OPPOSITION?
Les événements de ces dernières semaines nous donnent, d’une certaine manière, la clé pour comprendre l’ire de notre CEMA.
Il a été dit qu’il n’était plus en odeur de sainteté auprès de ses Maîtres. Il a aussi été dit qu’il n’était pas en résidence surveillée.
C’est ainsi qu’on l’a vu, «chez lui, au calme, pour nous convaincre qu’il était bien chez lui».
Mais, il fallait, pour convaincre le Peuple, le voir à ses familières revues de troupes. Il fallait le voir dans les casernes…où dit-on, il était déjà. Il fallait qu’il parle aux troupes. Or là, le discours un peu «constipé» n’a pas suffit.
Alors la sortie, la grande sortie avec les ANGES GARDIENS que sont les Chefs des Grands commandements de notre Armée. La déclaration « lue » fut martiale…contre uniquement l’OPPOSITION.
Comprenons notre CEMA. On doute de lui. Des informations indiquent même que son sort est scellé.
Pourquoi voulons-nous donc qu’il ne soit pas –en pareille circonstance- plus royaliste que le roi? Car, il faut qu’il montre patte blanche. Il faut d’une manière ou d’une autre qu’il se justifie. Pour cela, il lui faut bander ses muscles…contre l’OPPOSITION, qui, pour lui ne soutient pas la REPUBLIQUE, ses Institutions et Les PERSONNES qui les INCARNENT. Qui pour lui, ces gens de l’OPPOSITION, à y regarder de près, ne sont pas des IVOIRIENS de la République de Côte d’IVOIRE.
Ecoutons-le :
Il a donc parlé. Comprenons la tempête qu’il a sous son crâne. Mais qui a-t-il convaincu? Qui a-t-il effrayé ? Mais qui veut t’il intimider et terroriser?
Que toutes les menaces proférées par notre CEMA, «MILITANT ENTENDU», s’exécutent. Peut-être alors seulement, il comprendra qu’on ne s’écarte pas impunément de la Mission que le PEUPLE reconnait à son ARMEE. Et le Peuple, et ses Maîtres, le traiteront comme cela se doit. Et à répondre, lui aussi tôt ou tard
Non ! Mon Général : votre République et ses Institutions, ainsi que les Personnes qui les incarnent, sont aux dimensions d’une tribu installée dans la panique totale avec vous.
Non Monsieur le CEMA, la République et ses Institutions, ce n’est pas le clan. Votre esprit ne doit pas accepter que la République et ses Institutions, de même que les personnes qui les incarnent, se rétrécissent aux dimensions du clan.
Non mon Général, ne nous dites pas surtout que hors du clan, il n’y a ni République, ni Institutions.
Car la République et les personnes qui l’incarnent sont selon vous:
l Certains Ministres et certainement pas ceux de l’Opposition, notamment ceux du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP);
l tous ces juges qui, à tour de bras, radient d’honnêtes citoyens par militantisme forcené. Si ceux là ne sont pas des dangers pour la République, il faudrait alors se demander ce qu’est la République;
l cette Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) qui depuis deux décennies détruit l’école;
l tous ces Maître qui construisent l’école avec abnégation;
l tous ces Directeurs Généraux salis par et dans les déchets toxiques, les détournements des deniers publics et le blanchiment d’argent…etc.
L’histoire est aux antipodes de l’amnésie.
Non mon Général, vous êtes en plein dans la Politique…partisane. Là n’est ni votre place, ni votre mission
Mon Général, à vous entendre dire: « les Forces de Défense et- de Sécurité (FDS) de Côte d’Ivoire désapprouvent…totalement la déclaration irresponsable et intolérable du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix… » et poursuivre « les actes de vandalisme perpétrés actuellement par des bandits et des vandales de tout acabit, répondent indubitablement à l’insurrection des leaders politiques aspirant à gouverner le pays par la voix de leur porte parole Monsieur Djédjé Mady. Les Forces de Défense et de Sécurité de Côte d’Ivoire tiennent donc pour responsables le RHDP et Monsieur Djédjé Mady de tous les actes odieux en cours et leur demandent par la même occasion de s’apprêter à y répondre ».
Acceptez que nous restions plus que choqués par cette hasardeuse sortie.
Alors votre sentence : «La Paix acquise au prix d’une forte lutte, exige une fermeté de la part des FDS face aux agissements du RHDP».
Mon Général, il n’y a pas si longtemps, vous avez entendu le responsable d’un Parti Politique de votre cercle dire à ses militants : «il faudra empêcher par tous les moyens l’organisation des audiences foraines». Le «Jupiter» de chez nous, celui qui avait parlé avant les marches de l’Opposition en Mars 2004, le Président du Front Populaire Ivoirien, Monsieur Affi N’Guessan avait «tonné». Des morts en Mars sans que la marche ait eu lieu. Des morts, à Divo, à Bassam notamment, pour les audiences foraines. Des destructions de biens publics et privés à ces différentes occasions.
Mais, Mon Général, on ne vous pas entendu! Bien que vous auriez pu éviter le drame, pour la défense des Institutions, de la République et des Personnes qui les incarnent.
Vous savez bien, Mon Général, qu’en Mars 2004, le «Com-Théâtre» était plus à Abidjan qu’à Yamoussoukro! Et en Mars 2004, le même «Maître de la foudre» en Côte d’Ivoire, pour une marche pacifique du RHDP, annonçait «qu’il n’y aurait pas de marche, puisque personne ne pourra sortir de chez lui». A l’occasion, une partie d’Abidjan fut déclarée zone rouge, c’est-à-dire zone de guerre. Effectivement, la marche n’a pas eu lieu. Après que votre armada se soit occupée des quelques regroupements de nos militants en certains quartiers d’Abidjan, le travail a été achevé dans les concessions, dans les cours communes. D’innocentes personnes, traquées dans leurs demeures par ce que vous convenez d’appeler des «para-militaires» et qui ne sont rien d’autres que des milices tribales, ont tué, devant vous.
Retenons qu’il y a eu en Mars cent vingt (120) morts selon la Commission d’enquête internationale. Vous savez bien, mon Général que ce chiffre est minoré des quatre cinquièmes.
Ces pauvres se sont effectivement trouvés sur votre chemin, un chemin qui, hélas se circonscrivait à leurs demeures. Ils étaient loin du chemin de la Défense de la République, de ses Institutions. Ils se sont trouvés sur le chemin de la Défense d’un Régime, de son chef et des personnes qui l’incarnent.
La clause de style chez vous veut que votre leitmotiv soit «la Défense des Institutions de la République et des personnes qui les incarnent». Nous entendons cela dans les Agoras et Parlements devenus de nouvelles Institutions de la République. Entre nous, défendre l’Intégrité du territoire National, assurer la Sécurité des Personnes (je parle des citoyens, de tous les citoyens) et des Biens, telle est votre mission. Défendre les Personnes qui incarnent les Institutions de la République peut s’entendre et se comprendre lorsque la vie de celles-ci est notoirement en danger, non point par de pauvres citoyens, mais par de sérieuses menaces tant intérieures qu’extérieures. A vous voir prospérer depuis, les menaces contre la République, ses Institutions et les Personnes qui les incarnent, ne viennent que de l’Opposition. Alors, les opposants vous «trouveront sur votre chemin balisé de chars et d’engins de guerre».
Non mon Général, vous êtes en plein dans la Politique partisane.
La GRANDE MUETTE, sous votre autorité parle trop. Elle est même devenue le porte voix, disons le porte parole des Personnes qui incarnent les Institutions de la République. Elle parle en lieu et place du Ministre de la Défense. Son argumentaire, quand on le décrypte, est mot pour mot ce qui se dit dans un camp, avec la même dialectique, le camp au Pouvoir
Et puis mon Général, il ne vous revient pas de menacer, d’inquiéter, voire de terroriser…alors que vous devez rassurer, protéger, sécuriser!
Car voyez-vous mon Général, l’excès de zèle perd tous ceux qui s’en font les adeptes. Car le très Honorable Président du CONSEIL CONSTITUTIONNEL, le Professeur Président YAO N’DRE, avec lucidité et courage, lors de la prestation de serment des commissaires à la Commission Electorale Indépendante (CEI) – je ne sais pas si c’est à vous qu’il s’adressait – rappelait aux Ivoiriens ceci: il n’y a pas dans un pays une Immunité absolue. Cela n’existe nulle part. LE PEUPLE SOUVERAIN, LORSQUE le PRESIDENT de la REPUBLIQUE LUI-MÊME SE MET AU TRAVERS DE LA CONSTITUTION, LE PEUPLE A ALORS LE DROIT à l’insurrection POUR RETABLIR LA LEGALITE et la DEMOCRATIE. AUCUN ETAT NE PEUT s’offrir UNE IMMUNITE ABSOLUE».
Leçon du Professeur, Président du Conseil Constitutionnel, la plus haute juridiction de notre pays. Sa Conscience a parlé, en plus de la Raison et de la Puissance du DROIT.
Je ne sais toujours pas, mon Général, si c’est à vous qu’il apportait réponse suite à vos «éclairs et foudre»? l
Je me suis longtemps posé la question de savoir qui sont les Chefs d’Etat Major des Armées de par le Monde. Je me demande quelle est leur mission Républicaine et Régalienne? Serait-elle différente de celle de chez nous?
En Côte d’Ivoire, on le connaît, notre Chef d’Etat Major, notre CEMA. Il est devenu une vedette à la Télévision…pour parler trop souvent POLITIQUE. Ses amitiés vont d’un certain leader de la Jeunesse patriotique, aux propagandistes politiques du Camp Présidentiel (Femmes patriotes, Milices tribales dites forces d’autodéfense).
Il a les armes, notre CEMA. Il fait de la POLITIQUE avec les armes qui sont propriétés du PEUPLE de Côte D’IVOIRE.
La constance, chez notre CEMA, c’est de vilipender, de menacer voire de chercher à terroriser l’OPPOSITION POLITIQUE en CÖTE d’IVOIRE
Mais au GHANA, au NIGERIA, au TOGO, au BENIN, au SENEGAL, en GAMBIE, au BURKINA FASO, sait-on qui est le CHEF d’ETAT MAJOR des ARMEES ? Dans ces pays-là, c’est à la faveur des défilés militaires que le PEUPLE entrevoit celui qui est le maître des Armées. Ils existent pourtant, dans la mission régalienne et républicaine qu’ils assument. Ils respectent le serment de toute Armée Républicaine à savoir, dans l’Honneur et la Grandeur, demeurer la «GRANDE MUETTE». C’est le sacré principe de leur sacerdoce : à savoir DEFENDRE L’INTEGRITE du TERRITOIRE, ASSURER la SECURIRITE des HOMMES et des BIENS, veiller au bon FONCTIONNEMENT des INSTITUTIONS de la REPUBLIQUE.
On veut, depuis quelques temps, nous mettre dans la tête que les INSTITUTIONS, ce sont surtout les personnes qui les incarnent. On veut nous installer dans cette sournoise dérive qui par exemple veut que le Président Mambé, Président de la Commission Electorale Indépendante (CEI), soit immolé comme le mouton du sacrifice, bien qu’il incarne une de nos Institutions. Qui donc l’a défendu? En tout cas, pas dans le camp de ceux chargés de défendre la République et les personnes qui les incarnent.
Qui connaît le CEMA du TCHAD, du SOUDAN, du RWANDA, du ZIMBABWE, du BURUNDI et des deux CONGOS, pays en proie à une déstabilisation chronique des INSTITUTIONS de leurs REPUBLIQUES respectives?
Partout, les CEMA, patrons des Armées, restent à faire leur travail de militaires.
Or, chez nous, et à travers des logorrhées fréquentes et intempestives de notre CEMA, nous constatons que la République pour lui, c’est un PARTI, celui au POUVOIR ; c’est le CHEF du PARTI au POUVOIR. Pour lui, celles et ceux qui incarnent les INSTITUTIONS, ce sont tous ces badauds, fraudeurs dans la construction de leur vie, à qui il procure des gardes du corps renforcés et impressionnants.
Nous savons tous dans ce pays que de hauts responsables politiques jusqu’à des leaders politiques, n’ont aucune sécurité, tout simplement parce que notre CEMA n’y pense pas. Ils sont hors des INSTITUTIONS et ne les INCARNENT PAS. Point barre!
La REPUBLIQUE et ses INSTITUTIONS, pour notre CEMA, c’est un Homme avec ses seuls Hommes.
Alors, en sa qualité de «JUPITER Ivoirien», il se doit de faire tomber la FOUDRE sur toutes celles et sur tous ceux qui se hasarderaient à troubler la sérénité des INSTITUTIONS et de CEUX QUI LES INCARNENT.
Notre CEMA à nous vitupère...C’est une constante chez lui.
Notre CEMA ne sait rien des casses et des meurtres de ses amis. Avec l’appui de ses armées sur un passé récent. Non ! ils ne faisaient que défendre la République, ses Institutions et les personnes qui les incarnent.
Question à notre CEMA: Pourquoi tant de menaces contre l’OPPOSITION?
Les événements de ces dernières semaines nous donnent, d’une certaine manière, la clé pour comprendre l’ire de notre CEMA.
Il a été dit qu’il n’était plus en odeur de sainteté auprès de ses Maîtres. Il a aussi été dit qu’il n’était pas en résidence surveillée.
C’est ainsi qu’on l’a vu, «chez lui, au calme, pour nous convaincre qu’il était bien chez lui».
Mais, il fallait, pour convaincre le Peuple, le voir à ses familières revues de troupes. Il fallait le voir dans les casernes…où dit-on, il était déjà. Il fallait qu’il parle aux troupes. Or là, le discours un peu «constipé» n’a pas suffit.
Alors la sortie, la grande sortie avec les ANGES GARDIENS que sont les Chefs des Grands commandements de notre Armée. La déclaration « lue » fut martiale…contre uniquement l’OPPOSITION.
Comprenons notre CEMA. On doute de lui. Des informations indiquent même que son sort est scellé.
Pourquoi voulons-nous donc qu’il ne soit pas –en pareille circonstance- plus royaliste que le roi? Car, il faut qu’il montre patte blanche. Il faut d’une manière ou d’une autre qu’il se justifie. Pour cela, il lui faut bander ses muscles…contre l’OPPOSITION, qui, pour lui ne soutient pas la REPUBLIQUE, ses Institutions et Les PERSONNES qui les INCARNENT. Qui pour lui, ces gens de l’OPPOSITION, à y regarder de près, ne sont pas des IVOIRIENS de la République de Côte d’IVOIRE.
Ecoutons-le :
Il a donc parlé. Comprenons la tempête qu’il a sous son crâne. Mais qui a-t-il convaincu? Qui a-t-il effrayé ? Mais qui veut t’il intimider et terroriser?
Que toutes les menaces proférées par notre CEMA, «MILITANT ENTENDU», s’exécutent. Peut-être alors seulement, il comprendra qu’on ne s’écarte pas impunément de la Mission que le PEUPLE reconnait à son ARMEE. Et le Peuple, et ses Maîtres, le traiteront comme cela se doit. Et à répondre, lui aussi tôt ou tard
Non ! Mon Général : votre République et ses Institutions, ainsi que les Personnes qui les incarnent, sont aux dimensions d’une tribu installée dans la panique totale avec vous.
Non Monsieur le CEMA, la République et ses Institutions, ce n’est pas le clan. Votre esprit ne doit pas accepter que la République et ses Institutions, de même que les personnes qui les incarnent, se rétrécissent aux dimensions du clan.
Non mon Général, ne nous dites pas surtout que hors du clan, il n’y a ni République, ni Institutions.
Car la République et les personnes qui l’incarnent sont selon vous:
l Certains Ministres et certainement pas ceux de l’Opposition, notamment ceux du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP);
l tous ces juges qui, à tour de bras, radient d’honnêtes citoyens par militantisme forcené. Si ceux là ne sont pas des dangers pour la République, il faudrait alors se demander ce qu’est la République;
l cette Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) qui depuis deux décennies détruit l’école;
l tous ces Maître qui construisent l’école avec abnégation;
l tous ces Directeurs Généraux salis par et dans les déchets toxiques, les détournements des deniers publics et le blanchiment d’argent…etc.
L’histoire est aux antipodes de l’amnésie.
Non mon Général, vous êtes en plein dans la Politique…partisane. Là n’est ni votre place, ni votre mission
Mon Général, à vous entendre dire: « les Forces de Défense et- de Sécurité (FDS) de Côte d’Ivoire désapprouvent…totalement la déclaration irresponsable et intolérable du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix… » et poursuivre « les actes de vandalisme perpétrés actuellement par des bandits et des vandales de tout acabit, répondent indubitablement à l’insurrection des leaders politiques aspirant à gouverner le pays par la voix de leur porte parole Monsieur Djédjé Mady. Les Forces de Défense et de Sécurité de Côte d’Ivoire tiennent donc pour responsables le RHDP et Monsieur Djédjé Mady de tous les actes odieux en cours et leur demandent par la même occasion de s’apprêter à y répondre ».
Acceptez que nous restions plus que choqués par cette hasardeuse sortie.
Alors votre sentence : «La Paix acquise au prix d’une forte lutte, exige une fermeté de la part des FDS face aux agissements du RHDP».
Mon Général, il n’y a pas si longtemps, vous avez entendu le responsable d’un Parti Politique de votre cercle dire à ses militants : «il faudra empêcher par tous les moyens l’organisation des audiences foraines». Le «Jupiter» de chez nous, celui qui avait parlé avant les marches de l’Opposition en Mars 2004, le Président du Front Populaire Ivoirien, Monsieur Affi N’Guessan avait «tonné». Des morts en Mars sans que la marche ait eu lieu. Des morts, à Divo, à Bassam notamment, pour les audiences foraines. Des destructions de biens publics et privés à ces différentes occasions.
Mais, Mon Général, on ne vous pas entendu! Bien que vous auriez pu éviter le drame, pour la défense des Institutions, de la République et des Personnes qui les incarnent.
Vous savez bien, Mon Général, qu’en Mars 2004, le «Com-Théâtre» était plus à Abidjan qu’à Yamoussoukro! Et en Mars 2004, le même «Maître de la foudre» en Côte d’Ivoire, pour une marche pacifique du RHDP, annonçait «qu’il n’y aurait pas de marche, puisque personne ne pourra sortir de chez lui». A l’occasion, une partie d’Abidjan fut déclarée zone rouge, c’est-à-dire zone de guerre. Effectivement, la marche n’a pas eu lieu. Après que votre armada se soit occupée des quelques regroupements de nos militants en certains quartiers d’Abidjan, le travail a été achevé dans les concessions, dans les cours communes. D’innocentes personnes, traquées dans leurs demeures par ce que vous convenez d’appeler des «para-militaires» et qui ne sont rien d’autres que des milices tribales, ont tué, devant vous.
Retenons qu’il y a eu en Mars cent vingt (120) morts selon la Commission d’enquête internationale. Vous savez bien, mon Général que ce chiffre est minoré des quatre cinquièmes.
Ces pauvres se sont effectivement trouvés sur votre chemin, un chemin qui, hélas se circonscrivait à leurs demeures. Ils étaient loin du chemin de la Défense de la République, de ses Institutions. Ils se sont trouvés sur le chemin de la Défense d’un Régime, de son chef et des personnes qui l’incarnent.
La clause de style chez vous veut que votre leitmotiv soit «la Défense des Institutions de la République et des personnes qui les incarnent». Nous entendons cela dans les Agoras et Parlements devenus de nouvelles Institutions de la République. Entre nous, défendre l’Intégrité du territoire National, assurer la Sécurité des Personnes (je parle des citoyens, de tous les citoyens) et des Biens, telle est votre mission. Défendre les Personnes qui incarnent les Institutions de la République peut s’entendre et se comprendre lorsque la vie de celles-ci est notoirement en danger, non point par de pauvres citoyens, mais par de sérieuses menaces tant intérieures qu’extérieures. A vous voir prospérer depuis, les menaces contre la République, ses Institutions et les Personnes qui les incarnent, ne viennent que de l’Opposition. Alors, les opposants vous «trouveront sur votre chemin balisé de chars et d’engins de guerre».
Non mon Général, vous êtes en plein dans la Politique partisane.
La GRANDE MUETTE, sous votre autorité parle trop. Elle est même devenue le porte voix, disons le porte parole des Personnes qui incarnent les Institutions de la République. Elle parle en lieu et place du Ministre de la Défense. Son argumentaire, quand on le décrypte, est mot pour mot ce qui se dit dans un camp, avec la même dialectique, le camp au Pouvoir
Et puis mon Général, il ne vous revient pas de menacer, d’inquiéter, voire de terroriser…alors que vous devez rassurer, protéger, sécuriser!
Car voyez-vous mon Général, l’excès de zèle perd tous ceux qui s’en font les adeptes. Car le très Honorable Président du CONSEIL CONSTITUTIONNEL, le Professeur Président YAO N’DRE, avec lucidité et courage, lors de la prestation de serment des commissaires à la Commission Electorale Indépendante (CEI) – je ne sais pas si c’est à vous qu’il s’adressait – rappelait aux Ivoiriens ceci: il n’y a pas dans un pays une Immunité absolue. Cela n’existe nulle part. LE PEUPLE SOUVERAIN, LORSQUE le PRESIDENT de la REPUBLIQUE LUI-MÊME SE MET AU TRAVERS DE LA CONSTITUTION, LE PEUPLE A ALORS LE DROIT à l’insurrection POUR RETABLIR LA LEGALITE et la DEMOCRATIE. AUCUN ETAT NE PEUT s’offrir UNE IMMUNITE ABSOLUE».
Leçon du Professeur, Président du Conseil Constitutionnel, la plus haute juridiction de notre pays. Sa Conscience a parlé, en plus de la Raison et de la Puissance du DROIT.
Je ne sais toujours pas, mon Général, si c’est à vous qu’il apportait réponse suite à vos «éclairs et foudre»? l