La crise ivoirienne demeure un sujet qui attire. Moussa Sangaré, camarade de promotion de Blé Goudé, vient de sortir un livre « Crise ivoirienne. Ma réponse à Blé Goudé » dans lequel il donne la réplique au leader des jeunes patriotes.
Les écrivains sont témoins de leur temps, a-t-on coutume de dire. Moussa Sangaré veut être témoin du sien et de l’histoire de son pays. Il vient de publier aux éditions Edilivres « Crise ivoirienne. Ma réponse à Blé Goudé, un livre de 310 pages, dans lequel il revient sur les derniers événements survenus en Côte d’Ivoire et surtout sur l’implication de Charles Blé Goudé, leader des jeunes patriotes, dans cette crise. L’ouvrage se scinde en trois parties. Dans la première, l’auteur refuse avec force l’image de « jeune pacifique » que Mme Aminata Traoré, qui a préfacé le premier livre de Blé Goudé, « Ma part de vérité », veut lui coller. « Il y a tellement d’écrits sur les violences occasionnées par Blé Goudé (…) qu’en fournir les preuves peut être l’objet d’un livre », indiqué-t-il. Avant de rappeler les conditions d’accession de Blé Goudé à la tête de la Fesci dans un climat de terreur et dans le sang. La seconde partie du livre, une critique du régime du Front populaire ivoirien (Fpi) au pouvoir, se fonde sur une autre préface du même livre, celle-là écrite par Pr. Mamadou Koulibaly. « L’hypocrisie dans l’exercice du pouvoir Fpi ou l’invention des faux problèmes », « La criminalité sous le Fpi », avec en toile de fond l’apologie de l’incompétence, du désordre et de l’insoumission, l’impunité criarde, la roublardise et le mensonge. Dans la foulée, il reproche au président de l’Assemblée nationale de ne pas mener le combat que le peuple attend de lui. C’est la troisième partie, intitulée « Camarade Blé Goudé » qui constitue la quintessence du livre. A Blé Goudé, il écrit : « Je ne te félicite pas pour la qualité de l’œuvre que je ne me permettrai pas de juger, mais pour le principe même de l’écriture (…) ». Moussa Sangaré, va, dans cette partie, faire des observations sur la « part de vérité » de Blé Goudé. « Ton jugement relatif aux principaux acteurs politiques de notre pays ne me semble pas objectif », attaque-t-il. Ses observations, il les fait sur trois points précis, à savoir le rôle de Blé Goudé dans la société ivoirienne, sa vision de ce que doit être la place et le rôle des jeunes dans le développement de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique et le devoir de ces mêmes jeunes envers leurs peuples. Il prendra alors pour prétexte l’affaire des déchets toxiques, le supplice des chauffeurs de « gbakas » et de « wôrô-wôrô », celui des consommateurs de Côte d’Ivoire pour dire son fait au leader des jeunes patriotes. Pour l’affaire du Probo Koala, il note : « Lorsque le scandale des déchets toxiques a éclaté à Abidjan, le peuple ivoirien a attendu en vain « ses jeunes patriotes » pour le libérer de cette autre guerre ». Avant de regretter la vaine attente du peuple et de Blé Goudé devant cette « attaque ». Il est surpris quelques jours plus tard par la présence de Blé Goudé à une manifestation organisée par « les pauvres rescapés des ordures de la mort ». « Cela s’appelle de la récupération. Ça ne grandit pas son homme ! », conclut-il. L´Occident a sa part de responsabilité dans nos souffrances, mais n´occultons pas pour autant les nôtres. L´Afrique est aussi de la corruption, des dictatures, des détournements de fonds publics, du manque de démocratie, du mensonge, de la paresse, de l´injustice, du népotisme, du tribalisme et de l´amateurisme dans la gestion de l´Etat. Cet essai est un appel au régime militaro-civil actuellement aux affaires en Côte d´Ivoire. Moussa Sangaré est titulaire d’une maîtrise d’allemand obtenue à l’Université de Cocody. Il est aujourd’hui doctorant en pédagogie à l’Université technique de Dresde. Après « Un étudiant africain à Dresde » publié en 2007, « Crise ivoirienne. Ma réponse à Blé Goudé » est son 2ème livre.
M’Bah Aboubakar
Légende : La première de couverture
Les écrivains sont témoins de leur temps, a-t-on coutume de dire. Moussa Sangaré veut être témoin du sien et de l’histoire de son pays. Il vient de publier aux éditions Edilivres « Crise ivoirienne. Ma réponse à Blé Goudé, un livre de 310 pages, dans lequel il revient sur les derniers événements survenus en Côte d’Ivoire et surtout sur l’implication de Charles Blé Goudé, leader des jeunes patriotes, dans cette crise. L’ouvrage se scinde en trois parties. Dans la première, l’auteur refuse avec force l’image de « jeune pacifique » que Mme Aminata Traoré, qui a préfacé le premier livre de Blé Goudé, « Ma part de vérité », veut lui coller. « Il y a tellement d’écrits sur les violences occasionnées par Blé Goudé (…) qu’en fournir les preuves peut être l’objet d’un livre », indiqué-t-il. Avant de rappeler les conditions d’accession de Blé Goudé à la tête de la Fesci dans un climat de terreur et dans le sang. La seconde partie du livre, une critique du régime du Front populaire ivoirien (Fpi) au pouvoir, se fonde sur une autre préface du même livre, celle-là écrite par Pr. Mamadou Koulibaly. « L’hypocrisie dans l’exercice du pouvoir Fpi ou l’invention des faux problèmes », « La criminalité sous le Fpi », avec en toile de fond l’apologie de l’incompétence, du désordre et de l’insoumission, l’impunité criarde, la roublardise et le mensonge. Dans la foulée, il reproche au président de l’Assemblée nationale de ne pas mener le combat que le peuple attend de lui. C’est la troisième partie, intitulée « Camarade Blé Goudé » qui constitue la quintessence du livre. A Blé Goudé, il écrit : « Je ne te félicite pas pour la qualité de l’œuvre que je ne me permettrai pas de juger, mais pour le principe même de l’écriture (…) ». Moussa Sangaré, va, dans cette partie, faire des observations sur la « part de vérité » de Blé Goudé. « Ton jugement relatif aux principaux acteurs politiques de notre pays ne me semble pas objectif », attaque-t-il. Ses observations, il les fait sur trois points précis, à savoir le rôle de Blé Goudé dans la société ivoirienne, sa vision de ce que doit être la place et le rôle des jeunes dans le développement de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique et le devoir de ces mêmes jeunes envers leurs peuples. Il prendra alors pour prétexte l’affaire des déchets toxiques, le supplice des chauffeurs de « gbakas » et de « wôrô-wôrô », celui des consommateurs de Côte d’Ivoire pour dire son fait au leader des jeunes patriotes. Pour l’affaire du Probo Koala, il note : « Lorsque le scandale des déchets toxiques a éclaté à Abidjan, le peuple ivoirien a attendu en vain « ses jeunes patriotes » pour le libérer de cette autre guerre ». Avant de regretter la vaine attente du peuple et de Blé Goudé devant cette « attaque ». Il est surpris quelques jours plus tard par la présence de Blé Goudé à une manifestation organisée par « les pauvres rescapés des ordures de la mort ». « Cela s’appelle de la récupération. Ça ne grandit pas son homme ! », conclut-il. L´Occident a sa part de responsabilité dans nos souffrances, mais n´occultons pas pour autant les nôtres. L´Afrique est aussi de la corruption, des dictatures, des détournements de fonds publics, du manque de démocratie, du mensonge, de la paresse, de l´injustice, du népotisme, du tribalisme et de l´amateurisme dans la gestion de l´Etat. Cet essai est un appel au régime militaro-civil actuellement aux affaires en Côte d´Ivoire. Moussa Sangaré est titulaire d’une maîtrise d’allemand obtenue à l’Université de Cocody. Il est aujourd’hui doctorant en pédagogie à l’Université technique de Dresde. Après « Un étudiant africain à Dresde » publié en 2007, « Crise ivoirienne. Ma réponse à Blé Goudé » est son 2ème livre.
M’Bah Aboubakar
Légende : La première de couverture
