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Politique Publié le vendredi 12 mars 2010 | Le Nouveau Réveil

Pr. Alhassane Salif N`Diaye (secrétaire général de l`Udpci, membre du directoire du Rhdp) : “Une guerre civile se prépare”

A peine la crise ouverte par Laurent Gbagbo à la Cei est-elle en voie de règlement que le Fpi a ouvert un autre front avec cette autre exigence de renouvellement des Cei locales. Dans l`entretien qui suit, Pr. Alhassane Salif N`Diaye, secrétaire général de l`Udpci, avertit que le Rhdp n`acceptera plus une autre manœuvre du camp présidentiel.

Avec le renouvellement de l`instance dirigeante de la Cei et la formation du nouveau gouvernement, on a pensé que tout irait comme sur des roulettes. Mais au constat, on découvre que rien ne bouge. On ne parle plus de liste électorale définitive. On ne parle plus de contentieux électoral, ni de date de l`élection présidentielle. Que se passe-t-il ?
Je pense que c`est le Rhdp qui, depuis 2006, a eu à indiquer que le camp des refondateurs ne voulait, à aucun prix, aller aux élections. Dans la mesure où ce camp sait qu`en Côte d`Ivoire, il est minoritaire. Nous avons connu quelques subterfuges, des effets d`annonce. Nous avons été abreuvés ces derniers mois de sondages qui nous indiquaient que ce camp devrait, haut les mains, gagner les élections au premier tour. Nous avons dit qu`ils ne veulent pas aller aux élections. Nous avons dit que dès lors que tous les sondages les donnaient vainqueurs, nous souhaitons qu`on aille aux élections pour concrétiser ce que les sondages disent. Vous avez vu et cela est dans leurs habitudes, chaque fois qu`un pas est franchi pour sortir de la crise et aller aux élections, de nouveaux obstacles sont, par eux, dressés.
Je ne voudrais pas les rappeler. Les audiences foraines, qui voulait les empêcher ? C`est eux. L`enrôlement, l`identification, qui voulait les empêcher ? C`est eux. Des brigades ont été constituées pour empêcher et l`enrôlement et l`identification qui, malgré eux, ont eu lieu. Les résultats sont connus de tous. Une liste provisoire de 5,3 millions d`Ivoiriens a été dressée à partir, d`ailleurs, de leurs requêtes, à leur demande. C`est eux qui ont parlé des fichiers historiques, qu`il fallait partir de la base du listing de 2000. Toute chose que nous avons acceptée. Maintenant que ce travail a été fait, c`est eux les premiers à nous dire que la liste blanche, celle des 5,3 millions est truffée d`étrangers. C`est eux qui prennent l`initiative avec des juges qui ne savent pas ce qu`est leur métier, c`est-à-dire le serment qu`ils ont, à un moment de leur vie, eu à prononcer, qui, à tour de bras, font des radiations, sans même que les intéressés ne soient prévenus, qu`ils sont mis en cause du fait de leur nationalité. Ce sont des manœuvres que nous connaissons du côté du Fpi et du camp présidentiel. Aujourd`hui, vous connaissez le discours, pas d`élection s`il n`y a pas de désarmement. Or tout cela a été résolu par l`avenant 4 de l`accord de Ouagadougou. Mais enfin, c`est un épouvantail qu`on nous dresse. On va même plus loin. On va même jusqu`à dire que la liste blanche doit être désinfectée. Je ne sais pas pourquoi ils ne disent pas dératiser, ce mot sera plus juste. Mais en même temps qu`ils disent désinfecter, ça me rappelle hélas "les cafards, les rats "dont parlaient les génocidaires au Rwanda. Aujourd`hui, ce sont les mêmes termes qui reviennent. C`est dangereux.

Etes-vous en train de dire qu`un génocide se prépare en Côte d`Ivoire ?
Ce n`est pas un génocide en tant quel tel. Je parlerai en Côte d`Ivoire d`une guerre civile. Le génocide, c`est une ethnie contre une autre ethnie, on élimine une ethnie. En Côte d`Ivoire, quelle ethnie peut-on éliminer par la politique de brassage faite par le président Houphouët-Boigny, le métissage qui fait la force de notre pays ? Je ne pense pas donc qu`on puisse parler de génocide en Côte d`Ivoire. Par contre, on peut parler de guerre civile.

Le Rhdp s`est battu pour que la Cei soit installée. Mais on a l`impression que vous avez baissé les bras après cette bataille. Vous ne réclamez plus rien. Le Rhdp est-il en panne de stratégie ?
Je pense que vous n`êtes pas tout à fait juste avec le Rhdp. Il y a moins de dix jours, nos leaders se sont rencontrés. Lisez bien le communiqué. Nous exigeons la liste définitive et la date des élections et non pas une période des élections. Ce sont nos leaders qui l`ont dit. Non, nous n`avons pas quitté le front de la lutte. Nous n`avons fait que suspendre les manifestations. Nous n`avons pas levé définitivement le mot d`ordre. Nous sommes sur nos gardes, nous sommes vigilants. Nous faisons confiance au facilitateur qui fait un travail extraordinaire. C`est lui, à un moment donné, qui a dû rappeler à l`ordre le camp présidentiel. En vérité, la Cei, c`est Pretoria, le gouvernement, c`est Marcoussis. Nous travaillons sur ces bases. C`est le facilitateur qui leur a dit : respectez au mois vos signatures. Nous, responsables politiques, pensant à notre pays qui, depuis dix ans, est dans la déshérence, nous avons accepté des consensus. Mais nous continuons à dire et au facilitateur et au Représentant spécial de monsieur le Secrétaire général de l`Onuci, que nous gérons nous aussi des bases, nous entendons nos bases, nous comprenons nos bases. Et ces bases, c`est la réalité de la majorité dans ce pays. Les gens souffrent. Nous qui sommes les responsables, ne pouvons pas rester là indéfinitivement à jouer le jeu d`un consensus qui est chaque fois fabriqué par le camp d`en face. Donc en clair, tout peut repartir. Dès lors que nous avons accepté la mise en place de la nouvelle Cei qui n`est que la copie conforme de l`ancienne, où était donc le problème Mambé ? C`est un problème créé de toutes pièces qui a montré ses limites, qui a même emporté quatre autres vice-présidents. La Cei finalement est restée dans toutes ses structures secondaires. Personne n`a été changé à part le président et les quatre vice-présidents.

Le Fpi demande à présent le renouvellement des Cei locales.
Ça ne pourra pas avoir lieu. Nous allons refuser. Je le dis, le Rhdp n`acceptera pas qu`il y ait une quelconque forme de renouvellement des Cei locales. Il faut que cela soit bien entendu.

Vous ne comptez pas du tout céder?
Alors, pas du tout ! C`est clair et c`est net. Nous le disons à nos interlocuteurs, facilitateur, représentant des Nations Unies, chancelleries, etc. J`ai eu la chance de travailler avec un haut responsable en Côte d`Ivoire qui disait il vaut mieux une fin effroyable qu`un effroi sans fin. Mais nous en sommes là. On ne pourra plus reculer. Il faut que les uns et les autres le sachent. La Cei a été renouvelée, copie conforme de l`ancienne. On veut qu`on renouvelle les Cei locales. Ce sera la copie forme des Cei locales dès lors que ces renouvellements se feront selon Pretoria II. Cela veut dire en clair qu`à Gagnoa chez moi, le président sera quelqu`un du Rhdp. A Blolequin, ce sera également quelqu`un du Rhdp. On ne changera personne. Mais l`objectif visé, c`est quoi ? Gagner du temps, faire perdre du temps et nous conduire à des élections, quelqu`un l`a écrit, aux calendes ivoiriennes et non aux calendes grecques.

Vous êtes persuadé que Laurent Gbagbo ne veut pas aller aux élections ? Pensez-vous qu`avec lui à la tête de l`Etat, la Côte d`Ivoire ira un jour aux élections ?
Dans l`éducation qui nous a été donnée par Félix Houphouët-Boigny, qui disait que quels que soient les problèmes qui se posent aux sociétés et aux hommes, on finira toujours par se retrouver autour d`une table pour discuter. Instruits de tout cela, moulés dans cette philosophie, nous avons toujours voulu la discussion, le dialogue. Au niveau de la base, les gens ne comprennent pas toujours cela. Les gens pensent qu`il faut le bras de fer à tout bout de champ. Nous ne l`avons pas fait. Nous avons chaque fois voulu discuter. C`est nous qui avons dit, lorsque nous avons vu que tout le processus piétinait, qu`il fallait que nous pensions à un nouveau cadre institutionnel. Et là encore, nous mettions Gbagbo dans le jeu. Un nouveau cadre institutionnel, ça veut dire qu`il a été chef de l`Etat et nous de l`opposition. On pouvait imaginer quelque chose où ensemble, nous allons sortir notre pays de la crise. Mais avec tout ce que nous vivons, avec tout ce que nous prépare le camp présidentiel, peut-être que cette proposition est dépassée. On ne parlera plus d`un nouveau cadre institutionnel. Il faut que ce monsieur parte.

Est-ce que vous entendez par une fin effroyable qu`un effroi sans fin?
Absolument ! Puisque dans leur logique, il faut aller à l`affrontement, il faut aller à la guerre. C`est quand même curieux que ce soit maintenant qu`on nous parle encore de désarmement après qu`on nous eut dit avec de grandes fresques à Bouaké que les armes ont été détruites, que le désarmement a eu lieu, c`est aujourd`hui qu`on nous parle de réunification. Alors qu`on nous avait dit que le pays était réunifié. C`est aujourd`hui qu`on nous apprend que comme il aurait eu fraude sur le listing électoral et que comme les cartes nationales d`identité sont déjà confectionnées, il faut donc les détruire toutes. En clair, ils veulent qu`on reprenne tout à zéro. Les organisations internationales qui nous aident, je pense à l`Onu, à l`Union Européenne qui a financé comme jamais on a financé des élections dans aucun pays en Afrique, on leur demande de tout reprendre à zéro. Notre position, nous disons : qu`on ne touche pas aux acquis. Nous pensions que sur la liste de 5,3 millions, si des individus estiment que les corrections doivent être faites sur leurs noms, ils font une requête avec des documents à l`appui, ils passent à la Cei locale pour qu`on rectifie. C`est la première forme de requête qu`on peut avoir. Mais quelqu`un peut à Gagnoa dire que Alhassane Salif N`Diaye n`est pas ivoirien. Il lui revient d`apporter les preuves que je ne suis pas ivoirien. Et à quel niveau ? Au niveau d`abord de la Cei avant éventuellement que ça aille au niveau du tribunal. C`est le mode opératoire qui a été mis en place. Donc je veux dire que la liste de 5,3 millions peut être retouchée, mais dans le respect du mode opératoire. Nos amis d`en face ont fait dresser des listes de gens à radier sous prétexte qu`ils ne sont pas ivoiriens. Plus de 70% des radiations collectes proviennent de la liste de 2000 qu`eux-mêmes avaient dit de prendre comme base. J`ai également lu que presque 24% de ceux qui sont radiés sont les descendants de ceux qui sont sur les fichiers historiques. On nettoie pratiquement le listing de 2000 qu`eux-mêmes ont prise comme base pour les élections. Alors, quand j`entends certaines voix de ce camp-là affirmer mordicus que c`est sur la base de la liste de 2000 qu`on fait le recensement et qu`aujourd`hui les mêmes disent qu`il faut désinfecter ce listing, cela veut dire à la limite qu`en 2000, les gens ont été élus par des étrangers. L`un dans l`autre, la conclusion de tout cela, c`est que nous au Rhdp, nous disons depuis 2006. Ils ne veulent pas aller aux élections : il faut que cela soit compris et entendu.

Dans ce cas, que faites-vous au Rhdp ?
Nous avons dit que nous écartons maintenant dans nos analyses, un quelconque nouveau cadre institutionnel. Cela veut dire en clair, il faut que ce monsieur parte. Les Ivoiriens sont un peu maso. On a accusé le Rhdp de ne produire que des communiqués, de seulement parler, etc. On a donné un mot d`ordre pendant qu`il y avait des négociations avec le facilitateur, l`Onuci, les chancelleries. Nous avons accepté que la Cei soit renouvelée dans les conditions que le facilitateur avait indiquées. A savoir, sacrifier Mambé et les 4 vice-présidents. Nous avons accepté. Nous avons aussi accepté l`entrée dans le gouvernement parce que là aussi, c`est un piège qu`on nous tendait. Mais à la vérité, le nouveau gouvernement est-il différent de l`ancien ? On a dit qu`on ne veut pas d`Amadou Gon, maire de Korhogo. Mais c`est son bras droit qui l`a remplacé. On ne veut pas voir Mabri, mais c`est son directeur de cabinet qui est de Man qui l`a remplacé. Ainsi de suite. Le gouvernement est aussi la copie conforme de l`ancien. Nous avons évité ce piège. Mais je confesse que le militant de base ne comprend pas. Dans la passion, les gens disent pourquoi ils veulent aller au gouvernement. D`ailleurs le discours d`en face, c`est : ils sont en train de se battre pour des postes ministériels, ils veulent de l`argent. C`est de bonne guerre de dire cela. C`est eux qui crient. On a gagné dans cette affaire. Nous, nous avons le triomphe modeste. On ne dit rien si ce n`est : allons aux élections. La bataille, c`est que nous allions le plus rapidement possible à la publication de la liste électorale définitive et que nous ayons surtout une date précise des élections.

Pour en arriver là, il y a une pression qui doit être mise sur la Cei. Pensez-vous que cela est fait ?
Je vous ai parlé des obstacles surfaits qu`on crée. Cela fait combien de temps aujourd`hui que la Cei a un nouveau président ? Ils ont commencé à travailler jusque-là. Mettez-vous au travail. Vous avez demandé le renouvellement de la Cei. Elle est reconstituée. Mettez-les au travail. Cela n`est pas fait. Il revient maintenant à la Cei, qui devra se mettre au travail, de parler. Il faut que la Cei parle. On parle de renouveler les Cei locales. Ce n`est pas à nous responsables politiques de dire comment ça va se passer. Nous, nous attendons, si on nous dit qu`on doit renouveler les Cei locales, il faudrait que ce soit la Cei centrale qui le dise. Alors nous répondrons à la Cei centrale qu`on est contre. Le moment est venu donc que la Cei se remette au travail et qu`elle parle. Nous attendons la Cei sur deux points, qu`elle nous sorte la liste définitive et qu`elle fixe la date de l`élection présidentielle. C`est ce boulot qui est confié à Bakayoko et à son monde.

Le Rhdp a fixé la période de fin avril-début mai pour l`élection présidentielle. Cette période est-elle toujours tenable, selon vous ?
Nous ne voulons plus de période, nous voulons une date. La date avril-mai a été fixée sur la base du consensus qui a été obtenu avec le facilitateur. A partir de cela, un chronogramme a été établi. Mais on vient de perdre quinze jours. Je ne suis pas sûr que le président de la Cei ait jusqu`à aujourd`hui, accédé à son bureau à plus forte raison, commencer à travailler les dossiers. Le camp présidentiel a déjà gagné quinze jours. Pour répondre plus précisément à la question, face à ces différents obstacles posés et aux jours gagnés, il serait très difficile objectivement de dire que les élections auront lieu fin avril-début mai. On nous a dit que l`élection se tiendra dans la période fin avril-début mai. C`est dans cet esprit que nous travaillons.

On parle de l`organisation du cinquantenaire de la Côte d`Ivoire. Et allégrement, on s`achemine vers cette échéance.
Je dirais même qu`ils veulent aller jusqu`en octobre. Retenez une chose, ils ne veulent pas aller aux élections. Ils feront donc tout pour retarder les élections. Ils veulent, parait-il, capitaliser l`assemblée générale de la Bad. Ce qui est maintenant hypothéqué, puisque Kaberuka a dit : je vous ai écoutés, je sais ce qui se passe, l`impasse sur la bataille de nos grands parents qui se sont livrés pour libérer ce pays. Et nous faire croire que nous en sommes aujourd`hui à décoloniser l`Afrique, que le moment est venu de libérer l`Afrique. C`est un discours suranné, faux dans un monde globalisé. Cela veut dire que ces gens sont incompétents.

N`est-ce pas la somme de cette incompétence qui a abouti au délestage avec son corollaire de difficultés que rencontrent les foyers aujourd`hui ?
J`ai dit tout à l`heure que nous, Ivoiriens, sommes masochistes. On nous a tapé dessus en disant c`est une opposition molle. On a fait sortir les gens, on dit, on fait tuer les enfants. C`est du masochisme. On dit arrêter, on nous rétorque d`endormir encore le peuple. On aime se brûler le nombril en Côte d`Ivoire. Je pars rencontrer le Conseil d`administration pour voir les décisions à prendre. Donc ça, c`est hypothéqué. Ils perdent le mois de mai. Ils ne pourront pas capitaliser le retour de la Bad en Côte d`Ivoire. Ensuite, le cinquantenaire. Un religieux a fait hier un bon papier. Il disait si vous avez 17 à 20 milliards, donnez-nous la moitié pour qu`on puisse apporter un peu d`électricité, un peu d`eau dans nos campagnes. Des voix s`élèvent de plus en plus pour dire ce que l`opposition a toujours dit. On avait l`impression qu`on s`opposait pour s`opposer. Quel est l`Ivoirien qui ne serait pas d`accord que nous fêtions le cinquantenaire ? Mais le contexte étant celui des difficultés que nos populations connaissent, injecter entre 17 et 20 milliards pour faire un cinquantenaire où il faudra dire qu`on veut nous décoloniser, qu`on va faire la Côte d`Ivoire. On dit, on risque d`aller jusqu`en octobre. Mais nous, on dit qu`on n`ira pas jusqu`en octobre. Je vous dis que dans notre premier schéma, nous voyons un nouveau cadre institutionnel pour gérer le pays. Mais les choses étant ce qu`elles sont, on dit ce n`est plus possible. Si on doit brûler la Côte d`Ivoire, c`est parce qu`on nous aura amené à le faire. Mais le feu ne sera pas mis par le Rhdp. Ceux qui ont mis le feu dans ce pays, on les connaît depuis 2000, ceux qui résolvent leurs problèmes en mettant le feu. Je m`amuse à lire, il faut qu`on trouve les auteurs de ceux qui ont occasionné les casses lors des manifestations du Rhdp. Mais enfin qu`on se demande comment Blé Goudé va payer les entreprises qui ont été pillées, saccagées en 2004. Qui a payé Mermoz quand ce lycée a été saccagé ? L`Etat de Côte d`Ivoire. Et on sait les auteurs. Ceux qui ont dit d`aller casser soutiennent qu`ils assument. Aujourd`hui, on estime que la maison de Malick ayant été détruite, il faut qu`on trouve les responsables et qu`ils payent. Et puis dans cette affaire, nous en tant que responsables, nous n`avons fait qu`encadrer des révoltes spontanées. Ce sont toutes ces femmes, tous ces jeunes qui ont été radiés de manière inique des listes, qui se sont révoltés. Mais comme ces gens sont proches de nous, nous les avons encadrés. Et Dieu merci, nous avons pu les encadrer pour qu`ils acceptent notre suspension du mot d`ordre. Je pense donc qu`on n`ira pas en octobre. Peut-être qu`on dira que le Rhdp prépare un coup d`Etat. Mais comme on est habitués !
Interview réalisée par
Akwaba Saint-Clair et Paul Koffi


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