A Son Excellence
Monsieur Laurent Gbagbo,
Chef d'Etat de Côte d'Ivoire,
Candidat à l'élection Présidentielle,
Excellence Monsieur le Président,
J'ai l'honneur de venir très respectueusement vous prier de bien vouloir retirer votre candidature à la Présidence de la République de Côte d'Ivoire après dix (10) ans de règne pour les motifs ci-après :
Permettez tout d'abord que je m'incline sur la tombe de tous ceux qui sont morts dans les hôpitaux à la suite de la perte de leurs emplois sous votre règne et par manque de moyens pour faire face aux prescriptions médicales des médecins. Aussi ma pensée va à l'endroit des veuves ou veufs, sans emplois qui sont obligés de se battre jour et nuit pour subvenir à leurs obligations familiales après le décès de leur mari ou de leur femme. Une pensée pieuse pour la veuve qui est obligée de faire chaque jour que Dieu fait, tous les tours des marchés pour pouvoir vendre quelques éponges lui permettant d'acheter des ingrédients avariés à partir de 16heures au marché. C'est le lieu de reconnaître le courage des retraités qui soutiennent leur famille avec leur maigre pension. Il faut aussi les encourager, ceux-là mêmes, qui sont contraints de transformer leur habitation de fortune en maquis. Les plus courageux sont ceux qui sacrifient leur sommeil du soir en transformant leur salon en koutoukoudrome ou buvette et leurs chambres en chambres de passe dont le tarif n'excède pas 500F CFA. Il faut aussi féliciter les pauvres paysans et paysannes qui viennent aux abords des routes ivoiriennes pour étaler les fruits de leurs produits champêtres dans l'espoir de trouver un preneur pour faire face aux difficultés qu'ils rencontrent et qui sont obligés par manque de clients de déverser à 18heures tous les produits périssables pour éviter de les retransporter au village ou au campement. C'est ici l'occasion de soutenir tous les jeunes gens et jeunes filles, diplômés de toutes nos écoles, qui sont aussi obligés de retourner malgré leurs diplômes (BEPC, BAC, BTS, Licence, Maîtrise, Cycle ingénieur) désormais au village sous le regard impuissant de leurs parents qui se sont endettés toutes leurs vies pour la réussite de leurs progéniture et ce après l'obtention de leurs différents diplômes. Ils sont ainsi obligés de partager au village les petits subsides de leurs parents en surchargeant par la même occasion les petites cases de ses derniers qui attendaient d'eux un emploi stable pour la construction d'une maison avec toutes les commodités. Courage à ses jeunes, qui ont tous l'age de nos enfants et qui sont aussi obligés de courir les rues d'Abidjan dans l'optique de vendre une ceinture, une bouteille de parfum ou des produits chinois afin d'avoir de quoi se payer un " garba " du soir. Braves, sont les gérants de cabines téléphoniques et cellulaires et autres produits dérivés qui attendent à midi pour enfin remettre l'argent de popote soit à leur mère, soit à leur concubine ou à leurs petits frères ou petites sœurs pour lesquels ils se sacrifient pour le seul plat du jour. Braves sont les pauvres mécaniciens qui sont obligés d'être les gardiens des voitures de leurs clients qui n'ont plus d'argent pour le règlement de la facture des frais de réparation ou des pièces de rechange. C'est ici qu'il faut louer le courage des Chefs d'entreprise qui font à longueur de journées le tour de tous les bureaux administratifs et financiers rien que pour se faire payer les travaux réalisés au profit de l'Etat de Côte d'Ivoire. Courageux sont ces transporteurs qui voient leurs maigres bénéfices s'envoler suite à la hausse du prix du carburant chaque semaine. Honneur aux brouettiers (pousseur de brouettes ou portefaix) qui, pour ne pas voler ou commettre de délits, ont accepté de commercer leur force physique en louant des brouettes chaque jour, rien que pour vivre aussi. Courage aux étudiants qui attendent depuis près de 24 mois le paiement de leurs bourses, cette manne providentielle qui, en temps normal, devait leur permettre de payer des documents et autres supports de cours. Faut-il aussi souligner le mérite de nos braves fonctionnaires, agents de l'Etat, très consciencieux et diplômés de nos meilleurs universités ou grandes écoles ; spoliés de toute promotion ou avancement catégoriel au profit d'une minorité incompétente avec des diplômes acquis frauduleusement et militants avérés du FPI qui, malgré leur inexpérience, a fait d'eux des chefs de service. Braves sont nos enfants, élèves, contraints d'étudier en ce siècle des nouvelles technologies avec des bougies ou de lire dans le noir comme des sorciers en pleine activité leurs cours afin d'éviter l'obtention de mauvaises notes en classe. Délestage oblige. Il est à souligner que les coupures intempestives de courant sont un pan de la mal gouvernance du régime FPI, incompétent à anticiper sur les crises. Courageuses sont les femmes ; jadis employées pour l'embellissement de la ville d'Abidjan devenues mendiantes à tous les carrefours et aux différents feux tricolores de notre capitale économique. Elles refusent ainsi la condamnation à mort que leur inflige le pouvoir Laurent Gbagbo. Félicitation à nos soeurs qui se promènent à longueur de journées dans les bacs à ordures à la recherche des sachets, des bouteilles vides qu'elles placeront pour avoir au moins 1/2 kg de riz à offrir à leurs dix enfants. Les vendeurs ou vendeuses d'eau glacée sont à féliciter, eux qui ont fui la drogue, l'alcool, la prostitution pour faire quelque chose de leurs dix doigts afin de se nourrir des dividendes de leur commerce. Que dire de nos enfants à qui vous avez promis l'école gratuite ? Bravo aux automobilistes qui sont contraints de stationner une heure avant le passage de votre long cortège. Apres votre passage, ils sont confrontés aux embouteillages où certains voient leurs voitures tomber en panne soit de carburant ou de moteur bousillé. Les plus chanceux, s'ils n'ont pas leur moteur endommagé, eux, ratent leur rendez-vous d'affaires. Bravo aux téléspectateurs dont le défilement à chaque instant de votre image sur les antennes de la RTI énervent et qui ne regardent plus notre chaîne nationale parce que fatigués de suivre les mêmes feuilletons à eux servi par notre RTI pour laquelle ils paient 2000F/ mois sans avoir des informations fiables et utiles si ce n'est votre propagande seulement.
Monsieur le Chef de l'Etat, à l'opposé de ce triste tableau que je viens de vous présenter ; se trouve une minorité d'ivoiriens qui se réclament tous de vous et qui se sont enrichis énormément en l'espace d'une décennie. Ainsi donc les quelques cadres de votre parti, le FPI, ont pignon sur rue actuellement. Ils ont abandonné leur modeste maison de fonctionnaires dont salaire leur permettait d'y résider pour des châteaux luxueux révoltants. Certains ont eu le culot de fêter sous nos tropiques des anniversaires avec climatiseurs et splits géants en plein air. Ces cadres rapaces, cupides, égoïstes, sans scrupules, qui galéraient il y a à peine 11ans sont devenus des NABAB. C'est avec l'argent de la sueur de nos planteurs de café, de cacao, de la noix de cajou, de palmier à huile détourné ou la vente des ressources et minerais de notre sous sol. Des jeunes qui n'ont jamais travaillé parce que proches de vous, roulent, Excellence Monsieur le Chef de l'Etat, dans des voitures que certains princes arabes se rechignent à payer parce que chères.
Quel visage aurez-vous, en face des magistrats ivoiriens bastonnés sous les ordres d'un de vos directeurs de campagne, alors responsable de la FESCI dans le temple de Thémis ?
Qu'allez-vous dire aux fondateurs d'écoles rackettés pour avoir des élèves affectés dans leurs écoles ?
Comment allez-vous-y prendre pour convaincre cette jeunesse à qui votre régime a fait passer 10 ans dans les rues ? Surtout à la gent féminine qui a payé le plus lourd tribut du passage du FPI à la Présidence de la République. Ces dernières ont échangé souvent contre un bol de riz leur virginité devenant ainsi jeunes filles mères parfois séropositives qui s'exhibent dans les bars pour survivre.
Excellence Monsieur le Chef de l'Etat, si vous aviez écouté très tôt les conseils de Son Excellence HENRI KONAN BEDIE qui vous a recommandé le dialogue là où vous avez bandé inutilement les muscles contre les Forces Nouvelles de votre fils SORO GUILLAUME; ce triste tableau avec des jeunes enrôlés de force ou de gré au nord par la rébellion aurait pu être évité ainsi. Par votre entêtement à faire la guerre, le mal est très très profond aujourd'hui avec plusieurs générations de jeunes sacrifiés sans aucune formation ni métier.
De votre gestion, la Côte d'Ivoire est en lambeaux, obligée souvent de faire la courbette devant le Ghana, le Togo pour une question d'électricité. Et dire qu'avant votre arrivée au pouvoir, c'est la Cote d'Ivoire qui alimentait ces pays-là. Excellence Monsieur le Chef de l'Etat, auriez-vous le courage de raconter ce que vous avez fait de notre pays en l'espace d'une décennie aux générations futures que votre LMP (La Majorité Présidentielle) a été le régime qui mendia l'électricité à nos voisins que le RHDP a servis de façon continue en courant?
La rapidité avec laquelle toute la Côte d'Ivoire s'est manifestée suite à votre décision de double dissolution du gouvernement et de la CEI est un désaveu sanglant à votre politique par la majorité de la population ivoirienne. Sinon comment admettre que vous, le supposé majoritaire, ayez recours à Blaise Compaoré pour continuer à garder votre pouvoir face aux militants déchaînés du RHDP qui vous ont donné des migraines fortes.
Maintenant vous êtes préoccupé par la célébration du cinquantenaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire. Une attitude qui surprend plus d'un. La Côte d'Ivoire n'a pas 50 ans d'indépendance mais plutôt 42 ans d'indépendance. En effet, on peut fêter aujourd'hui les 50 ans de la déclaration d'indépendance de notre pays par le premier Président Félix Houphouët Boigny. Depuis octobre 2002, la Côte d'Ivoire a perdu son autonomie et est régie par des accords, donc gérée de l'extérieur commençant par l'O.N.U, l'U.A, Lomé(Togo), Marcoussis (France), Accra (Ghana), Pretoria (Afrique du Sud) et à présent Ouagadougou (Burkina Faso). La présidence ivoirienne est à Ouaga. C'est pourquoi quand les situations dépassent votre entendement, c'est le vrai Président de notre Côte d'Ivoire, Son Excellence Blaise Compaoré qui se déplace pour venir trouver la solution. Vous et les membres du RHDP le savez bien. Puisque vous vous referez soit à lui ou à la nouvelle constitution ou accords politiques d'Ouaga (A.P.O) qu'il a mis en place dans la gestion des affaires courantes du pays.
Vous aviez été pendant longtemps opposé à la politique du père fondateur de la Côte d'Ivoire, son Excellence Félix Houphouët-Boigny. Vous en qui, les ivoiriens avaient placé tout leur espoir suite à l'élimination des candidatures des Présidents HENRI KONAN BEDIE du PDCI et ALASSANE DRAMANE OUATTARA du RDR, dix ans après, Monsieur le Chef de l'Etat, il faut avoir le courage de le dire, les ivoiriens n'ont rien obtenu de vous et de votre fameuse de Refondation. Ils vivent aujourd'hui comme des haïtiens sous l'ère des tontons Duvalier, comme des ougandais avec le Général Idi Amin Dada au pouvoir, comme des guinéens sous le règne de Sekou Touré et enfin affamés comme les nigériens avec Mamadou Tandja aux affaires. Le mal est aujourd'hui très profond après vos dix (10) ans de passage à la Présidence de la République de votre parti le FPI. C'est pour cela qu'à mon avis au lieu de tergiverser quant à l'organisation des élections, il serait sage de votre part en reconnaissant que vous aviez eu l'intention de rendre les ivoiriens heureux quand vous accédiez au trône le 26 octobre 2000 mais que malheureusement vous avez échoué. C'est pour cela qu'il faut vous retirer dans l'honneur en organisant des élections libres, justes, démocratiques et transparentes pour céder votre place à une autre classe politique. Vous aurez ainsi démontré la grandeur de l'historien que vous êtes en posant un tel acte salvateur pour le peuple ivoirien agonisant dans la Refondation qui s'est muée en arnaque intellectuelle géante. Par ce fait, vous entrerez dans l'histoire positive de la Côte d'Ivoire et ferez partie des rares historiens africains considérant plutôt l'homme que ses intérêts personnels. D'où votre accession dans la cour des humanistes ivoiriens à l'image du Président Henri Konan Bédié qui a toujours mis au devant de toute activité, la préservation de la vie humaine. Le woody de Mama, le courageux que vous êtes, nous vous savons capable d'un tel acte qui est loin d'une humiliation mais celui d'un homme avec une grandeur d'esprit. Ce qui épargnera les reports successifs des élections à la Côte d'Ivoire. Intellectuellement parlant et aussi pour le grand croyant que vous êtes, vaut-il la peine de continuer de prolonger la souffrance des ivoiriens ? Ayez pitié de nous. N'écoutez plus votre entourage avec ses politiciens caméléons qui vous abandonneront au soir de votre défaite certaine (bilan négatif) à l'élection présidentielle pour sauter dans le nouveau bateau. Posez cet acte pour la survie du peuple ivoirien que vous aimez tant.
Excellence Monsieur le Chef de l'Etat, considérant m'être fait comprendre et que vous poserez cet acte, veuillez agréer Excellence, l'expression de mes sentiments respectueux.
KOUASSI ALLOMO PAULIN
Ex Député
Président du Comité Scientifique
pour la Recherche de la candidature
Unique au sein du RHDP
Cel : 05 15 91 82
E-mail : allomopaulin@yahoo.fr
Monsieur Laurent Gbagbo,
Chef d'Etat de Côte d'Ivoire,
Candidat à l'élection Présidentielle,
Excellence Monsieur le Président,
J'ai l'honneur de venir très respectueusement vous prier de bien vouloir retirer votre candidature à la Présidence de la République de Côte d'Ivoire après dix (10) ans de règne pour les motifs ci-après :
Permettez tout d'abord que je m'incline sur la tombe de tous ceux qui sont morts dans les hôpitaux à la suite de la perte de leurs emplois sous votre règne et par manque de moyens pour faire face aux prescriptions médicales des médecins. Aussi ma pensée va à l'endroit des veuves ou veufs, sans emplois qui sont obligés de se battre jour et nuit pour subvenir à leurs obligations familiales après le décès de leur mari ou de leur femme. Une pensée pieuse pour la veuve qui est obligée de faire chaque jour que Dieu fait, tous les tours des marchés pour pouvoir vendre quelques éponges lui permettant d'acheter des ingrédients avariés à partir de 16heures au marché. C'est le lieu de reconnaître le courage des retraités qui soutiennent leur famille avec leur maigre pension. Il faut aussi les encourager, ceux-là mêmes, qui sont contraints de transformer leur habitation de fortune en maquis. Les plus courageux sont ceux qui sacrifient leur sommeil du soir en transformant leur salon en koutoukoudrome ou buvette et leurs chambres en chambres de passe dont le tarif n'excède pas 500F CFA. Il faut aussi féliciter les pauvres paysans et paysannes qui viennent aux abords des routes ivoiriennes pour étaler les fruits de leurs produits champêtres dans l'espoir de trouver un preneur pour faire face aux difficultés qu'ils rencontrent et qui sont obligés par manque de clients de déverser à 18heures tous les produits périssables pour éviter de les retransporter au village ou au campement. C'est ici l'occasion de soutenir tous les jeunes gens et jeunes filles, diplômés de toutes nos écoles, qui sont aussi obligés de retourner malgré leurs diplômes (BEPC, BAC, BTS, Licence, Maîtrise, Cycle ingénieur) désormais au village sous le regard impuissant de leurs parents qui se sont endettés toutes leurs vies pour la réussite de leurs progéniture et ce après l'obtention de leurs différents diplômes. Ils sont ainsi obligés de partager au village les petits subsides de leurs parents en surchargeant par la même occasion les petites cases de ses derniers qui attendaient d'eux un emploi stable pour la construction d'une maison avec toutes les commodités. Courage à ses jeunes, qui ont tous l'age de nos enfants et qui sont aussi obligés de courir les rues d'Abidjan dans l'optique de vendre une ceinture, une bouteille de parfum ou des produits chinois afin d'avoir de quoi se payer un " garba " du soir. Braves, sont les gérants de cabines téléphoniques et cellulaires et autres produits dérivés qui attendent à midi pour enfin remettre l'argent de popote soit à leur mère, soit à leur concubine ou à leurs petits frères ou petites sœurs pour lesquels ils se sacrifient pour le seul plat du jour. Braves sont les pauvres mécaniciens qui sont obligés d'être les gardiens des voitures de leurs clients qui n'ont plus d'argent pour le règlement de la facture des frais de réparation ou des pièces de rechange. C'est ici qu'il faut louer le courage des Chefs d'entreprise qui font à longueur de journées le tour de tous les bureaux administratifs et financiers rien que pour se faire payer les travaux réalisés au profit de l'Etat de Côte d'Ivoire. Courageux sont ces transporteurs qui voient leurs maigres bénéfices s'envoler suite à la hausse du prix du carburant chaque semaine. Honneur aux brouettiers (pousseur de brouettes ou portefaix) qui, pour ne pas voler ou commettre de délits, ont accepté de commercer leur force physique en louant des brouettes chaque jour, rien que pour vivre aussi. Courage aux étudiants qui attendent depuis près de 24 mois le paiement de leurs bourses, cette manne providentielle qui, en temps normal, devait leur permettre de payer des documents et autres supports de cours. Faut-il aussi souligner le mérite de nos braves fonctionnaires, agents de l'Etat, très consciencieux et diplômés de nos meilleurs universités ou grandes écoles ; spoliés de toute promotion ou avancement catégoriel au profit d'une minorité incompétente avec des diplômes acquis frauduleusement et militants avérés du FPI qui, malgré leur inexpérience, a fait d'eux des chefs de service. Braves sont nos enfants, élèves, contraints d'étudier en ce siècle des nouvelles technologies avec des bougies ou de lire dans le noir comme des sorciers en pleine activité leurs cours afin d'éviter l'obtention de mauvaises notes en classe. Délestage oblige. Il est à souligner que les coupures intempestives de courant sont un pan de la mal gouvernance du régime FPI, incompétent à anticiper sur les crises. Courageuses sont les femmes ; jadis employées pour l'embellissement de la ville d'Abidjan devenues mendiantes à tous les carrefours et aux différents feux tricolores de notre capitale économique. Elles refusent ainsi la condamnation à mort que leur inflige le pouvoir Laurent Gbagbo. Félicitation à nos soeurs qui se promènent à longueur de journées dans les bacs à ordures à la recherche des sachets, des bouteilles vides qu'elles placeront pour avoir au moins 1/2 kg de riz à offrir à leurs dix enfants. Les vendeurs ou vendeuses d'eau glacée sont à féliciter, eux qui ont fui la drogue, l'alcool, la prostitution pour faire quelque chose de leurs dix doigts afin de se nourrir des dividendes de leur commerce. Que dire de nos enfants à qui vous avez promis l'école gratuite ? Bravo aux automobilistes qui sont contraints de stationner une heure avant le passage de votre long cortège. Apres votre passage, ils sont confrontés aux embouteillages où certains voient leurs voitures tomber en panne soit de carburant ou de moteur bousillé. Les plus chanceux, s'ils n'ont pas leur moteur endommagé, eux, ratent leur rendez-vous d'affaires. Bravo aux téléspectateurs dont le défilement à chaque instant de votre image sur les antennes de la RTI énervent et qui ne regardent plus notre chaîne nationale parce que fatigués de suivre les mêmes feuilletons à eux servi par notre RTI pour laquelle ils paient 2000F/ mois sans avoir des informations fiables et utiles si ce n'est votre propagande seulement.
Monsieur le Chef de l'Etat, à l'opposé de ce triste tableau que je viens de vous présenter ; se trouve une minorité d'ivoiriens qui se réclament tous de vous et qui se sont enrichis énormément en l'espace d'une décennie. Ainsi donc les quelques cadres de votre parti, le FPI, ont pignon sur rue actuellement. Ils ont abandonné leur modeste maison de fonctionnaires dont salaire leur permettait d'y résider pour des châteaux luxueux révoltants. Certains ont eu le culot de fêter sous nos tropiques des anniversaires avec climatiseurs et splits géants en plein air. Ces cadres rapaces, cupides, égoïstes, sans scrupules, qui galéraient il y a à peine 11ans sont devenus des NABAB. C'est avec l'argent de la sueur de nos planteurs de café, de cacao, de la noix de cajou, de palmier à huile détourné ou la vente des ressources et minerais de notre sous sol. Des jeunes qui n'ont jamais travaillé parce que proches de vous, roulent, Excellence Monsieur le Chef de l'Etat, dans des voitures que certains princes arabes se rechignent à payer parce que chères.
Quel visage aurez-vous, en face des magistrats ivoiriens bastonnés sous les ordres d'un de vos directeurs de campagne, alors responsable de la FESCI dans le temple de Thémis ?
Qu'allez-vous dire aux fondateurs d'écoles rackettés pour avoir des élèves affectés dans leurs écoles ?
Comment allez-vous-y prendre pour convaincre cette jeunesse à qui votre régime a fait passer 10 ans dans les rues ? Surtout à la gent féminine qui a payé le plus lourd tribut du passage du FPI à la Présidence de la République. Ces dernières ont échangé souvent contre un bol de riz leur virginité devenant ainsi jeunes filles mères parfois séropositives qui s'exhibent dans les bars pour survivre.
Excellence Monsieur le Chef de l'Etat, si vous aviez écouté très tôt les conseils de Son Excellence HENRI KONAN BEDIE qui vous a recommandé le dialogue là où vous avez bandé inutilement les muscles contre les Forces Nouvelles de votre fils SORO GUILLAUME; ce triste tableau avec des jeunes enrôlés de force ou de gré au nord par la rébellion aurait pu être évité ainsi. Par votre entêtement à faire la guerre, le mal est très très profond aujourd'hui avec plusieurs générations de jeunes sacrifiés sans aucune formation ni métier.
De votre gestion, la Côte d'Ivoire est en lambeaux, obligée souvent de faire la courbette devant le Ghana, le Togo pour une question d'électricité. Et dire qu'avant votre arrivée au pouvoir, c'est la Cote d'Ivoire qui alimentait ces pays-là. Excellence Monsieur le Chef de l'Etat, auriez-vous le courage de raconter ce que vous avez fait de notre pays en l'espace d'une décennie aux générations futures que votre LMP (La Majorité Présidentielle) a été le régime qui mendia l'électricité à nos voisins que le RHDP a servis de façon continue en courant?
La rapidité avec laquelle toute la Côte d'Ivoire s'est manifestée suite à votre décision de double dissolution du gouvernement et de la CEI est un désaveu sanglant à votre politique par la majorité de la population ivoirienne. Sinon comment admettre que vous, le supposé majoritaire, ayez recours à Blaise Compaoré pour continuer à garder votre pouvoir face aux militants déchaînés du RHDP qui vous ont donné des migraines fortes.
Maintenant vous êtes préoccupé par la célébration du cinquantenaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire. Une attitude qui surprend plus d'un. La Côte d'Ivoire n'a pas 50 ans d'indépendance mais plutôt 42 ans d'indépendance. En effet, on peut fêter aujourd'hui les 50 ans de la déclaration d'indépendance de notre pays par le premier Président Félix Houphouët Boigny. Depuis octobre 2002, la Côte d'Ivoire a perdu son autonomie et est régie par des accords, donc gérée de l'extérieur commençant par l'O.N.U, l'U.A, Lomé(Togo), Marcoussis (France), Accra (Ghana), Pretoria (Afrique du Sud) et à présent Ouagadougou (Burkina Faso). La présidence ivoirienne est à Ouaga. C'est pourquoi quand les situations dépassent votre entendement, c'est le vrai Président de notre Côte d'Ivoire, Son Excellence Blaise Compaoré qui se déplace pour venir trouver la solution. Vous et les membres du RHDP le savez bien. Puisque vous vous referez soit à lui ou à la nouvelle constitution ou accords politiques d'Ouaga (A.P.O) qu'il a mis en place dans la gestion des affaires courantes du pays.
Vous aviez été pendant longtemps opposé à la politique du père fondateur de la Côte d'Ivoire, son Excellence Félix Houphouët-Boigny. Vous en qui, les ivoiriens avaient placé tout leur espoir suite à l'élimination des candidatures des Présidents HENRI KONAN BEDIE du PDCI et ALASSANE DRAMANE OUATTARA du RDR, dix ans après, Monsieur le Chef de l'Etat, il faut avoir le courage de le dire, les ivoiriens n'ont rien obtenu de vous et de votre fameuse de Refondation. Ils vivent aujourd'hui comme des haïtiens sous l'ère des tontons Duvalier, comme des ougandais avec le Général Idi Amin Dada au pouvoir, comme des guinéens sous le règne de Sekou Touré et enfin affamés comme les nigériens avec Mamadou Tandja aux affaires. Le mal est aujourd'hui très profond après vos dix (10) ans de passage à la Présidence de la République de votre parti le FPI. C'est pour cela qu'à mon avis au lieu de tergiverser quant à l'organisation des élections, il serait sage de votre part en reconnaissant que vous aviez eu l'intention de rendre les ivoiriens heureux quand vous accédiez au trône le 26 octobre 2000 mais que malheureusement vous avez échoué. C'est pour cela qu'il faut vous retirer dans l'honneur en organisant des élections libres, justes, démocratiques et transparentes pour céder votre place à une autre classe politique. Vous aurez ainsi démontré la grandeur de l'historien que vous êtes en posant un tel acte salvateur pour le peuple ivoirien agonisant dans la Refondation qui s'est muée en arnaque intellectuelle géante. Par ce fait, vous entrerez dans l'histoire positive de la Côte d'Ivoire et ferez partie des rares historiens africains considérant plutôt l'homme que ses intérêts personnels. D'où votre accession dans la cour des humanistes ivoiriens à l'image du Président Henri Konan Bédié qui a toujours mis au devant de toute activité, la préservation de la vie humaine. Le woody de Mama, le courageux que vous êtes, nous vous savons capable d'un tel acte qui est loin d'une humiliation mais celui d'un homme avec une grandeur d'esprit. Ce qui épargnera les reports successifs des élections à la Côte d'Ivoire. Intellectuellement parlant et aussi pour le grand croyant que vous êtes, vaut-il la peine de continuer de prolonger la souffrance des ivoiriens ? Ayez pitié de nous. N'écoutez plus votre entourage avec ses politiciens caméléons qui vous abandonneront au soir de votre défaite certaine (bilan négatif) à l'élection présidentielle pour sauter dans le nouveau bateau. Posez cet acte pour la survie du peuple ivoirien que vous aimez tant.
Excellence Monsieur le Chef de l'Etat, considérant m'être fait comprendre et que vous poserez cet acte, veuillez agréer Excellence, l'expression de mes sentiments respectueux.
KOUASSI ALLOMO PAULIN
Ex Député
Président du Comité Scientifique
pour la Recherche de la candidature
Unique au sein du RHDP
Cel : 05 15 91 82
E-mail : allomopaulin@yahoo.fr