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Politique Publié le lundi 15 mars 2010 | Notre Voie

Conclave des Forces novelles à Bouaké

Guillaume Soro : “Le processus du désarmement est déjà enclenché” “Je disais récemment aux Ivoiriens qu’il n’y aurait pas de sujet tabou. Tous les sujets doivent être discutés de façon sincère et claire. C’est comme ça que nous pourrons réaliser la paix dans notre pays”, a indiqué le Secrétaire général des Forces nouvelles, le Premier ministre Guillaume Soro Kigbafori. Avant de commenter des points à l’ordre du jour du conclave des autorités politiques et militaires de l’ex-rébellion armée, qui s’est tenu du 6 au 14 mars à Bouaké. Et qui a pris fin, hier en début de soirée au Ranhôtel. Sur la question du désarmement, Guillaume Soro a affirmé qu’elle ne saurait être esquivée parce qu’un jour ou l’autre, le désarmement prendra fin en Côte d’Ivoire. Pour dire qu’il y a un moment que le mouvement est enclenché en Côte d’Ivoire. Estimant même qu’en deux ou trois ans, le volume des tâches que les Ivoiriens ont exécutées, a été énorme. Il cite en cela plusieurs exemples. Notamment le Championnat d’Afrique des Nations (Chan) qui a eu lieu à Bouaké sans le moindre coup de feu comme on l’a récemment vu à Cabinda en Angola où l’équipe togolaise s’est fait mitraillée. L’existence de compagnies mixtes de sécurisation des élections déployées, l’une à Bouaké et l’autre à Abidjan. L’existence également de 22 brigades et commissariats mixtes respectivement de gendarmerie et de politique dans les zones centre, Ouest et Nord, et les trois unités militaires qui sont actuellement déployées aux frontières à Danané, Touba et Odienné. Pour le Premier ministre Guillaume Soro, tout ceci constitue des acquis du désarmement. Alors il invite les Ivoiriens à ne pas donner le sentiment que rien n’est fait. “Des choses ont été faites. Oui, il reste des choses encore à faire. Et nous ferons ce qui reste à faire”, a promis le secrétaire général des Forces nouvelles. En demandant aux Ivoiriens d’avoir de la patience et de garder leur sérénité. Parce que le désarmement se fera, à l’en croire, conformément aux accords que les ex-belligérants ont signés. “Et nous n’avons pas habitué les Ivoiriens à prendre un engagement et puis ne pas le respecter. Si on a pris un engagement, on appliquera l’engagement”, a-t-il encore appuyé. Rappelant par ailleurs que le désarmement est un processus qu’il faut accompagner. Parce que, dira-t-il, ce qui est interdit, c’est de reculer. C’est pourquoi, il a indiqué avoir pris bonne note s’agissant de l’encasernement des ex-combattants, qui nécessite des dispositions spécifiques. A savoir la réhabilitation des casernes, la vie dans les casernes, l’amélioration des conditions de sécurité telles que réclamées par les Forces nouvelles au cours du conclave, pour que les élections se déroulent également bien. Le conclave des Forces nouvelles à Bouaké a par ailleurs fait plusieurs recommandations, dont l’une invite à la reprise sans délai du contentieux électoral. Ce, dans le respect des dispositions légales et des différents accords politiques signés depuis l’éclatement de la crise en 2002. Ce conclave a aussi signé le retour de certains cadres qui étaient partis du mouvement. Il s’agit du désormais Youssouf Roger Banchi, ancien ministre, de Malick Tohé, Dosso Abou, Jean-Luc Ahékon, Bamba Mamadou et Coulibaly Francis.

Robert Krassault ciurbaine@yahoo.fr Envoyé spécial
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