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Politique Publié le mardi 16 mars 2010 | Le Temps

Portrait d’un véritable cas - El Hadj Abdallah Mabri Toikeusse

Débarqué du gouvernement pour ses nombreuses frasques, Toikeusse Mabri s’est subitement trouvé une âme de leader à cran. Sa piteuse démonstration de nullité inspire réflexions. Portrait.

Mabri semble être entre le caché et l'apparent, un homme habitué à régler ses actes politiques selon ses impulsions personnelles. Il a tendance à chercher par soi-même et en soi seul, la raison des choses par une sorte de trépidation perpétuelle. L'existence humaine veut que ce soient les potentialités morales et spirituelles qui prémunissent contre le déséquilibre et, élèvent l'Homme au sommet de la grandeur et, de la perfection. Toutes choses qui font cruellement défaut à El Hadj Abdallah Mabri Toikeusse.
En effet, il est difficile pour lui de manier la soif du pouvoir et la soif de l'argent quand il ne tient plus les mamelles des régies financières créées à tort et à travers au ministère des Transports, en rupture avec les pratiques légales administratives. Depuis son éviction du gouvernement, Mabri est à la recherche d'un second souffle de bonheur qui risque s'il ne prend garde de l'essouffler à jamais. Car on ne peut chercher le bonheur dans le mensonge et la forfaiture.
Faudrait-il encore qu'il sache que le mensonge, la cupidité, l'hypocrisie, l'iniquité, l'ambition et tous les autres vices constituent un frein à l'accomplissement et au bonheur de l'Homme, l'enserrent de toutes parts et polluent son ambiance. Le mensonge engendre toujours des effets répugnants surtout quand il résulte de l'envie et de l'animosité. Il n'est que la réaction à l'incapacité et à l'échec
Mabri Toikeusse : " quand la malédiction suit le cafard, il s'expose à l'endroit le mieux adapté pour être écrasé ", dit l'adage africain. Sinon comment peut-on comprendre qu'un assoiffé d'argent et de pouvoir s'organise pour perdre un poste juteux qu'il occupait au gouvernement au profit d'une candidature qui, en réalité, n'en est pas une et ce, de façon hasardeuse. Candidature d'ores et déjà vouée à l'échec.
Mabri voulait être Grand Clerc, mal lui en prit ; il a simplement fait un pas de clerc. L'on ne peut être le moteur de la vénalité et de la brutalité et, vouloir commander un pays comme la Côte d'Ivoire.
La suffisance mâle d'un dindon qu'il affiche, à longueur de journée n'est qu'un trompe-l'œil. Qu'il le veuille ou non, Mabri va vivre le brumaire des vaincus. Il le sait et tout le problème pour lui aujourd'hui, est de savoir comment partir en peau sans chagrin. Pour le réussir, Mabri devrait être un homme libre car comme le dit le libre-penseur libanais Gibran "l'Homme peut être libre sans être grand, mais aucun Homme ne peut être grand s'il n'est libre".
Quand l'intelligence nous prend à défaut ou quand elle affiche ses limites, il est prétentieux de croire que l'on a un destin national. Même en étant que membre du gouvernement, Mabri a été pris en flagrant délit d'insubordination à celui-là même qui incarne la République de Côte d'Ivoire, c'est-à-dire le Président de la République, Laurent Gbagbo. C'est pourquoi, les populations de Zouan Hounien ont été ravies d'apprendre que ce roitelet des tropiques a perdu sa couronne. Comme on ne rit pas directement des malheurs des autres, alors, elles rient sous cape en apprenant que Mabri attend Laurent Gbagbo sur le terrain.
De quel Gbagbo s'agit-il ? Que Mabri ne connaisse pas l'Homme peut se comprendre. Qu'il ignore sa force de frappe, il le saura à ses dépens.
Le calvaire d'une descente aux enfers a commencé pour lui parce qu'à l'image d'un quidam qui veut s'approprier ce qui ne lui appartient pas, Mabri déchu ne veut pas se débarrasser de ses attributs. A preuve, il part avec une bonne partie de l'équipement de bureau, le véhicule de commandement y compris celui mis à sa disposition par la Société de transport abidjanais (Sotra). Voici celui qui prétend attendre Gbagbo sur le terrain. Quand on veut commander aux hommes, il y a un minimum de choses qu'on ne fait pas. L'apprentissage de la gouvernance, la bonne gouvernance commence par le respect de la chose publique. La poche de moralité doit, se faisant, se substituer à la misère morale. L'éthique morale devrait être entre aux ambitions ce que la raison est à la pensée. Autrement, après l'élection présidentielle, Mabri sera réduit à sa plus simple expression. Trop de reproches ont déjà stigmatisé la vie tumultueuse de l'homme.
Il lui est reproché, par exemple, d'être le loubard qui a lâché son compagnon d'infortune Thierry Zébié aux mains de ses meurtriers sans sourciller. Par conséquent, les militants de l'Udpci doivent réfléchir par deux fois et prendre conscience du cas Mabri. Prudence oblige, il est temps pour les militants de prendre leur responsabilité pour ne pas être demain, des sacrifiés de la République. A l'instar du président Gbagbo et de son ministre Soro, ils doivent le mettre hors d'état de nuire.
Car ce monsieur reste friand des foucades, imprécations et malédictions. Collaborateurs et militants encourent continuellement ses fureurs orageuses. Dans son comportement et ses " hauts faits ", El Hadj Abdallah ressemble fort bien à un "déchet toxique ambulant" dont il faut s'en méfier. En plus de son goût effréné du pouvoir et de l'argent, faudrait-il peut être rappelé la mise en garde non moins solennelle du président Siki Blon Blaise : "Vous pouvez tout confier à Mabri sauf votre femme". Peut-on espérer un jour qu'El Hadj Mabri Toikeusse arrête de s'afficher comme un véritable gâchis humain ? L'homme a un réel problème d'identité. Comment asseoir sa personnalité et appartenir à la classe politique digne de ce nom ? "Le héros ne peut être reconnu que des héros ". Que Mabri essaye donc de mériter l'Olympe.

Ange-Marie Ibo Djêgba


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